Gestion hygiénique des menstrues en milieu scolaire au Burkina Faso : Les acteurs en concertation pour mieux s’informer
Dans le cadre des activités de célébration de la journée mondiale de la santé et de l’hygiène menstruelles, les ONGs et acteurs de la promotion de l’hygiène menstruelle ont organisé un atelier d’information sur l’état des lieux de la santé menstruelle au Burkina Faso, la prise en compte de la Gestion hygiénique des menstrues (GHM) dans les curricula, et le modèle de latrine GHM, C’était le jeudi 2 Juin 2022, à Ouagadougou.
L’objectif général de cet atelier, selon les organisateurs, est de présenter l’état global de la promotion de la santé menstruelle au Burkina, le processus de la prise en compte de la GHM dans les curricula et le modèle de latrine GHM.
Selon Éric D. Mamboué, directeur pays de WaterAid Burkina Faso, le présent atelier leur donnera l’opportunité de renforcer la concertation et la synergie d’actions entre les différents acteurs engagés dans la promotion de la santé et de l’hygiène menstruelles.
« Promouvoir l’hygiène menstruelle en milieu scolaire constitue un défi majeur pour notre système éducatif. C’est dans ce contexte que le ministère en charge de l’éducation, l’UNICEF, WaterAid et tous les acteurs de la promotion de la santé et de l’hygiène menstruelles mènent des actions afin de favoriser un accès juste et équitable aux services éducatifs pour la jeune fille », a laissé entendre M. Mamboué.
Il a remercié le ministère en charge de l’éducation, le ministère en charge de l’eau et de l’assainissement, l’UNICEF et la coopération canadienne qui les accompagne pour la tenue du présent atelier.
- Éric D. Mamboué, directeur pays de WaterAid Burkina
Il a confié que durant ces cinq dernières années, de grandes avancées ont été faites pour la promotion de la santé et de l’hygiène menstruelles au niveau national. Cependant, les structures déconcentrées et les ONG ne sont pas toujours au même niveau d’information sur les acquis et les avancées sur la GHM selon lui. Il a pris l’exemple du processus de l’intégration de la GHM dans les curricula menés par le ministère de l’Education à travers la direction générale de la recherche en éducation et innovation pédagogique.
Aussi toujours selon lui, la direction générale de l’assainissement est dans un processus d’harmonisation du modèle de latrines institutionnelles et publiques intégrant une cabine GHIM. Ces initiatives ont pour objectif d’une part d’améliorer les connaissances des élèves à répondre efficacement aux besoins de santé menstruelle des femmes et jeunes filles et d’autre part d’avoir un modèle type de latrine pour la prise en charge de la gestion hygiénique des menstrues. Dès lors, il est important de créer un cadre d’information pour que tous les acteurs impliqués dans la promotion de la GHM soient mieux informés. Au cours de l’atelier des communications ont été faites sur les thématiques suivantes :
• L’état des lieux de la GHM au Burkina. Cette communication donnée par Madame Wassouguema Awa Nadine de la Direction de la promotion de l’éducation inclusive, des filles et du genre (DPEIFG) du MENAPLN a montré que 18 916 écoles et 58169 élèves ont été sensibilisés sur des thématiques de la GHM dont 39728du primaire et 18441du post-primaire.250765 acteurs de divers profils (enseignants, membres APE/AME/COGES, personnels des collectivités territoriales, membres associations et communautaires) sensibilisés sur la GHM.
- Madame Wassonguema du MENAPLN
• La communication sur le processus de l’intégration de la GHM dans les curricula de l’enseignement a été faite par M. Pouadiagué Akohoudié Stéphane de la Direction Générale de la Recherche en Education et Innovation Pédagogique du MENAPLN a monté que le Ministère en charge de l’éducation travaille à intégrer la GHM dans l’enseignement. A cet effet, l’UNICEF en collaboration avec la DPEIFG et les ONG partenaires, a élaboré un module portant sur la GHM qui est destiné à la formation des enseignants de l’éducation nationale. Le processus suit son cours et bientôt les écoles du Burkina la thématique sera enseignée dans les salles de classe.
• La dernière communication sur le modèle de latrine avec la cabine GHM donnée par Adama Nacoulma de la Direction Générale de l’assainissement a permis de voir que le ministère en charge de l’assainissement intègre désormais une cabine GHM dans le modèle de latrine en milieu scolaire pour permettre aux jeunes filles de bien gérer leurs menstrues.
- Les participants à l’atelier
En rappel c’est sous le leadership de l’Etat à travers le MENAPLN que les acteurs de la promotion de la santé et de l’hygiène menstruelle travaillent pour de grandes avancées majeures sur le plan de la gestion des menstrues en milieu scolaire. Ces acteurs étaient le 27 mai 2022 à Guiba dans la Région du Centre Sud pour la sixième célébration consécutive de la journée mondiale de la santé et de l’hygiène menstruelles sous le thème : « Une éducation à la santé et à l’hygiène menstruelles pour tous et pour toutes ».
Patricia Coulibaly
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 2 juin 2022 à 23:38, par Dibi En réponse à : Gestion hygiénique des menstrues dans les établissements scolaires au Burkina Faso : WaterAid présente l’état global de la santé menstruelle
On a encore là, une question nationale de santé et d’hygiène sociale dont le traitement, au lieu d’être pris en charge par les ministères dédiés de l’Etat national, est confié ou laissé à gestion à des ONG occidentales : UNICEF, Coopération canadienne, Coopération néerlandaise, ... et autres Water-Aid.
Et Mr E. D. Mamboué est fier d’être le Directeur-Pays de cette kyrielle d’ONG qui s’occupent des Menstrues (Règles de nos adolescentes en milieux scolaires).
Nulle part, on ne voit l’action des Ministères de l’Education, de la Santé, de l’Eau, ...
Ici, tout repose sur l’Aide d’ONG occidentales et toutes les solutions à nos problèmes, à nos questions sociales nationales, nous viennent de l’Aide extérieure ; ce qui en dit long sur nos incapacités à nous reposer sur nous-mêmes ; sur nos mentalités de mendiants, notre acceptation d’un développement ONGisé du pays. Et cela en dit long sur nos inaptitudes à mettre en œuvre, une politique propre, élaborée et mise en actes de façon innovante, autonome et endogène. C’est-à-dire faire appel à l’histoire et à nos capacités de création !
Il n’est pas impossible de mobiliser tous les ministères d’Etat impliqués dans la question ; de sensibiliser et de mobiliser leurs agents, du sommet à la base, sur le travail à faire, à ce niveau, dans les Ecoles, les centres de santé...
Il n’est pas, non plus, impossible, pour réussir une innovation endogène, de s’appuyer sur les connaissances et pratiques historiques propres à nos sociétés. A savoir, comment nos sociétés et nos mères traitaient, anciennement, cette question de la jeune adolescente ? Ou encore, dans nos villages, dans nos familles ?
Et pour parler de toutes les adolescentes scolarisées ou non et concernées, des fonctionnaires (Ministres, directeurs de cabinet et de services centraux) grassement payés à attendre leurs fins de mois, devraient être mobilisables ; et s’il s’avère qu’ils sont inaptes à toute création innovante de services à rendre à la nation, on les remercie ou on les réforme.
Le développement de notre pays ne reposer que sur une politique de pose de rustines sur nos problèmes, par des ONG ; ces structures de toutes les captations de Fonds financiers par des petits malins et des incompétents.
Et la vraie question qui reste est la suivante : l’UNICEF, le Canada, la Hollande, Water-Aid, sont-ils orientés à fournir des serviettes, culottes, tampons hygiéniques à toutes les adolescentes scolarisées de nos écoles ? Ces écoles dont nombre sont fermées, réduites au silence, et dans l’indifférence totale, sur ordre de djihadistes égorgeurs et drogués à l’Islam cannibale !
C’est exactement, de la même façon que la question du clitoris de nos filles, sœurs, femmes est confiée aux Occidentaux et à leurs ONG défenseuses des Droits de l’Homme et des valeurs humaines ; question que Mme Chantal Kouacou Compaoré, dans sa quête effrénée de fonds occidentaux, avait portée à New-York à l’ONU, ! Et c’est à croire que nous ne pouvons rien, seuls, sans compter sur les autres ; ceux-là mêmes qui nous méprisent, à juste raison, pour notre mentalité de mendiants permanents.
Il est plus que temps, de ne compter que sur nous mêmes, face aux problèmes de nos sociétés et de nos Etats.
Le coton pousse et produit par an, des millions de tonnes de fibres nécessaires à la confection des serviettes tampons hygiéniques pour toutes les filles et femmes du pays et de la sous-région. Et comme dirait Thomas Sankara, "il faut libérer son génie créateur" ! Et se dégager de la médiocrité néocoloniale ; mieux, dégager tous les médiocres qui encombrent les ministères et les services publics !
Na lara, an sara !
La patrie ou la mort !
Le 6 juin 2022 à 13:14, par Roch OUEDRAOGO En réponse à : Gestion hygiénique des menstrues dans les établissements scolaires au Burkina Faso : WaterAid présente l’état global de la santé menstruelle
Bonjour Monsieur et merci pour l’intérêt porté à l’article sur l’atelier que WaterAid a organisé avec le ministère en charge de l"éducation le MENAPLN et d’autres acteurs intervenant dans le secteur de la santé et de l’hygiène menstruelle.
Je voudrai vous assurer que WaterAid n’intervient pas sur la question en lieu et place de l’Etat. Non bien au contraire c’est l’Etat Burkinabè qui a la charge de cette question et WaterAid intervient à coté de l’Etat en tant que partenaire . Nous travaillons avec la Direction de la promotion de l’éducation inclusive, des filles et du genre (DPEIFG) du MENAPLN qui lead cette question en milieu scolaire. La gestion des mentrues touche à l"assainissement et nous travaillons aussi avec la Direction Génarale de l’assainissment du ministère en charge de l’environnement, de l’eau et de l’assainissment.
Pour me resumé la question de la santé et de l’hygiène mesbtruelles et portées par l’Etat. Les ONGs accompagnent l’ Etat.
Nous restons disponibles pour plus d’information sur les objectifs et le contenu de l’atelier que Lefaso.net a couvert.
Le 7 juin 2022 à 15:40, par Kouda En réponse à : Gestion hygiénique des menstrues dans les établissements scolaires au Burkina Faso : WaterAid présente l’état global de la santé menstruelle
Dibi,
Mon cher, tout ce que vous proposez de faire, Sankara l’a fait ou a essayé de le faire. Sankara a été tué. Qui a bronché ? Personne.
Aujourd’hui vous venez vous plaindre qu’on devrait refaire ce pour quoi Sankara et ses compagnons ont été sauvagement liquidés et enterrés.
Dibi, de votre côté, que faites vous concrètement pour faire progresser les pays sur les questions évoquées dans l’article ?
Heureusement qu’il existe encore des ONG et associations qui osent s’attaquer à ces questions, même si elles peuvent améliorer ce qu’elles font, comment elles le font.
Pour certains extrémistes dans ce pays, la jeune femme n’est bonne que pour procréer à profusion, indépendamment des capacités immédiates à prendre en charge correctement ces enfants, indépendamment de la santé de la mère... Ils sont légion ces irresponsables qui ont des enfants et refusent de s’en occuper. Dès qu’une fille a 14 ans certaines hommes ne voient en elle qu’une seule chose : les rapports intimes avec elle. Et on reproduit les mêmes misères, les mêmes tares...