LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Politique au Burkina : « Il n’y a pas eu une réelle implication de l’armée dans la lutte contre le terrorisme », affirme le CISAG

Publié le jeudi 17 mars 2022 à 22h03min

PARTAGER :                          
Politique au Burkina : « Il n’y a pas eu une réelle implication de l’armée dans la lutte contre le terrorisme », affirme le CISAG

Le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG) était face à la presse ce jeudi 17 mars 2022 à Ouagadougou afin de livrer les résultats de ses analyses de l’actualité. Elles ont porté sur plusieurs points, notamment l’avènement du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) et la formation du gouvernement de transition.

La première critique porte sur le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR). Contrairement à d’autres organisations, le CISAG dit être contre ce coup de force qui a renversé le gouvernement de Roch Kaboré. Car étant légaliste, le CISAG dit ne pas applaudir une action contre la démocratie.

Au cours de son analyse, le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement a fait savoir que si le Burkina Faso a échoué dans sa lutte contre le terrorisme, cela est imputable à tous, MPSR y compris. Car selon ses dires, il n’y a pas eu une réelle implication de l’armée contre le terrorisme. « A quel moment elle a eu le temps de préparer un coup d’Etat si elle était réellement impliquée sur le terrain ? », s’interroge le président du CISAG, Issiaka Ouédraogo, avant d’affirmer que tout ce qui s’est passé sur le terrain montre que la lutte contre le terrorisme était déjà biaisée dès le départ. Tout en ajoutant qu’en plus de cela, c’est le manque de coordination des forces de l’ordre et de sécurité sur le terrain qui a aussi conduit à l’échec dans la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso.

Issiaka Ouédraogo, président du CISAG

Quant à la formation du gouvernement de transition et l’organisation des assises nationales, il dit qu’elles n’ont pas été inclusives du fait que certaines parties ont été exclues. Et selon lui, il fallait associer toutes les couches de la société.

Egalement abordé au cours de cette conférence, c’est la détention de l’ex président du Faso, Roch Kaboré. Le CISAG exige des autorités une clarification du statut juridique de Roch Kabore en rapport avec sa détention. Ce qui permettrait à l’opinion nationale et internationale d’être situées sur les raisons de sa détention. En plus des comptes sur la détention de l’ex président du Faso, le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement exige aussi des autorités que la vérité soit dite sur leur mouvement. Parce que, explique-t-il, le peuple attend d’être éclairé sur tous ceux qui sont cachés derrière ce mouvement afin de se faire une idée.

Vue des participants

L’autre point de préoccupation que le CISAG a évoqué est relatif à l’avenir des exécutifs locaux, en particulier les mairies dont l’importance dans le contexte de la décentralisation n’est plus à démontrer. « Le désordre et le blocage qui sont observés en ce moment sur le terrain indiquent qu’il y a péril en la demeure », analyse Issiaka Ouédraogo.

Le dernier point qui a été évoqué par le CISAG a l’occasion de cette conférence de presse a été le cas de l’activiste Ibrahim Maïga. Il demande que sa situation leur soit précisée et que des explications soient données sur le rôle trouble qu’il a joué dans les récents évènements politiques et « la manière dont il se serait volontairement soustrait à la justice en quittant le pays, alors qu’une procédure judiciaire le concernait ».

Yvette Zongo
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 17 mars 2022 à 21:17, par Ka En réponse à : Politique au Burkina : « Il n’y a pas eu une réelle implication de l’armée dans la lutte contre le terrorisme », affirme le CISAG

    ’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’Au cours de son analyse, le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement a fait savoir que si le Burkina Faso a échoué dans sa lutte contre le terrorisme, cela est imputable à tous, MPSR y compris. Car selon ses dires, il n’y a pas eu une réelle implication de l’armée contre le terrorisme. « A quel moment elle a eu le temps de préparer un coup d’Etat si elle était réellement impliquée sur le terrain ? », s’interroge le président du CISAG, Issiaka Ouédraogo, avant d’affirmer que tout ce qui s’est passé sur le terrain montre que la lutte contre le terrorisme était déjà biaisée dès le départ.’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’

    Merci Issaka Ouerdaogo : Voilà ce qui confirme ceux-ci : ’’’’’’’’Mais qui est le cerveau de ce putsch ?’’’’’’’’’’’’’
    En attendant une officialisation, la plupart des sources de Libreinfo.net pointent du doigt le Capitaine Sidsoré Kader Ouédraogo, celui qui a lu la déclaration qui annonçait la fin du pouvoir de Roch Kaboré le lundi 24 janvier 2022. C’est un capitaine, pilote de l’armée de l’air.

    Ce dernier présenté comme le cerveau du putsch aurait planifié depuis très longtemps le coup d’Etat avec deux autres capitaines qui sont à l’artillerie dans la première région militaire à Kaya (Centre nord). Ils sont tous issus de l’Académie George Namoano de Pô, région du centre sud (promotion 2013).

    La révolte du Capitaine Sidsoré Kader Ouédraogo est partie d’un mauvais système de secours de l’armée de l’air. C’est un système qui est très lent, nous explique notre source. Un officier de son entourage explique qu’à chaque fois que le jeune pilote doit décoller pour aller au secours de ses frères, il arrive en retard après les attaques des groupes armés terroristes, le plus souvent l’hélicoptère ne revient qu’avec des corps ou des blessés.

    Il fut un moment où il n’était plus loin de la dépression selon des officiers proches du Capitaine Sidsoré Kader Ouédraogo. Ils ajoutent que la polémique sur l’achat des hélicoptères civiles a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. A tout cela s’ajoute des faux rapports d’opérations aériennes exigées par la hiérarchie.

    Il arrivait parfois qu’on vous exige des rapports hebdomadaires avec des faux bilans de terroristes tués et des opérations non menées ajoutent d’autres sources militaires à Libreinfo.net . Le président Kaboré était-il au courant de ces pratiques ? Non ! ce n’est pas évident, ça devrait être une manœuvre des chefs, répondent tous.

    Pourquoi ont-ils choisi le Lieutenant- Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba pour diriger la junte ? Nous reviendrons sur ce choix. Libreinfo. Vous aviez raison, ils sont là uniquement que pour le pouvoir et non pour éradiquer les terroristes.

  • Le 17 mars 2022 à 22:38, par Jerkilo En réponse à : Politique au Burkina : « Il n’y a pas eu une réelle implication de l’armée dans la lutte contre le terrorisme », affirme le CISAG

    Analyse pertinente du CISAG. Depuis un certain temps, ce sont les VDP et les gendarmes qui succombent dans les attaques terroristes. Que fait la base militaire de Djibo face aux agissements des terroristes ? De même l’attaque à quelques kilomètres de Tougouri a eu lieu à mi-chemin entre les bases militaires de Kaya et de Dori. La riposte des gendarmes s’est faite sans appui aérien et secours de ces 2 camps à 75 kms du lieu de l’embuscade.

  • Le 18 mars 2022 à 08:40, par kwiliga En réponse à : Politique au Burkina : « Il n’y a pas eu une réelle implication de l’armée dans la lutte contre le terrorisme », affirme le CISAG

    Tiens, il reste encore quelques démocrates courageux dans ce pays.
    Bravo !

  • Le 18 mars 2022 à 09:48, par Tenga En réponse à : Politique au Burkina : « Il n’y a pas eu une réelle implication de l’armée dans la lutte contre le terrorisme », affirme le CISAG

    Enfin les vraies questions. "Nous ne récupérons pas par les larmes ce que nous avions perdu par les armes" disait un Colonel Burkinabè

  • Le 18 mars 2022 à 09:53, par Baroudeur En réponse à : Politique au Burkina : « Il n’y a pas eu une réelle implication de l’armée dans la lutte contre le terrorisme », affirme le CISAG

    Faudrait-il que le MPSR vous donne des explications sur une action qui est deja en justice ? Que la justice fasse son travail. Elle peut s’auto-saisir du fait que le presumé coupable avait quitté le pays pour se soustraire et est de retour.
    Nous avons trop de communicateurs sur le terrorisme. Qu’attendez-vous vous même pour aller au front ? Le Burkina n’appartient pas seulement aux militaires. Ne restez pas à Ouagadougou pour faire des analyses qui profitent a l’ennemi.
    Vous vivez sur des financements dont on ne connait pas les origines. le pays appartient à tous. Si vous estimez que les militaires sont en train d’échouer, mobilisez-vous et allez au front. Les Ukrainiens se mobilisent pour barrer la route aux russes. Le front, ce n’est pas coustume-cravate,ni les diners dans les restaurants chics de la place, c’est le don de soi pour la patrie. La réalité est sur le terrain. Epargnez-nous de vos analyses pour plaire à vos bailleurs qui ne veulent pas du développement de notre mère patrie. Je serai plutot content que vous mobilisiez des gens pour affronter les terroristes aussi bien au Nord qu’à l’Est.
    Le MPSR à travers son ministre de la communication doit à tout prix régler les conferences de presse tout azimut.

  • Le 18 mars 2022 à 10:44, par tapsoaba_yassiki En réponse à : Politique au Burkina : « Il n’y a pas eu une réelle implication de l’armée dans la lutte contre le terrorisme », affirme le CISAG

    Mes chers ; avez ;-vous besoin qu’on vous dise qui téléguide le rsp renversé en mouvement ? Avez vous besoin qu’on vous dise qu’une partie de l’armé avait fait le choix de refuser la démocratie ? avez vous besoin qu’on vous dise qu’une bonne partie de l’armée s’est tellement embourgeoisée à tel point qu’elle n’est plus apte au combat et de cet fait préfère les bureaux climatisés des grande villes ? Avez vous besoin qu’on vous disent que...................................OK si vous insistez je vous envoie à vous même
    dites moi, depuis le début de cette guerre, citez moi seulement un seul haut fait de cette armée. Ce qu’elle a fait de grand pour moi c’est de se faire escorter par des volontaires civiles pour sillonner quelques zones de combat. Luc adolphe tiao qui reprend des couleurs et qui se mue en spécialiste de la sécurité pour défendre le rsp renversé sur les plateau télé, tertus zongo ; à la manœuvre. les anciens rsp réhabilité et nommé ministre de la sécurité . voyez vous même laissez les gens tranquilles . mais ces gens ont la mémoire courte.......................j’aime cet citation de newton Barry : ALLAH aide ceux qui s’aide. ALLAH les a sauvé et ils ont refusé de tirer leçon. vous verrez.

  • Le 18 mars 2022 à 11:27, par Ka En réponse à : Politique au Burkina : « Il n’y a pas eu une réelle implication de l’armée dans la lutte contre le terrorisme », affirme le CISAG

    ’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’Au cours de son analyse, le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement a fait savoir que si le Burkina Faso a échoué dans sa lutte contre le terrorisme, cela est imputable à tous, MPSR y compris. Car selon ses dires, il n’y a pas eu une réelle implication de l’armée contre le terrorisme. « A quel moment elle a eu le temps de préparer un coup d’Etat si elle était réellement impliquée sur le terrain ? », s’interroge le président du CISAG, Issiaka Ouédraogo, avant d’affirmer que tout ce qui s’est passé sur le terrain montre que la lutte contre le terrorisme était déjà biaisée dès le départ.’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’

    Merci Issaka Ouédraogo : Voilà ce qui confirme ceux-ci quand le site Libreinfo.net nous révélait en posant cette question : ’’’’’’’’Mais qui est le cerveau de ce putsch ?’’’’’’’’’’’’’

    En attendant une officialisation, la plupart des sources de Libreinfo.net pointent du doigt le Capitaine Sidsoré Kader Ouédraogo, celui qui a lu la déclaration qui annonçait la fin du pouvoir de Roch Kaboré le lundi 24 janvier 2022. C’est un capitaine, pilote de l’armée de l’air.

    Ce dernier présenté comme le cerveau du putsch aurait planifié depuis très longtemps le coup d’Etat avec deux autres capitaines qui sont à l’artillerie dans la première région militaire à Kaya (Centre nord). Ils sont tous issus de l’Académie George Namoano de Pô, région du centre sud (promotion 2013).

    La révolte du Capitaine Sidsoré Kader Ouédraogo est partie d’un mauvais système de secours de l’armée de l’air. C’est un système qui est très lent, nous explique notre source. Un officier de son entourage explique qu’à chaque fois que le jeune pilote doit décoller pour aller au secours de ses frères, il arrive en retard après les attaques des groupes armés terroristes, le plus souvent l’hélicoptère ne revient qu’avec des corps ou des blessés.

    Il fut un moment où il n’était plus loin de la dépression selon des officiers proches du Capitaine Sidsoré Kader Ouédraogo. Ils ajoutent que la polémique sur l’achat des hélicoptères civiles a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. A tout cela s’ajoute des faux rapports d’opérations aériennes exigées par la hiérarchie.
    Il arrivait parfois qu’on vous exige des rapports hebdomadaires avec des faux bilans de terroristes tués et des opérations non menées ajoutent d’autres sources militaires à Libreinfo.net. Le président Kaboré était-il au courant de ces pratiques ? Non ! ce n’est pas évident, ça devrait être une manœuvre des chefs, répondent tous. Pourquoi ont-ils choisi le Lieutenant- Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba pour diriger la junte ? Nous reviendrons sur ce choix. Libreinfo. Vous aviez raison sur tous les points.

  • Le 18 mars 2022 à 11:35, par Yovis En réponse à : Politique au Burkina : « Il n’y a pas eu une réelle implication de l’armée dans la lutte contre le terrorisme », affirme le CISAG

    Notre armée a sans doute beaucoup de chose à revoir. Le rapport d’enquête sur l’hécatombe d’Inata pourrait fournir une mine d’informations sur ce plan. Raison pour laquelle l’autorité ne le révèle pas. Pourtant, les Burkinabè ont le droit de savoir.

  • Le 18 mars 2022 à 17:31, par Ed51 En réponse à : Politique au Burkina : « Il n’y a pas eu une réelle implication de l’armée dans la lutte contre le terrorisme », affirme le CISAG

    Le plus INQUIÉTANT est le constat de l’utilisation du TERRORISME pour stopper les écoles. Il suffit de dire qu’il y a des hommes armés qui menacent et on ferme les écoles. Il faut des complices aux terroristes.
    Les enseignants ne travaillent plus, les élèves n’apprennent plus. C’est un désastre national.
    Remettre l’école en route EST l’URGENCE N°1. Les classes sont surchargées et le seront davantage l’année prochaine.

  • Le 18 mars 2022 à 18:50, par jeunedame seret En réponse à : Politique au Burkina : « Il n’y a pas eu une réelle implication de l’armée dans la lutte contre le terrorisme », affirme le CISAG

    Tout est juste un montage avec la complicité de ROCK et autres martyrs volontaires pour rendre service à Blaise. Attendez ; bientôt le CDP va remporter les élections ; et la réconciliation va gagner les éloges car le peuple verra le changement avec des victoires impressionnantes contre le terrorisme et donc des raisons pour consentir à tout. DAMIBA bat campagne pour le CDP. Et ROCK n’est pas incarcéré ; mais joue son rôle de volontaire acteur. Cette histoire de lutte contre ce soi-disant terrorisme est juste une mise en scène.

  • Le 21 mars 2022 à 15:23, par A. Komou En réponse à : Politique au Burkina : « Il n’y a pas eu une réelle implication de l’armée dans la lutte contre le terrorisme », affirme le CISAG

    Enfin des gens honnêtes et lucides. Bravo pour cette lecture juste et le travail que vous faites.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique