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Burkina Faso : Ce qu’il faut savoir sur les nouveaux chefs nommés à la gendarmerie nationale

Publié le mercredi 16 février 2022 à 23h35min

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Burkina Faso : Ce qu’il faut savoir sur les nouveaux chefs nommés à la gendarmerie nationale

Sur proposition du lieutenant-colonel Evrard Somda, nouveau chef d’État-major de la gendarmerie nationale (nommé le 1er février 2022 par décret), le président du Faso Paul Henri Damiba a signé trois décrets de nomination de plusieurs chefs au sein de la gendarmerie nationale. Qui sont ces nouveaux chefs ? Nous avons glané quelques informations pour vous.

Lieutenant-colonel Issa Yaguibou

La deuxième région de gendarmerie dont le poste de commandement est basé à Bobo-Dioulasso, a un nouveau chef. Il s’agit du lieutenant-colonel Issa Yaguibou. Il a autorité sur les groupements départementaux de Bobo-Dioulasso, Dédougou et Gaoua. Il fait partie de la liste d’officiers nommés par l’ex-président Roch Kaboré, le 29 novembre 2021, après l’attaque d’Inata le 14 novembre 2021. Il lui avait été confié le commandement des écoles et centres de perfectionnement. Le lieutenant-colonel Issa Yaguibou a également commandé le groupement départemental de gendarmerie de Fada-N’Gourma.

Lieutenant-colonel Théophile Florian Koudbi Tago

Le LCL Théophile Florian Koudbi Tago, lui, a été nommé commandant de la première région de gendarmerie basée dans la ville de Kaya. Sa compétence s’étend sur les groupements départementaux de Kaya, Ouahigouya et Dori. Auparavant, il a été commandant de l’école nationale des sous-officiers de la gendarmerie (ENSOG) basée à Bobo-Dioulasso. Il a aussi commandé le 33e escadron mobile de gendarmerie à Ouagadougou. Il fait partie des officiers subalternes nommés juges assesseurs auprès du tribunal militaire en 2010 et en 2013.

Lieutenant-colonel Théophile Florian Koudbi Tago

Chef d’escadron Cheick Hamza Tidiane Ouattara

Le Chef d’escadron Cheick Hamza Tidiane Ouattara prendra les rênes de la légion spéciale de la gendarmerie, fonction qu’occupait depuis le 29 novembre 2021, l’actuel chef d’état-major de la gendarmerie le LCL Evrard Somda. Selon le site de la gendarmerie nationale, la légion spéciale a rang de Région. Elle est organisée comme suit : L’État-major de la Légion spéciale, le groupement de sécurité et d’intervention de la gendarmerie nationale (GSIGN), l’unité spéciale d’intervention de la gendarmerie nationale (USIGN), le groupement d’escorte et d’honneur de la gendarmerie nationale (GEHGN) et les groupes d’action rapide de surveillance et d’intervention (GARSI).

Alors qu’il était capitaine, Cheick Hamza Tidiane Ouattara a notamment commandé le groupement de gendarmerie mobile de Bobo-Dioulasso et le groupement de sécurité et d’intervention de la gendarmerie nationale.

Chef d’escadron Moctar Maïga

Le Chef d’escadron Moctar Maïga, lui, va diriger le commandement des écoles et centres de perfectionnement de la gendarmerie nationale. Cet officier supérieur, qui ne passe pas inaperçu de par sa grande taille, a commandé le groupement d’escorte et d’honneur à la présidence du Faso de septembre 2018 à septembre 2021. Il a également occupé les fonctions de directeur de la police judiciaire d’octobre 2014 à septembre 2018. À l’école nationale de gendarmerie, il a occupé le poste de directeur des études et de la planification de 2005 à 2009. Il est titulaire d’un Master 2 en droit international et d’un Master en relations internationales obtenu à l’académie royale militaire de Meknès au Maroc.

Chef d’escadron Moctar Maiga

Chef d’escadron Sib Sié Arnaud

Le commandement du groupement de gendarmerie mobile de Ouagadougou passe désormais aux mains du chef d’escadron Sib Sié Arnaud. Lorsqu’il était lieutenant, cet officier a commandé la compagnie de gendarmerie de Koudougou. Ce sont ses hommes qui ont mis aux arrêts les présumés assassins de l’étudiant Inoussa Kazienga, disparu le 13 février 2010 et dont le corps avait été retrouvé le 15 février dans une maison inhabitée au secteur 9 de Koudougou. Le chef d’escadron Sib Sié Arnaud a fait le Darfour entre 2012 et 2013 où il était commandant adjoint du 11e escadron de gendarmerie. En mars 2021, il a été nommé juge assesseur près le tribunal militaire de Ouagadougou.

Chef d’escadron Siessan Guy Hervé Yé

Précédemment directeur de la communication et des relations publiques de la gendarmerie nationale, le chef d’escadron Siessan Guy Hervé Yé va commander dorénavant le groupement départemental de gendarmerie de Koudougou. Il a fait les bancs du Prytanée militaire du Kadiogo de 1995 à 2002. En mission au Darfour entre 2018 et 2019, il a été commandant adjoint de l’Escadron de soutien à la paix.

Il est titulaire d’un diplôme d’études universitaires générales en communication et journalisme de l’université de Ouagadougou et d’une maîtrise en droit public de l’académie royale militaire de Meknès. Il a également étudié la communication de crise à l’observatoire international des crises de Paris et la communication institutionnelle au centre de formation et de perfectionnement des journalistes de Paris.

Chef d’escadron Guy Hervé Yé. Crédit-photo : Lefaso.net

Capitaine Siouroyir Kambou

Le capitaine Siouroyir Kambou a été nommé commandant du groupement de sécurité et d’intervention de la gendarmerie nationale. Ce groupement fait partie de la Légion spéciale. Notons qu’il était, avec le capitaine Taoko Wilfried, l’un des chefs de sécurité de l’ancien Premier ministre Yacouba Isaac Zida.

Lieutenant-colonel William Combary

Le LCL William Combary, celui-là même qui avait été relevé de ses fonctions de commandant du groupement mobile de Ouagadougou à titre conservatoire, suite au drame d’Inata, est désormais le directeur de l’organisation et de l’emploi de la gendarmerie nationale. Natif de Fada N’Gourma, il a commandé l’école nationale de sous-officiers de gendarmerie (ENSOG).

Chef d’escadron William Combary. Crédit photo - Infos Culture Faso

Ancien enfant de troupe, il fait partie de la première promotion du Prytanée militaire du Kadiogo, à sa réouverture en 1992. Il est donc promotionnaire de l’actuel président du Faso Paul Henri Damiba et du patron de la gendarmerie, LCL Evrard Somda. Il est diplômé de l’école supérieure internationale de guerre (ESIG) où il obtint son Master en stratégie, défense et sécurité, gestion des conflits et des catastrophes à l’Université Yaoundé II. Il est également titulaire d’un Master 2 en droit international obtenu à l’université de Nantes en 2010.

Écrivain prolifique, il est l’auteur de plusieurs livres dont le recueil de nouvelles à succès « Les sept douleurs » qui l’a révélé au public burkinabè.

Lieutenant-colonel Coulibaly Tanou

Le LCL Coulibaly Tanou est le nouveau directeur de la police judiciaire de la gendarmerie nationale. Le 29 novembre 2021, il avait été nommé commandant du centre national de qualification des sous-officiers de gendarmerie. Notons que cet officier a été commandant du groupement départemental de gendarmerie de Dori en 2018. Alors qu’il avait le grade de capitaine en septembre 2011, il a occupé les fonctions de directeur du centre national de veille et d’alerte au ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité.

Chef d’escadron Modeste Gyengani. Crédit-photo - Les échos du Faso

Chef d’escadron Modeste Gyengani

La direction de la logistique de la gendarmerie nationale passe désormais aux mains du chef d’escadron Modeste Gyengani. Il a été commandant du groupement départemental de gendarmerie de Ouahigouya en 2018, commandant de la compagnie de gendarmerie du Kadiogo en mai 2015 et commandant de la compagnie de gendarmerie de Pô en 2013.

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Vos commentaires

  • Le 16 février 2022 à 18:20, par Nabiiga En réponse à : Burkina Faso : Ce qu’il faut savoir sur les nouveaux chefs nommés à la gendarmerie nationale

    UN PAS DEVANT, 10 PAS EN ARRIÈRE ÉGALE LA MERDE

    Que comptez-vous faire avec les plus gradés de la gendarmerie alors ? Qu’ils aillent à la retraite forcée ? Oui ? Pourquoi alors ? Qu’ont-ils fait pour mériter ce sort ? D’avoir grimpé l’échelle hiérarchique à la sueur du front pour ainsi débarqués comme des vilains criminels. C’est comme cela refonder le pays ? Nommé un sous-officier au-dessus des gradés en dit long sur ce que vous comptez faire de ces gradés : allez-vous en vous faire voir ailleurs ? Pas à la gendarmerie. C’est comme cela la refondation de notre pays ? Le Burkina est un véritable pays de merde. Sinon, qu’on m’explique clairement sur la fonctionnalité d’un tel arrangement. Je suis prêt à écouter et à apprendre. Bande de plaisantins

    • Le 17 février 2022 à 07:46, par Dedegueba Sanon En réponse à : Burkina Faso : Ce qu’il faut savoir sur les nouveaux chefs nommés à la gendarmerie nationale

      Je valide cette réaction même si je la trouve un peu excessive. Moi je note qu’il s’agit pour notre pays d’une ", passation violente de témoin entre une génération dite vieille et dépassée et une génération dite jeune et décomplexée". Seulement ce qu’on a reproché à Roch se perçoit aussi dans ce que ces "jeunes" sont en train de nous proposer, c’est à dire une gestion du pouvoir entre ", copains et promotionnaires". Ils pourront dire "nous avons pris le pouvoir". Feront-ils mieux que leurs aînés ? Il faut l’espérer, sinon nous ne sommes pas sortis de l’auberge, les mêmes causes entraînant les mêmes effets ?
      Qu’ils stabilisent déjà le pays et nous prouvent leur patriotisme face à ce péril sécuritaire complexe où nous ne comprenons pas toujours les actions des uns et des autres. Par exemple une France qui réagit presqu’instantanement lorsqu’on avait enlevé des soit disant touristes au Nord du Bénin, où récemment lors d’une attaque dans ce même Nord du Bénin et qui ne bouge pas le petit doigt lorsqu’on massacre nos gendarmes à Inata.Pourtant cette France est censée nous aider à bouter les terroristes dehors ? Pire on nous massacre à Inata et quelques jours après un convoi militaire kilométrique traversé le pays pour Gao, si ce n’est pas un mépris, ça n’en est pas vraiment loin.
      Chers animateurs du MPSR, moi je vous observe, tout comme vous j’avais conclu que Roch n’y arrivait pas, pourtant il y mettait sa volonté, mais vous, vos premiers pas sont loin de me rassurer. Il nous faut vraiment des partenaires honnêtes détachés de tout calcul d’intérêt, de geostrategie ou de sauvegarde d’une soit disant précarré.
      Au Mali on renvoie un ambassadeur européen et toute l’Europe réagit comme s’il s’agissait d’une humiliation, en oubliant que ce renvoie n’est qu’une réponse à un renvoi de celui du Mali et aussi une réaction à une escalade verbale injurieuse et injustifiée de leur diplomatie.Normal le nègre n’est pas censé avoir des émotions ou états d’âme si on se réfère à la contreverse de Valladolid où nous étions sous la trappe.

    • Le 17 février 2022 à 11:12, par caca En réponse à : Burkina Faso : Ce qu’il faut savoir sur les nouveaux chefs nommés à la gendarmerie nationale

      Nabiiga ! Quelle musique matinale chantée afin de libérer l’énergie positive ? Tu oublies vite votre temps de gloire sans excuse où les nominations se rythmaient à chaque conseils des ministres. s’en prendre à des hommes où leur propre avenir étaient compter par un régime ingrat comme le MPP avec son président de haine et revanchard Marc Christian Kaboré. Les nominations que tu critique est le paradigme de ton mentor dans son dernier discours.
      Bon jeudi !

  • Le 16 février 2022 à 21:58, par De Balzac En réponse à : Burkina Faso : Ce qu’il faut savoir sur les nouveaux chefs nommés à la gendarmerie nationale

    Félicitations aux nouveaux promus. Puissent vos visages soient plus radieux le jour où vous passerez le témoin avec un sentiment sincère et réel d’un devoir accompli. Je félicite aussi SEM PHD, et l’invite à hâter le pas pour que les régions de l’Est, Centre-Est et Centre-Sud ne tombent pas dans les mains des djihadistes. La bande est déjà tracée. Fada est dans le viseur (attaque du séminaire ), le Koulpelogo est attaqué et harcelé de toute part ( Comin-yagha, Soudiguin, Yondé, Ouargaye, Lalgaye ), Bitou dans le Boulgou est à son tour frappé et harcelé et on progresse vers le Centre-Sud. Les populations crient, alertent mais rien n’est fait pour le moment. Je crains fort que l’Axe Togo (Cinkensé) Bitou-Tenkodogo-Koupele) ne soit coupé si rien n’est fait d’ici là. En l’espace de 10 jours ils ont brûlé des écoles, pilones et autres installations de télécommunication.

  • Le 17 février 2022 à 01:33, par Nabiiga En réponse à : Burkina Faso : Ce qu’il faut savoir sur les nouveaux chefs nommés à la gendarmerie nationale

    UN PAS DEVANT, 10 PAS EN ARRIÈRE

    Dans ce pays de merde qu’on appelle abusivement le pays de pays intègre, un seul pas pris avec trop de labour, de la sueur incessante et abondante, des années à franchir est défait en une seule matinée et haya, recommençons de rien. Quelle pitié. Ouaga est dans le viseur des terroristes. Ceux chargés de leur barrer la route sont en train de se faire promouvoir, de prêter serment et que sais-je. Quelle pitié mon pays, où dois-je aller car c’est tout ce que j’ai. Mon pays, mon bayiri.

  • Le 17 février 2022 à 08:26, par LUI En réponse à : Burkina Faso : Ce qu’il faut savoir sur les nouveaux chefs nommés à la gendarmerie nationale

    Certains noms comme le Chef d’escadron William Combary pose problème.Le drame d’INATA est très récent pour pour que sans aucune explication ces noms reviennent en surface.L’enquête diligentée après le drame a t-elle été dédouaner ce monsieur ?Que devient le dossier transmis en justice,certe que nous n’avons pas le contenu de l’enquête mais la crédibilité de DAMIBA aussi se jouera sur sa capacité a élucider les dossiers pendant en justice.En rappel ce qui a aussi pourri le régime MPP,c’est la confiance accordé à certains qui trainait des casseroles comme le Directeur de cabinet de la présidence du FASO.

  • Le 17 février 2022 à 08:33, par PORTO En réponse à : Burkina Faso : Ce qu’il faut savoir sur les nouveaux chefs nommés à la gendarmerie nationale

    Comment comprendre que quelqu’un qui été relevé de ses fonctions a titre conservatoire retrouve un autre poste sans que sa responsabilité ait été situer dans le drame d’inata ?

  • Le 17 février 2022 à 08:43, par Elda En réponse à : Burkina Faso : Ce qu’il faut savoir sur les nouveaux chefs nommés à la gendarmerie nationale

    Pourquoi n.avoir pas attendu de clarifier l.affaire d.Inata, dedousner les personnes mises en cause avant de proceder a leur nommination. Comment voulez vous qu.on ait confiance a ces nouvelles autorités qui donnent un discours et dans les faits bafouent la justice. Quand meme un peu de respect pour le peuple.

  • Le 17 février 2022 à 11:58, par Dibi En réponse à : Burkina Faso : Ce qu’il faut savoir sur les nouveaux chefs nommés à la gendarmerie nationale

    La bourgeoisie compradore et tous les Francophiles réactionnaires et féodalo-claniques de notre pays sont rassurés.
    Le Colonel Major Damiba du MPSR a été clair : Il n’a pas pris le pouvoir pour faire la Révolution ! Ça le mérite d’être dit !
    C’est Thomas Sankara qui s’est trompé sur la profondeur de l’enracinement culturel dans le féodalisme traditionnel et l’assujettissement néocolonial de la grande masse de notre peuple.
    Na an lara an sara !

  • Le 17 février 2022 à 18:02, par MalinMalin En réponse à : Burkina Faso : Ce qu’il faut savoir sur les nouveaux chefs nommés à la gendarmerie nationale

    Vous n’avez rien vu encore. Rien ne prouve que même ce drame et autres déboires de l’armée n’étaient pas des coups monté pour avoir du crédit auprès des populations une fois le coup d’Etat perpétré.

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