Burkina : Voici les trois militaires du gouvernement de transition
Sur les 25 ministres que compte le nouveau gouvernement de la transition burkinabè, l’on retrouve trois officiers de l’armée. Qui sont-ils ?
Général de brigade Aimé Barthélémy Simporé, ministre d’Etat, ministre de la défense et des anciens combattants.
- Général de brigade Aimé Barthélémy Simporé, ministre d’Etat, ministre de la défense et des anciens combattants.
Il s’agit du seul ministre du dernier gouvernement déchu de l’ex président Roch Kaboré à avoir été reconduit dans ce gouvernement de transition. Dans le dernier gouvernement, il avait été nommé le 30 juin 2021 au poste de ministre délégué à la Défense alors que l’opposition exigeait le limogeage des ministres de la Défense et de la Sécurité. Mais il a été confirmé au poste de ministre le 14 octobre 2021. Rappelons que le général Simporé a été le premier militaire sous le pouvoir Kaboré à être porté à la tête du département de la défense.
Colonel major Omer Bationo, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité.
- Colonel major Omer Bationo, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité.
Cet officier avait été nommé en conseil des ministres le 3 novembre 2021, comme secrétaire général à la défense nationale en remplacement de l’ancien chef d’état-major général adjoint des armées, le colonel major Naba Theodore Palé admis à la retraite. Mais avant cela, il occupait depuis juin 2020, le poste de directeur de la coordination interministérielle au sein du Secrétariat général de la défense nationale.
Pendant la mutinerie de 2011, Omer Bationo était chef de corps de l’ex régiment de sécurité présidentielle (RSP). Mais il quitte ce poste et est nommé directeur général de la sécurité intérieure. Mais après le coup d’Etat du RSP en septembre 2015, il est mis aux arrêts et jugé avec 83 autres accusés lors d’un procès débuté en février 2018. Mais le 2 septembre 2019, il est acquitté par le tribunal qui a suivi le parquet militaire dans ses réquisitions.
Colonel-major Charles Josaphat Zoungrana, ministre des Infrastructures et du Désenclavement.
- Colonel-major Charles Josaphat Zoungrana, ministre des Infrastructures et du Désenclavement.
Cet officier qui comptabilise 32 ans de bons et loyaux services, est titulaire d’un diplôme d’Ingénieur en Génie civil et d’un Doctorat en Génie civil (option Génie de l’Environnement). Il a notamment été Attaché de Défense à l’ambassade du Burkina Faso en Ethiopie avant d’être nommé le 16 juin 2021, directeur de cabinet du ministre de la défense nationale et des anciens combattants. En octobre 2019, il a soutenu son mémoire de Master 2 en relations internationales sur la problématique de la coordination des initiatives régionales et internationales déployées au Sahel.
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Vos commentaires
1. Le 6 mars 2022 à 01:31, par Ahaaan ! En réponse à : Burkina : Voici les trois militaires du gouvernement de transition
An haaa ! On comprend maintenant pourquoi certains titubaient et balbutiaient à la télé en disant que la situation était sous contrôle malgré les tirs qui retentissaient dans plusieurs camps et casernes.
Sinon comment comprendre que des mutineries se propagent dans les casernes et que le 1er responsable de ces soldats aille dire à la télé que la situation est sous contrôle. Revisionnez cet élément de la télé et vous comprendrez le comportement du chef des arm.... on sentait le la gêne dans les propos. Le monde est ainsi fait, et en politique surtout tout est possible.! Rien ne se crée rien ne se perd, tout se transforme ! An haaaaan ! Wênd na gūdū !
2. Le 6 mars 2022 à 07:58, par Sampawinde En réponse à : Burkina : Voici les trois militaires du gouvernement de transition
En temps de guerre, oui ! La présence de l’armée dans le gouvernement se justifie amplement !
Et le comité d’orientation à venir ! Nous l’attendons avec impatiente !
3. Le 6 mars 2022 à 10:33, par HUG En réponse à : Burkina : Voici les trois militaires du gouvernement de transition
Hum celui l meme qui etait sur la telé nationale le23 janvier 2022 pour parler des mutineries est encore devenu ministre de la défense. Allons seulement.
4. Le 6 mars 2022 à 12:27, par Gongoni En réponse à : Burkina : Voici les trois militaires du gouvernement de transition
Quoi qu’on dise ,la présence du Général (grade qu’il doit à RMCK) Aimé Barthélémy SIMPORE est franchement gênante et pour le MPSR et pour le Général lui même .
Malgré les contorsions et masturbations intellectualistes que certains développent pour tenter de justifier cette présence du Général SIMPORE ,il y a comme un sentiment de trahison du président RMCK par l’intéressé et/ou de complicité du coup d’Etat .
Quand on revoit en image ce général sur les écrans de la télé le 23 janvier donner des assurances quant à la maitrise de la situation, là qualification des faits qu’il a banalisés , l’assurance sur la sécurité du président RMCK et des institutions républicaines ,non ,non un homme qui a un minimum de sens de l’honneur n’aurait pas du faire ça . Vous savez ,il y a toujours des faits qui rattrapent tôt ou tard
Même, si les putschistes l’avaient sollicité pour X ou X raison ,lui même devait gentiment et poliment décliner l’offre ,comme semble t-il, d’autres personnes l’ont fait .
Et s’il y avait un ou des ministres de l’équipe ZERBO à récupérer, ça ne devait pas être celui là, mais bien d’autres en phase avec le sentiment général de l’opinion nationale . Mais enfin ,allons seulement
Le 6 mars 2022 à 17:37, par shalom En réponse à : Burkina : Voici les trois militaires du gouvernement de transition
Selon l’analyste politique, Abdoulaye Barry qui intervenait dans l’émission ’Débat de presse’ de la TNB de ce matin, le Général Simporé a été sollicité par les putschistes dès les premières heures de leur forfait pour occuper ce poste. Il leur aurait répondu qu’il ne donnerait sa réponse qu’après avoir consulté le président Kaboré. Et c’est après l’avoir fait qu’il a donné son accord.
Le 8 mars 2022 à 09:28, par Sam Joseph En réponse à : Burkina : Voici les trois militaires du gouvernement de transition
Pourquoi tant d’agitation autour de la nomination du GAL S’impose. C’est un patriote pragmatique. Comme disait Napoléon le cœur est dans la tête. Je pense que la décision du GAL en ces moments difficiles que traverse notre pays est très illustratif des propos de Napoléon. Du courage au gouvernement.
5. Le 6 mars 2022 à 17:39, par ollo En réponse à : Burkina : Voici les trois militaires du gouvernement de transition
Nous avons appris que le Général Simporé a requis l’avis du Président Kaboré pour sa nomination et qu’il aurait posé comme condition sa libération. Je présume qu’il a été négocié parce qu’il est le concepteur de la stratégie militaire en vigueur, donc il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Pour ma part, il est trop tôt de réclamer la libération du Président Rock ; il faut d’abord élucider qui a mitraillé son convoi au risque d’exposer sa vie une fois chez lui. Du reste, sa connaissance de beaucoup de dossiers et des responsabilités des uns et des autres dans cette lutte contre le terrorisme peut l’exposer davantage si on le laisse en liberté, car un attentat est vite arrivé. Le Président Rock peut être gardé en résidence surveillé chez lui le temps de juger les affaires Achats d’armes et d’hélicoptères, INATA, Nassoumbou, Yirgou, Ladji Yoro, Solham, Toéni, Tanwalgougou etc.. Ces dossiers sont trop lourds pour qu’on joue avec. La fondation de la refondation repose sur le traitement de ces dossiers
Le 7 mars 2022 à 10:25, par Tig-Ré En réponse à : Burkina : Voici les trois militaires du gouvernement de transition
M ollo,
J’entends dire que c’est pour la sécurité de RMCK qu’il est en résidence surveillé, dans ce cas il faut aussi mettre Damiba et résidence surveillée pour sa sécurité.
Ca n’a pas de sens. On n’a pas besoin de mettre quelqu’un en prison pour le protéger.
6. Le 7 mars 2022 à 09:34, par La raison En réponse à : Burkina : Voici les trois militaires du gouvernement de transition
Je partage entièrement l’avis de Gongoni. cela n’a aucun lien avec un problème de compétence ou de personnalité mais il y a vraiment un problème d’éthique et surtout de logique. J’insiste effectivement que j’aurais admis que tous les anciens ministres du précédent gouvernement soient reconduits mais pas lui.
En fait en mettant de côté les problèmes de loyauté ou de trahison, sa présence fragilise l’argument de la sécurité qui a été mis en avant pour justifier le coup d’État. Comment comprendre que le bras politique de l’exécutif qui était chargé de mettre en place la stratégie militaire soit accepté pendant que les résultats sur le terrain soient jugés catastrophiques et justifier le renversement du gouvernement ?
Quant au fait d’avoir demandé l’autorisation de quelqu’un qui n’a plus aucun pouvoir, destitué et mis aux arrêts, l’indécence le dispute au ridicule. Quel réponse pouvait dans ces conditions donner l’ancien Président ? Oui, sa présence dans le gouvernement constitue une véritable fausse note. Il aurait été plus responsable et plus digne pour lui de décliner simplement l’offre. Ce ne sont pas les compétences qui manquent.