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Journée mondiale de la radio : « Il ne faut pas être les chargés de communication des terroristes », lance Jean-Baptiste Ilboudo

Publié le samedi 12 février 2022 à 23h25min

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Journée mondiale de la radio : « Il ne faut pas être les chargés de communication des terroristes », lance Jean-Baptiste Ilboudo

En prélude à la Journée mondiale de la radio célébrée le 13 février, le journaliste à la retraite, Jean-Baptiste Ilboudo, a exhorté les hommes de média à ne pas servir de moyens de communication pour les groupes armés au Burkina Faso. C’était le vendredi 11 février 2022 à Ouagadougou.

Lors de la conférence publique qu’il a animée le vendredi 11 février 2022, Jean-Baptiste Ilboudo est revenu sur la contribution de la radio aux efforts de développement au Burkina. Il a aussi interpellé les journalistes sur la question sécuritaire. « En ce qui concerne les défis sécuritaires, il faut faire attention pour ne pas devenir les chargés de communication des terroristes. Il ne faut pas balancer n’importe quelle information diffusée par les terroristes », conseille M. Ilboudo.

De son avis, ces hommes armés sont conscients des enjeux de la communication en situation de guerre et y accordent de l’importance. Aussi, le journaliste à la retraite a invité ses confrères à surtout faire preuve de professionnalisme. Ce, d’autant plus qu’avec le développement des technologies de l’information et de la communication, de nombreux imposteurs se font passer pour des journalistes, causant des préjudices aux professionnels du métier.

« L’information est devenue plurielle aujourd’hui. Mais attention ! Trop d’informations tuent l’information. Avec le développement des technologies, n’importe qui est devenu journaliste et créateur de nouvelles. C’est cela le danger qui menace l’information », explique M. Ilboudo. Il appelle les hommes de média à plus de rigueur dans le traitement de l’information, pour lutter contre la prolifération des fake news.

Attestation de reconnaissance remise à Jean-Baptiste Ilboudo, un des pionniers en journalisme radio au Burkina Faso

Au sujet de l’apport de la radio au développement du Burkina Faso, le journaliste à la retraite a cité plusieurs exemples. À l’entendre, c’est par la radio rurale que le paysan obtenait les informations utiles à l’amélioration de sa production. C’est par elle également que les citoyens ont été sensibilisés et formés à leur participation aux efforts de développement.

Aussi, il précisera que la radio d’une manière générale a concouru à fournir les éléments nécessaires à la formation de l’opinion pour une prise de position. « Surtout, maintenant en cette période où les citoyens sont sollicités pour donner leur point de vue au stade actuel pour une refondation de l’État », a-t-il indiqué.
Pour lui, le journaliste a un rôle à jouer en donnant ses idées et en amenant les citoyens à s’exprimer. Cela est un devoir patriotique et le journaliste ne devrait pas s’y dérober, estime-t-il.

Sur la question d’une probable disparition de la radio face à l’évolution technologique, M. Ilboudo répondra que ce média va continuer de s’adapter. « Nos chercheurs vont faire en sorte que les médias s’adaptent aux nouvelles technologies. Aujourd’hui, l’on peut écouter la radio à partir de nos téléphones grâce à la technologie », souligne-t-il.

Pour finir, Jean-Baptiste Ilboudo a partagé avec ses jeunes confrères sa plus belle expérience dans la profession. A l’en croire, il s’agit de son tout premier stage en radio (à la Radio rurale), à la fin de sa première année à l’université, en 1971.

Hamed Nanema
Lefaso.net

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