LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Transition burkinabè : Un parti politique demande la révision de la charte pour exclure les membres du gouvernement des élections

Publié le mercredi 16 mars 2022 à 10h35min

PARTAGER :                          
Transition burkinabè : Un parti politique demande la révision de la charte pour exclure les membres du gouvernement des élections

L’Union des Forces progressistes (UFP) appelle à une révision de la charte de la transition pour que le Premier ministre et les membres du gouvernement burkinabè ne puissent pas se porter candidats aux élections à la fin de la transition. Dans une déclaration parvenue à notre rédaction, ce mercredi 16 mars 2022, l’UFP invite également les autorités à adopter une autre répartition des postes de députés pour la future assemblée législative de transition. Lisez !

Avant tout propos, nous exprimons notre compassion aux familles des treize (13) gendarmes tués à Taparko, à celles des deux(2) victimes du véhicule de transport ayant sauté sur une mine sur la route nationale N°3, ainsi qu’un prompt rétablissement aux blessés.

Le 1er Mars 2022, les Forces vives adoptaient la charte de la transition pour conduire notre pays durant les trois prochaines années.
L’examen de ce document appelle de la part de l’Union des forces progressistes (UFP) les remarques suivantes :

Les valeurs et principes qui y sont consacrés constituent une base solide pour une refondation de la gouvernance ; aussi, Le communiqué en date du 02 mars 2022 relatif aux instructions données par le chef de l’Etat à l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE – LC) pour un contrôle général des structures de l’administration publique est un pas dans la bonne direction.

Pour l’Union des Forces progressistes (UFP), ces audits annoncés devront couvrir aussi bien la gestion du régime précédant que celle de son devancier pour ne pas s’apparenter à des règlements de comptes. Les dossiers des crimes économiques déjà mis à nus par les institutions de contrôles et de lutte contre la corruption ne doivent pas être bien entendu ignorés.

En ce qui concerne le gouvernement, nous pensons qu’on pouvait faire l’économie du poste de Ministre des affaires religieuses et coutumières. En outre la prise des dispositions pour que le Premier ministre et les membres du gouvernement soient inéligibles pour les élections marquant la fin de la transition est nécessaire pour l’équité de ces consultations électorales. Cette question est très importante dans la mesure où l’Exécutif n’est pas issu d’élections et que les partis politiques n’en font pas partis.

Notre histoire politique depuis la constitution du 02 juin 1991 a démontré que ceux qui gèrent le pouvoir d’Etat sont toujours vainqueurs des élections. La preuve, exception faite de la courte expérience de la CNPP/PSD en 1992, le meilleur résultat obtenu par un parti dont des membres n’ont jamais fait partis d’un gouvernement revient au PDP/PS avec dix (10) sièges aux élections législatives du 05 Mai 2002.

Quant à l’Assemblée Législative de la Transition, avec seulement huit (8) sièges octroyés aux partis politiques dont quatre (4) répartis entre l’Opposition Non Affiliée (0NA) et le groupe dit « Autres partis », leur marginalisation est manifeste. Ce parlement avec vingt et un (21) membres choisis par le chef de l’Etat, et les seize (16) concédés aux forces de défense et de sécurité, risque d’être contrôlé par le pouvoir Exécutif.

Or, il est question de faire des lois, de contrôler l’action gouvernementale et de consentir l’impôt dans un contexte de refondation qui nécessite l’inclusion et une représentation équilibré de tous les acteurs pour sa réussite.
Au regard des problèmes soulevés plus haut et de la jurisprudence crée avec les sièges octroyés sans tenir compte du système bipartite (ex-majorité – ex- opposition) qui pourrait avoir une incidence négative sur la mise en place des démembrements de la CENI, L’UFP appelle à une révision de la charte de la transition pour :

1° Prendre des dispositions pour que le Premier ministre et les membres du Gouvernement ne puissent pas être candidat aux élections de fin de la transition.
2° Adopter une autre répartition des postes de députés et une égale attribution des sièges revenants aux partis politiques par composante (ex majorité- ex- opposition) en fonction de la représentativité issue des dernières élections Législatives.

Le Secrétaire Général de l’UFP
YE Modou Michel

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 16 mars 2022 à 10:56, par YAWOTO En réponse à : Transition burkinabè : Un parti politique demande la révision de la charte pour exclure les membres du gouvernement des élections

    D’accord avec la première proposition, mais pas d’accord avec la deuxième parce qu’il ne s’agit pas d’élections donc le problème ne peut pas être posé en terme de représentativité, on sent toujours cette volonté de passer à table ; je suis pour la suppression pure et simple de cette assemblée législative à partir du moment ou quel que soit le format, il y aura toujours des gens non satisfaits parce que guidés par leur ventre que par l’intérêt supérieur de la nation.

    • Le 16 mars 2022 à 13:10, par Le Républicain En réponse à : Transition burkinabè : Un parti politique demande la révision de la charte pour exclure les membres du gouvernement des élections

      La Transition ne peut passer d’un parlement, il ne faut pas qu’il soit plétorique. la représentation équilibrée des forces vives est très importante pour qu’il puisse jouer son rôle, ce qui n’est pas le cas.
      Pour les reste, en allant sur le site du Conseil contitutionel vous verrez que ce parti n’a pas participé aux dernières législatives. Donc même si les soixante onze siège étaient à repartir entre les partis politiques, il n’en bénéficiera pas.

  • Le 16 mars 2022 à 11:15, par Los En réponse à : Transition burkinabè : Un parti politique demande la révision de la charte pour exclure les membres du gouvernement des élections

    Yawato ok avec toi. Supprimer cette assemblée qui divise au lieu de fédérer et passer au bénévolat pour convaincre le peuple et l engager dans tous les combats. La junte doit faire recours aux personnes qui mobilisent pour susciter le sens d appartenir à un même paysage

  • Le 16 mars 2022 à 11:51, par Biiga En réponse à : Transition burkinabè : Un parti politique demande la révision de la charte pour exclure les membres du gouvernement des élections

    Hey UFP, nous tous on voulait ça, mais voilà.
    Mais est possible de refaire le gouvernement et l’assemblée ?
    La peur même se situe ailleurs et sera mise à nue très tôt.

  • Le 16 mars 2022 à 12:00, par Figo En réponse à : Transition burkinabè : Un parti politique demande la révision de la charte pour exclure les membres du gouvernement des élections

    Avec tout ce qui se passe, ce qui vous intéresse ce sont les calculs politiciens ? Le Burkina a vraiment besoin d’un fils digne pour le sauver : suppression des partis politiques pour 2 ans, suppression des organes inutiles, proclamation de la révolution (au sens de changement des valeurs), enrôlement massif des jeunes pour la défense de la patrie etc. C’est parce que le pays existe que vous parlez d’élections.

  • Le 16 mars 2022 à 12:23, par JOHN En réponse à : Transition burkinabè : Un parti politique demande la révision de la charte pour exclure les membres du gouvernement des élections

    Je valide la proposition de ce parti politique ..Car il y a des gens dans ce pays on dirait ils ont bouffé du WACK !! Quel qu’en soit le régime qui vient , ils arrivent toujours à se faire valoir.. Soit ils sont députés ou maires ou ministres ou conseiller spécial ou etc..

  • Le 16 mars 2022 à 12:49, par Barou En réponse à : Transition burkinabè : Un parti politique demande la révision de la charte pour exclure les membres du gouvernement des élections

    UN PARTI POLITIQUE ENCORE ?
    C ETAIT DIT AUX PATIS POLITIQUE DE SE RANGER NON ?
    CES MILITAIRES DOIVENT ETRE PLUS FERMES.
    QUE TOUT CES PARTIS POLITIQUE LA FERMENT JUSQU A NOUVELLE ORDRE.

  • Le 16 mars 2022 à 13:38, par Un Burkinabê En réponse à : Transition burkinabè : Un parti politique demande la révision de la charte pour exclure les membres du gouvernement des élections

    Pour la 2nde proposition il fallait tout simplement faire représenter chaque commune par une personne désignée par les Forces Vives de la commune. Le mandat de tous les représentants de la Transition devrait être gratuit.
    1- Le Président du Faso garde son salaire de Lt-Colonel
    2- Chaque ministre garde son salaire d’avant Transition
    3- Chaque membre de l’Assemblée Législative de Transition garde son salaire d’avant Transition et bénéficie des prises en charge lors des sessions.

  • Le 16 mars 2022 à 13:44, par HUG En réponse à : Transition burkinabè : Un parti politique demande la révision de la charte pour exclure les membres du gouvernement des élections

    Vous avez raison.Quand je vois luc adophe tiao en train de justufier sa particiation a ce conseil national de transition je suis en colere.Cher Mpsr vous avez interet a rester ferme sinon quand le peuple se levera ne dites pas qu on vous a pas parler.Voyez ce qui se passe au soudan.

  • Le 16 mars 2022 à 14:43, par cebé En réponse à : Transition burkinabè : Un parti politique demande la révision de la charte pour exclure les membres du gouvernement des élections

    Vraiment hein, tout cela est dû au fait que le MPSR a été très clément à l’endroit de ces vuvuzela de partis politiques (pourtant en majorité comptable de toute cette merde dans le pays) en les associant aux assises que certains ont le "culot" de faire toujours des propositions allant dans le sens même d’interdire la participation des membres du gouvernement aux prochaines élections. Pendant que le pays est en guerre et que le peuple rumine déjà les conséquences de la guerre ukrainienne sur nos pays pauvres à travers la flambée probable des prix de produits (surtout pétrolier) dans les jours à venir, d’autres sont assis derrière leur clavier à faire des calculs politiques rien que pour assouvir leurs désirs matériels. Vraiment, certains burkinabè sont des irréfléchis et des apatrides. On aurait pu aussi les écarter (partis politiques) si ceux qui nous dirigent aujourd’hui n’étaient pas animés de patriotisme, mais l’esprit de rassembleur a prévalu surtout dans un contexte où le tissu social est particulièrement fragilisé.

    FIGO, je m’aligne à ta ligne de conduite très pertinente qui va certainement créer des grincements de dents pour certains "bourgeois" (surtout les partis politiques pilleurs de la république), mais serait l’une des meilleure voie de sortie de crises. Tes propositions faisant état de suppression de partis politiques ainsi que d’organes inutiles pour 2 ans, proclamation d’une vraie révolution au sens de changement de valeurs.... seraient les bienvenues si elles pouvaient être appliquées, mais hélas avec un peuple qui prône le changement dans les discours, mais qui n’est pas prêt à un sacrifice sur le terrain, c’est vraiment dommage. Pour dire vrai, j’ai réellement aimé ta conclusion " c’est parce que le pays existe que vous parlez d’élection". C’est pour toutes ces raisons aussi que les coups d’état refont de plus en plus surface, car les partis politiques aussi ont montré leur limite avec des électorats coptés à travers des achats de conscience et des pratiques malsaines avec des populations pauvres et analphabètes. Au regard de toutes ces insuffisances, les institutions sous régionales et internationales seront obligées de revoir leur copie et à cette allure, seront contraints de "légaliser" les coups de forces si les bateaux des soit disant présidents "démocratiquement élus" continueront de ramer à contre courant. C’est seulement une question de temps. Wait and see !!!! A bon entendeur salut.

  • Le 17 mars 2022 à 05:44, par Jonassan En réponse à : Transition burkinabè : Un parti politique demande la révision de la charte pour exclure les membres du gouvernement des élections

    Ils sont tous d’accord pour tout sauf ramener leurs salaires à 200.000fcfa mensuel, ce qui est bien au-delà de ce qu’a proposé la commission technique. Nos députés non élus n’ont de préoccupation que les postes et la politique pendant que la politique de la quiétude de la Patrie est en lambeaux. Un jour, je serai député d’une transition si Dieu le veut.

  • Le 21 mars 2022 à 11:56, par le cobra En réponse à : Transition burkinabè : Un parti politique demande la révision de la charte pour exclure les membres du gouvernement des élections

    Effectivement tous les membres du gouvernement y compris les députés de l’ALT devraient être exclus des élections prochaines. Les salaires auraient du être plafonnés aussi mais le Président ne parle pas de ça.Cette austérité devrait commencer par la diminution des avantages du Président et tout le reste.Thomas SANKARA est définitivement enterré dans ce pays .Tout le monde crie son nom mais personne ne v aller à la pratique

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique