Le PAFPA est le Programme d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage initié par le Conseil national du patronat burkinabé (CNPB) en partenariat avec le ministère en charge de la jeunesse et appuyé par la coopération suisse.

Le présent programme se tient dans le cadre d’un partenariat public-privé en vue de rendre disponible une masse critique de compétences humaines. Le PAFPA poursuit également l’objectif de répondre au besoin des populations, comme celui d’accéder à des formations qualifiantes nécessaires à la conduite de leurs activités économiques, à leur insertion socioprofessionnelle.

Les participants à la 9e session du Comité technique de suivi et d’orientation du Programme d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage

Aux fins d’examiner les avancées du programme, le CNPB a mis en place le Comité technique de suivi et d’orientation (CTSO). Il est l’organe de pilotage et de suivi-évaluation du PAFPA Dual.

À l’occasion de l’ouverture de la 9e session du Comité technique de suivi et d’orientation du PAFPA, le président du CNPB a tenu à rassurer que l’ensemble des engagements pris seront assumés pour accompagner le programme dans sa mission de formation des jeunes. « Pendant longtemps, le patronat a fait le plaidoyer auprès du gouvernement pour l’implication des entreprises dans le processus de formation. Cela est aujourd’hui une réalité grâce à la coopération suisse qui appuie la mise en œuvre du PAFPA Dual », a affirmé Alexis Zongo, représentant le président du CNPB.

6 251 jeunes et femmes dont 33% de femmes formés

Des progrès ont été enregistrés en 2021 malgré la complexité de l’approche duale mais aussi de la double crise sécuritaire et sanitaire, qui a mis en difficulté le démarrage du présent programme, a-t-il souligné. « L’examen des rapports du 31 décembre 2021 pour lequel vous êtes réunis indique que les indicateurs de performance atteints sont satisfaisants. Le taux d’exécution physique est de 80% contre un taux d’exécution financière de 60,21% », a ressorti Alexis Zongo.

« L’examen des rapports du 31 décembre 2021 pour lequel vous êtes réunis, indique que les indicateurs de performance atteints sont satisfaisants », Alexis Zongo, représentant le président du Conseil national du patronat burkinabè

L’on note également selon le représentant du Conseil national du patronat burkinabè, en termes de résultats atteints, 19 porteurs de projets qui ont mobilisé 323 entreprises formatrices et 59 centres de formation pour former 6 251 jeunes et femmes dont 33% de femmes...

La prorogation d’une année (jusqu’au 31 octobre 2023) de la durée du PAFPA s’avère nécessaire pour consolider les résultats engrangés notamment le renforcement des capacités du patronat et des entreprises formatrices. C’est la recommandation faite par le rapport, a précisé M. Zongo.

À entendre le représentant de la coopération suisse, Damase Zouré, le plus important n’est pas le nombre de cibles atteints mais l’impact de la mise en œuvre du programme dans la vie des bénéficiaires. « Le but n’est pas forcément d’atteindre 8 000 jeunes formés dont 4 000 filles ou femmes, mais d’être sûr que l’on pose de bons jalons et que ceux qui entrent dans ce site de formation puissent en tirer le meilleur bénéfice », fait-il remarquer.

« Le but n’est pas forcément d’atteindre 8 000 jeunes formés, mais d’être sûr que l’on pose de bons jalons », Damase Zouré, représentant de la coopération suisse

Poursuivre les actions du programme dans ce sens est une nécessité en termes d’orientation et de recommandation pour plus d’impact du PAFPA, a avancé le représentant de la coopération suisse. Il a toutefois mentionné que la formation professionnelle était un secteur intéressant pour la Suisse dans lequel, elle comptait s’investir pour les douze prochaines années.

À termes, le PAFPA Dual contribuera à la formation de 8 000 jeunes et femmes

Le Conseil national du patronat burkinabè et les autorités, en l’occurrence l’ancien Premier ministre Christophe Dabiré, ont officiellement lancé le PAFPA, le 22 février 2021 à Gampela (région du Centre).

D’un montant global de plus de trois milliards de francs CFA financé par la coopération suisse et le gouvernement burkinabè, le PAFPA s’exécute sur la période 2018-2022. Ce qui permettra d’accompagner la création d’entreprises et le développement de l’auto-emploi dans les secteurs porteurs de croissance.
À termes, le PAFPA Dual contribuera à la formation de 8 000 jeunes et femmes dans les métiers de l’agro-sylvo-pastoral et les métiers émergeants (agroalimentaire, bâtiment et travaux publics, mines, électricité solaire, artisanat) mais aussi la formation de 1 000 formateurs.

L’innovation que veut apporter le CNPB pour la prochaine phase du PAFPA, est la prise en compte des personnes déplacées internes car leur réinsertion socioprofessionnelle est indispensable pour réduire considérablement l’insécurité au Burkina Faso, selon Alexis Zongo.

Hamed NANEMA
Lefaso.net