Cette session de formation a porté sur le thème général : « Défis sécuritaires au Burkina Faso : Rôle et responsabilité des médias de la région des Hauts-Bassins ». Elle visait à mettre en exergue le rôle important que les acteurs de l’information et de la communication jouent dans le processus de traitement de l’information dans un contexte d’insécurité. En effet, il n’est plus nécessaire de rappeler que le Burkina Faso traverse, depuis quelques années déjà, une situation sécuritaire difficile, avec ses corollaires de morts et de déplacés internes.

Face à cette situation, chaque Burkinabè est appelé à s’investir dans son domaine afin que le pays retrouve la paix et la stabilité. Cette stabilité sans laquelle, aucun développement n’est possible dans un pays. Et les journalistes ont un grand rôle à jouer dans ce processus. Ainsi, il leur est demandé d’apporter leur contribution dans cette lutte contre le terrorisme à travers la diffusion des informations saines, utiles et rassurantes. Ce, pour faire barrage aux rumeurs et à la désinformation en cette période de crise sécuritaire. Pour cela, il est donc nécessaire que ces professionnels de médias soient permanemment outillés pour plus de professionnalisme.

Les journalistes présents à la session de formation sur leurs rôles et responsabilités

C’est pourquoi cette formation a été initiée au profit des journalistes de la région des Hauts-Bassins. La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par la conseillère technique du ministre en charge de la communication, Dominique Nyaméogo. Dans son allocution, elle a fait savoir que cette formation va offrir un cadre de réflexion, d’échanges et de partage des expériences, en vue d’améliorer les pratiques quotidiennes de collecte, de traitement et de diffusion de l’information. Toute chose qui dit-elle, va contribuer à relever le défi sécuritaire.

Selon elle, en de pareille situation, l’information constitue un couteau à double tranchant. « Bien traitée, elle contribue énormément à la restauration de la paix, de la stabilité et de la cohésion sociale. Si elle est mal gérée, elle devient dangereuse pour toute la société. C’est pourquoi je vous exhorte à plus de vigilance et de professionnalisme car votre responsabilité est grande dans le processus de retour de la paix dans notre pays », a-t-elle laissé entendre.

Plusieurs communications ont ponctué cette rencontre. Il s’agit du « Journalisme de paix/ Journalisme sensible au conflit », « Défis sécuritaire au Burkina Faso : Rôles et responsabilités des médias de la région » et enfin, « Média en ligne et recherche du scoop : Quelle solution pour une information de qualité ? ». La première et la troisième communication ont été présentées par Fatoumata Sophie Ouattara, formatrice au ministère de la Communication.

La conseillère technique du ministre en charge de la communication, Dominique Nyaméogo

Avec elle, il a été question de parcourir avec les participants, la check-list du journalisme sensible au conflit, ce qu’il faut éviter dans les écrits, ce qui est recommandé, etc. Pour elle, les journalistes sont des médiateurs des conflits, consciemment ou non. « Ils disposent d’un certain potentiel pour leur aggravation ou leur résolution. Les médias ne sont pas des acteurs neutres des conflits, mais ils peuvent jouer un rôle important dans leur radicalisation et leur poursuite », a-t-il souligné.

La thématique centrale a été développée par le secrétaire général du ministère en charge de la communication, Victorien Aimar Sawadogo. Dans sa communication, il a montré le rôle et les principales missions des organes de presse dans un contexte sécuritaire difficile. Il engage les participants à exercer leur métier tout en restant focus sur les valeurs professionnelles du métier. Cette formation a été appréciée par les participants qui n’ont pas manqué de saluer les organisateurs et leur traduire leur reconnaissance.

Romuald Dofini
Lefaso.net