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Burkina/Assisses sur la transition : Rude journée pour des participants à la quête d’un idéal pour leur pays

Publié le lundi 28 février 2022 à 21h55min

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Burkina/Assisses sur la transition :  Rude journée pour des participants à la quête d’un idéal pour leur pays

Ils sont 350 mandataires, issus de toutes les composantes de la société et venus de l’ensemble du territoire national, à prendre part à ces assises nationales sur la transition, ouvertes dès les premières heures de ce lundi 28 février 2022 à Ouagadougou.

Pour des conclusions attendues à 19h, à 21h, les participants venaient de terminer le premier point sur les quatre soumis à réflexions. Ce sont l’examen et l’adoption de la Charte (qui venait d’être achevé autour de 21h), l’examen et l’adoption de l’agenda de la transition, l’examen et l’adoption de la Charte des valeurs et, enfin, la désignation du président de la transition et la signature de la Charte.

« Ce n’est pas facile, une journée ne pouvait pas suffire pour ce travail. Depuis matin, c’est maintenant (autour de 21h) nous observons une pause pour manger. Nous allons rentrer pour achever la mise en forme de ce premier point avant d’aborder les trois autres points. En tous les cas, nous devons achever le travail. Les gens sont très fatigués, c’est un travail militaire, mais on n’a pas le choix, c’est pour le pays », s’est confié, sourire néanmoins aux lèvres, un des participants.

A l’entrée de la salle, on assiste à des va-et-vient de participants, certains se glissent pour des "courses" ou profitent pour lancer quelques appels ou répondre à des messages (les téléphones-portables n’étant pas admis dans la salle) tandis que d’autres se dégourdissent les jambes et/ou prennent de l’air. Les effets de la fatigue sont perceptibles sur les uns que les autres.

Mais qu’est-ce qui fait tant durer les travaux ?

Selon des indiscrétions, le nombre de postes de l’organe qui va faire office d’Assemblée nationale et la répartition des postes aux composantes ainsi que le nombre de postes au gouvernement ont canalisé de longs débats.
Aussi, le bénévolat du mandat semble poser problème. Des participants estiment qu’il faut rémunérer ceux qui vont animer les organes que de parler de mandat gratuit.

En attendant les conclusions, le pied de grue des journalistes se poursuit devant la salle de conférences internationale de Ouaga 2000.

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 1er mars 2022 à 00:05, par Mechtilde Guirma En réponse à : Burkina/Assisses nationales sur la transition : Rude journée pour des participants à la quête d’un idéal pour leur pays

    Si l’on me permet, je voudrai rappeler, en tant que politologue et missiologue, que les valeurs ici visées, sont celles essentiellement coutumières, doctrinales et d’équité. Elles sont toutes sources de droit tout comme la loi et la jurisprudence. Rappelons que la jurisprudence est le domaine d’une formation spécialisée quant à l’application de la loi et le comment « dire le droit », tandis que la coutume, la doctrine s’occupent des normes qui pourront être appliquées en toute équité à tout le monde sans distinction de catégorie sociale, de religion ou d’ethnie. À ce moment seulement elles font l’objet de projets et de propositions de loi qui pourront être plus tard proclamées. Mais il y a toute une procédure qui consiste à les faire transiter dans des instances. À ce sujet, notre pays n’en connaît que deux (au lieu de trois) : l’Assemblée Nationale et le gouvernement. Ce qui veut dire qu’on reste uniquement dans les seules limites de la loi et de la jurisprudence comme source de droit. La doctrine, la coutume et l’équité n’ayant pas leur places dans le paysage des Institutions démocratiques. Ce qui est inique en soi, car la société pour qui le droit est fait est complétement ignorée et en lieu et place des autocrates de tous acabits. Mais pour en venir au fait, définissons d’abord ce que c’est que la doctrine ensuite la coutume car l’équité on le sait déjà, c’est ce qui n’est pas inique : une doctrine peut avoir diverses interprétations : politique comme dans un parti, mais aussi religieuse, traditionnelle ou coutumière et même professionnelle, des arts et des métiers formels et informels même des chômeurs par leur déontologie. Dans nos systèmes démocratiques jusqu’à présent, seule celle politique tenait le monopole du droit positif dans l’élaboration et l’interprétation de la loi et de la jurisprudence. Ne soyons donc pas étonnés comme l’a dit Monsieur Tiécoura que nous n’avons eu jusqu’à présent droit qu’à des acrobaties juridiques au lieu d’une véritable jurisprudence. Ce qui a abêtit la masse populaire qui a perdu la boussole et qui ne sait plus à quel « démon » se vouer surtout avec aujourd’hui la question sécuritaire. Tandis que les religieux, les traditionnels et les coutumiers, ne l’oublions pas, ont également leur doctrine : Celle de la famille (tout comme les politiques d’ailleurs). Mais elle a pour base le social et l’économique. Son idéal est celle de la cohésion et de la solidarité quelque soit l’adversité. On dit souvent qu’elle est statique anachronique, conservateur. Ce qui lui a valu beaucoup de mépris et d’exclusion. Or tout ce qui lui est reprochée est complétement débridé. Les Sociétés traditionnelles et coutumières ont leur dynamique intérieure, il suffisait de les consulter. Cela n’a pas été le cas dans notre système démocratique où tout lui a été imposé dans un système institutionnel où elle était exclue. Ce qui a fait place à la corruption qui l’a désarticulée, ridiculisée, honnie, voire totalement exclue de tout : les repères familiaux, les pillages de bien, les crises communautaires, l’errance, les déguerpissements de tout genre : politique ou terroriste. Et pire ne voulant pas mourir, les enfants de la société se révoltent. Ce qui fait le nid de prétendues révolutions fallacieuses qui aboutissent à de violences inouïes et meurtrières et surtout génocidaires. Or en sociologie, une révolution ne se vante pas de supprimer les valeurs sociales que sont les coutumes, mais demande de remodeler les comportements. Et comment ? Par des représentants des familles du tissu social. Cependant il y a lieu de ne pas confondre doctrine sociale et doctrine politique. La première met en évidence la famille humaine le bien-être économique dans la société en tenant rigoureusement compte du vivre ensemble, du milieu environnemental et écologique de solidarité dans la communion, la paix et la cohésion. Tandis que la doctrine politique se place souvent aux antipodes de la première et ne défend que les intérêts d’un seul groupe tout en utilisant à ses fins la première.

    À tout ceci, il faut se rappeler de deux choses :
    1) Qu’est-ce qu’une coutume : Une pratique est dite coutume quand elle a l’adhésion de la majorité sinon de la quasi totalité de la société qui la compose. Elle est partie intégrante de la culture et participe à l’expression de l’âme de cette Société.
    2) Une coutume on ne la supprime pas. Mais avec les vicissitudes du temps, on peut en arriver, pour qu’elle soit conservée, à remodeler les comportements, afin qu’elle soit actualisée. Et quand on la supprime on tue en même temps la société et elle disparaît. Les coutumiers, les traditionnels, possèdent les secrets des disparitions des sociétés, des peuples dans le temps (par l’initiation dans des camps). On pourrait s’informer auprès des chrétiens et des musulmans qui fort heureusement sont toujours là et pourront aider les agonisants à se relever. Ils ont des livres sacrés pour preuve tandis que les coutumiers ont la tradition orale (la voix et la parole du Bendré ou des tam-tams).
    Bien entendu j’attends à ce qu’on me rétorque qu’ajouter une deuxième chambre au législatif est budgétivore. Mais je voudrai répondre à ceux qui me poseront cette question : Qu’est-ce qui est plus budgétivore que la corruption, l’insécurité, le déguerpissement et populations entière déplacées ! Et j’en passe…
    En un mot :
    Pour ma part, j’ai jusqu’à présent suivi attentivement le cheminement de nos petits enfants le Lieutenant Sandaogo Henri Damiba et ses camarades. Et je continue à observer. Cependant arrivé à ce stade de son programme, refuser de reconnaître sa bonne volonté et le bien fondé de ses propositions, je dirai que je me mettrai dans les rangs des vieux de ce proverbe moagha qui dit : « Nikièm yirg zi ti yaang biita » (ce qui veut dire qu’il n’y a qu’un vieil étourdi qui ignore que l’enfant grandit et sait se faire vieux). En d’autres termes, ces enfants ont des parents de sagesse, de vieux parents (Pugyans la nikiems kamba). En attendant de les féliciter plus tard, je leur souhaite du succès dans leurs entreprises.

  • Le 1er mars 2022 à 01:37, par Banana Republic En réponse à : Burkina/Assisses nationales sur la transition : Rude journée pour des participants à la quête d’un idéal pour leur pays

    Voilà qui est clair
    Le point qui cristallise tout le débat est la rémunération.
    Personne ne veut faire du bénévolat pour le pays.

  • Le 1er mars 2022 à 06:57, par Voilà ça…. En réponse à : Burkina/Assisses nationales sur la transition : Rude journée pour des participants à la quête d’un idéal pour leur pays

    Ça a commencé, on dit que c’est gratuit et ce n’est pas pour rien, c’est pour tamiser et rejeter ceux qui viendraient pour la pitance…. Nous voulons maintenant des gens qui ne pensent qu’au pays, s’ils sont salariés ils peuvent prendre une disponibilité. Nous voulons des gens qui ne pensent qu’au pays ! C’est pour ça que beaucoup dont je fais partie avaient dit qu’il fallait juste appliquer les décisions de manière dictatoriale comme dans tout coup d’état qui se respecte, l’africain ne comprend pas autre chose. Les discussions ne vont apporter que du retard et des problèmes….ça a commencé !

  • Le 1er mars 2022 à 08:13, par OUEDRAOGO En réponse à : Burkina/Assisses nationales sur la transition : Rude journée pour des participants à la quête d’un idéal pour leur pays

    le peuple est d’accord pour le bénévolat. Pas question de rémunérer ces personnes. C’est un choix de vouloir œuvrer pour le peuple, pour le pays donc pourquoi demander une rémunération ! Pourquoi !
    Eh ! ce n’est pas un métier. Que chacun retourne à ses occupations.
    C’est tout. Vous même, vous avez dit que plus rien ne sera comme avant donc commencez par l’appliquer.
    le volontariat, c’est du volontariat.

  • Le 1er mars 2022 à 09:28, par Mafoi En réponse à : Burkina/Assisses nationales sur la transition : Rude journée pour des participants à la quête d’un idéal pour leur pays

    Une supposée assemblée nationale qui compte fonctionner 45 jours par an et on voit des individus qui veulent une fiche de paie de député,12 mois/12.C’est pas sérieux mais rien ne m’étonne dans ce pays de charognards où faire un travail gratuitement et surtout bien fait n’existe pas dans leur vocabulaire

  • Le 1er mars 2022 à 09:59, par kwiliga En réponse à : Burkina/Assisses sur la transition : Rude journée pour des participants à la quête d’un idéal pour leur pays

    "nous observons une pause pour manger." hum, vraisemblablement l’une des seules choses qu’il vous a été donné d’observer sérieusement, pour tout le reste, le temps manquait largement.
    "...Les gens sont très fatigués, c’est un travail militaire…" Bon sang, nous sommes tellement habitués aux coups d’état, qu’on fini par penser que rédiger (ou plutôt valider) des chartes relève de leurs compétences. Ben non, ça, en principe, c’est plutôt le boulot des civils, celui des militaires étant de faire la guerre.
    Mais nous, on a tout inversé, les militaires font de la politique et envoient des civils faire la guerre à leur place.

  • Le 1er mars 2022 à 10:13, par Triste Burkina En réponse à : Burkina/Assisses sur la transition : Rude journée pour des participants à la quête d’un idéal pour leur pays

    Combien de femmes ?
    Peu et cela montre à quel point c’est une imposture.
    Sans les femmes, rien ne peut avancer.

  • Le 1er mars 2022 à 11:38, par Lagitateur En réponse à : Burkina/Assisses sur la transition : Rude journée pour des participants à la quête d’un idéal pour leur pays

    Bravo à tous les participants pour le travail abattu. Je ne doute pas que les textes adoptés seront concensuelles pour le bien du Burkina Faso.

    Toutefois, je pense que les gens devraient dire aux militaires qu’une journée ne suffisait pas. Pour ce genre de travaux, il fallait un minimum de trois (03) jours. L’avenir d’une Nation ne doit pas se discuter à la hâte. C’est le mal du Burkinabè : ne pas dire la vérité aux gens et laisser faire jusqu’à se retrouver devant le fait accompli.

    Il nous faudra changer d’attitude si nous voulons aider le Lieutenant Colonet DAMIBA à réussir. Il ne faut pas avoir peur de son fusil. Il faut lui dire la vérité car la vérité reste toujours immuable.

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