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Burkina : Attention au piège des générations, la jeunesse n’est pas une valeur !

Publié le jeudi 10 février 2022 à 23h12min

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Burkina : Attention au piège des générations, la jeunesse n’est pas une valeur !

Depuis le nouveau virage du 24 janvier 2022, le débat de générations a gagné en flammes. On parle de remplacement générationnel, où les uns qui doivent faire la place aux autres. Mais, le problème se trouve-t-il dans l’âge que dans les valeurs ? Certainement pas !

Le retour à cette vie d’exception est présenté comme un échec de la classe politique (en premier). Pourtant, le problème ne tient pas à l’âge de celle-ci, encore moins à celui de ses animateurs. Elle tient surtout au fait d’être associée, autant que nombre de ses animateurs, aux nombreux moments pénibles que le pays a connu ces dernières décennies.

C’est donc un souci de mentalité, d’environnement…que de classes d’âge. Et tant que cette société-là ne sera pas balisée par des valeurs, ce qui suppose qu’on travaille à démanteler ce système qui a érigé les non-valeurs en valeurs, il n’y aura pas de génération qui tienne. Aussi soit-elle qualifiée de jeune, d’avenir du pays !

Ce serait donc une courte échelle de croire que parce qu’on est jeune, tout doit s’ouvrir devant vous. Le débat sur les générations ne doit pas être dans un esprit malin de « ôte-toi que je m’y mette ! ». Dans une perception et un automatisme de remplacement, les changements qualitatifs n’arriveront jamais, en dépit des alternances successives. Nombre de jeunes veulent être heureux sans pour autant en payer le prix. Pourtant, sans vertus, sans conscience, compétences, persévérance…, les véritables transformations qualitatives dont a besoin le pays ne seront pas une réalité.

Des laxistes, fainéants, paresseux et partisans de la facilité…, on en compte à suffisance également dans la génération des jeunes. Autant les pilleurs de la veuve et de l’orphelin se retrouvent dans la frange des aînés, autant ils se retrouvent chez les jeunes. Ces derniers sont parfois plus souillés et compromis que leurs aînés. Nombreux de ceux qu’on considère aujourd’hui comme jeunes, ont tendance également à être minés par l’intention et la volonté d’accaparement des ressources, l’enrichissement personnel et rapide et ne se plaignent des tares que lorsqu’ils n’en profitent pas. Et, on ne sert pas forcement mieux son pays quand on est jeune que lorsqu’on est aîné. Tout est question de système de valeurs, de repères.

Ce qui se pose au Burkina n’est donc pas une question de générations stricto sensu. C’est une crise de valeurs.

Le simple fait d’être jeune n’est pas une valeur, un élément pertinent pour diriger les affaires publiques. Ce n’est pas la thérapie au mal du pays. Le Burkina appelle toutes ces valeurs fondamentales de travail, de probité, d’engagement, de persévérance, d’honnêteté, de responsabilité, de partage, de tolérance. Ce sont elles qui vont nourrir le vivre-ensemble, au-delà de toutes les différences. Elles sont essentielles pour créer et renforcer un sentiment commun d’appartenance au pays et, partant, regarder dans la même direction.

La systématisation des générations ne saurait donc être une bonne chose pour le pays. Elle va conduire non seulement à un gaspillage de ressources humaines de qualité, mais également à des frustrations. C’est évident ! Peu importe l’âge, l’important, ce sont les valeurs et les idées que chacun défend. A 70 ans révolus, il y a des personnes qui ont toujours plus de punch qu’on ne le pense et mieux que des jeunes d’une trentaine d’années, qui, eux, sont déjà paumés. Il faut savoir rendre hommage et justice aux aînés, car l’éveil des consciences est aussi le sacrifice et l’engagement de plusieurs générations combattantes, désireuses de faire changer les choses et de laisser un lendemain meilleur aux générations à venir.

La systématisation ne détruit pas seulement que dans ce domaine de considération de générations, elle détruit également au plan de la construction des débats et des expériences, nécessaires pour la construction nationale. Par cette systématisation, on a également cultivé ce réflexe qui tend à avoir des idées arrêtées sur des individus. On étiquette définitivement des personnes, de sorte à n’accorder aucun crédit à ce qu’elles disent, quels que soient le sujet et la pertinence de leur contribution. Dans le même esprit, on prend pour argent comptant, tout propos ou agissement, quand il vient de telle autre personne. Sans le moindre effort de discernement. C’est le tout pour le tout, jugement global ! On gobe tout ou on jette le bébé avec l’eau du bain. Or, l’essentiel devrait être ce que l’on dit, et non ce que l’on est. Dès lors, condamner définitivement et éternellement un individu pour un acte raté n’est pas raisonnable, encore moins constructif pour le Burkina.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 10 février 2022 à 23:58, par Biga En réponse à : Burkina : Attention au piège des générations, la jeunesse n’est pas une valeur !

    Il subsistent quelques vérités dans ce que vous dites , mais je trouve blessant votre langage.
    d’abord, qui vous a affirmé qu’il fallait remplacer (toutes les personnes âgées par des jeunes ?)
    Si la jeunesse ( bras valides) n’est pas une valeur alors : personne âgée n’est pas, non plus forcément synonyme de sagesse ni de valeur.
    la valeur n’attend point le nombre des âges entre guillemets.
    Ne commencez pas une guerre qui n’a pas lieu d’être.
    Moi je souhaite tout simplement des personnes dotees de compétences et d’une bonne conscience pour aider ce pays.

  • Le 11 février 2022 à 02:13, par HUG En réponse à : Burkina : Attention au piège des générations, la jeunesse n’est pas une valeur !

    Thomas sankara etait un exemple palpable de jeune integre et travailleur .Vous avez en partie raison car il y a une certaine jeunesse affairiste guidée par la recherche du gain facile.Mais il faut dire qu il s inspire des vieux peu integre.Notre malheur vient de ces vieux politiciens rapaces qui nous dirigent depuis longtemps. Ces vieux ont mis l argent au centre de tous. La politique vertueuse n existe pas dans ce pays du coté de nos dirigeants. Le poisson pourrit par la tete.Cela a impactement negativement la vie sociale si bien que si tu as l argent tu devient Demi Dieu comme disait espoir 2000.Gardons espoir.

  • Le 11 février 2022 à 05:25, par ZEUS En réponse à : Burkina : Attention au piège des générations, la jeunesse n’est pas une valeur !

    Je m’étais promis de produire un article sur ce sujet et l’aborder sous plusieurs autres angles-Je m’y mettrai peut-être. En Afrique, on a tellement de problèmes que la moindre sensation du moment qui apparait, on voudrait sauter dessus sans recul. Du genre prôné par coach Simon, qui certes assène certaines vérités mais... Et c’est un jeune qui écrit…

  • Le 11 février 2022 à 06:25, par Kiriki En réponse à : Burkina : Attention au piège des générations, la jeunesse n’est pas une valeur !

    Ha enfin ! Voilà quelqu’un qui touche du doigt une réalité, une évidence je dirai. Merci à vous Monsieur le journaliste. Trouver de l’inspiration au milieu de toute cette cacophonie en ce moment c’est pas gagné.
    Ce que je veux ajouter,, c’est que à ce chamboulement de valeurs, il faut citer la perte du véritable sens des mots Monsieur le journaliste. Réussir= passer par la prostitution voilée, être humble= lècher les bottes de personnes très peu recommandables, avoir une vie rangée= je me marie et je mène parallèlement une vie de débauche ( homme ou femme tout est melangé), hooooo ouiiiii j’allais omettre une chose, c’est nous la société même qui avons discupé l’homme dès le départ et inculpé la femme, alors que ça se passe à deux. Oui Mr le journaliste, cette crise de valeurs est tellement sévère que nos enfants ne sont même plus prêt à se donner à eux un délai de maturité avant de nous envoyer balader. Mais elle sait dejà tout. Elle est ’’’plein d’avenir’’’ ’’’elle a tout’’’.Oui cette jeunesse frivole, vit aujourd’hui dans son propre piège. Et elle en aura encore pour longtemps. Et elle vogera de déboire en déboire. On le sait parce que lorsque qu’on les observe, curieusement, il y a trop de point d’interrogations.

  • Le 11 février 2022 à 07:32, par Ed51 En réponse à : Burkina : Attention au piège des générations, la jeunesse n’est pas une valeur !

    Merci pour ces lignes tellement vraies.
    Le devenir du Burkina dépend de tous.

  • Le 11 février 2022 à 07:58, par Sidpassata Veritas En réponse à : Burkina : Attention au piège des générations, la jeunesse n’est pas une valeur !

    Puisqu’il y a des gens vertueux aussi bien chez les jeunes que chez les vieux, et que le processus de viellissement est inéluctable pour tous, il faudra donc que tout naturellement des vieux sages acceptent de céder leur place à de jeunes vertueux qu’ils chossiront sagement et initieront prudemment pour prendre la relève.
    Mais si par manque de sagesse, de vieux gourmants s’accrochent indéfiniment à leurs postes, ils finiront toujours par se faire évincer brutalement par de jeunes turbulents qui n’ont pas la patience d’attendre indéfiniment comme certains autres parmi eux.
    Une société qui refuse le processus de renouvellement continuel et perpétuel se sclérose et est condamnée à tomber dans le piège des génerations. Si des jeunes ne sont pas dignes de remplacer des vieux, ce serait au moins en partie la faute de ces mêmes vieux qui ont échoué alors à préparer la relève. La retraite est une chose normale et les règles organiques de notre société doivent contraindre tout le monde à en respecterrespecter le principe et l’esprit : les bons hommes, aux bons postes, aux bons moments et aux bons âges. Car il y a un temps pour travailler et sz fatiguer et un temps pour se reposer, un âge pour avoir la peine possession de toutes ses facultés et un âge pour être diminué et régresser progressivement. La faute à personne.

  • Le 11 février 2022 à 08:00, par Sidpassata Veritas En réponse à : Burkina : Attention au piège des générations, la jeunesse n’est pas une valeur !

    Puisqu’il y a des gens vertueux aussi bien chez les jeunes que chez les vieux, et que le processus de viellissement est inéluctable pour tous, il faudra donc que tout naturellement des vieux sages acceptent de céder leur place à de jeunes vertueux qu’ils chossiront sagement et initieront prudemment pour prendre la relève.
    Mais si par manque de sagesse, de vieux gourmants s’accrochent indéfiniment à leurs postes, ils finiront toujours par se faire évincer brutalement par de jeunes turbulents qui n’ont pas la patience d’attendre indéfiniment comme certains autres parmi eux.
    Une société qui refuse le processus de renouvellement continuel et perpétuel se sclérose et est condamnée à tomber dans le piège des génerations. Si des jeunes ne sont pas dignes de remplacer des vieux, ce serait au moins en partie la faute de ces mêmes vieux qui ont échoué alors à préparer la relève. La retraite est une chose normale et les règles organiques de notre société doivent contraindre tout le monde à en respecterrespecter le principe et l’esprit : les bons hommes, aux bons postes, aux bons moments et aux bons âges. Car il y a un temps pour travailler et se0 fatiguer et un temps pour se reposer, un âge pour avoir la peine possession de toutes ses facultés et un âge pour être diminué et régresser progressivement. La faute à personne.

  • Le 11 février 2022 à 08:42, par Substance Grise En réponse à : Burkina : Attention au piège des générations, la jeunesse n’est pas une valeur !

    Très bel article MR Omar L Ouedraogo
    Le Burkina souffre d’une crise profonde de valeurs humaines.
    Si nous sommes arrivés à cet état de fait c’est parce que la plupart des aînés qui ont été au devant de la gestion du Burkina depuis plus de 30 ans n’ont pas donné le bon exemple
    La jeunesse a besoin de repères pour ne pas cultiver des valeurs négatives : ce qui a manqué depuis des décennies
    Alors autant on a des aînés avec très peu de valeurs d’intégrité,d’honnêteté,de patriotisme,l’ardeur au travail et bien d’autres ;autant on a des jeunes sans les mêmes valeurs
    Vivement que cette refondation dont on parle soit effective le plus vite possible par des réformes institutionnelles et administratives très profondes et sévères contre cette mentalité qui conduit le pays à l’abîme
    Que chacun de nous fasse l’éffort d’être un bon exemple surtout quand on leader de quelque regroupement que ce soit
    La culture de l’individualisme détruit l’âme d’un pays

  • Le 11 février 2022 à 09:11, par kwiliga En réponse à : Burkina : Attention au piège des générations, la jeunesse n’est pas une valeur !

    Globalement d’accord, même si le texte, par trop redondant, aurait pu se limiter au titre.
    Pas d’accord avec l’assertion : "Or, l’essentiel devrait être ce que l’on dit, et non ce que l’on est."
    L’essentiel, n’est pas ce que l’on dit, mais de faire ce que l’on dit.
    Si tel n’était pas le cas, Roch serait toujours président !

  • Le 11 février 2022 à 09:41, par Sid ya NAABA En réponse à : Burkina : Attention au piège des générations, la jeunesse n’est pas une valeur !

    Merci Mr OUEDRAOGO pour cette analyse combien pertinente et réelle. Vous avez tout dit.
    Plus rien à ajouter. J’espère que tout le monde en tiendra compte.

  • Le 11 février 2022 à 10:09, par Baoyam En réponse à : Burkina : Attention au piège des générations, la jeunesse n’est pas une valeur !

    Excellente analyse ! La jeunesse n’est pas une vertu en soi. Il faut tout de meme signaler que les principaux acteurs du présent système ne changeront pas leurs façons d’agir ou de penser. Donc le changement passe par leur substitution par d’autres plus jeunes. Si des personnes non jeunes ont du talent, qu’on les maintiennent mais que le système soit démentelé.

  • Le 11 février 2022 à 10:10, par kon N’doungtouly En réponse à : Burkina : Attention au piège des générations, la jeunesse n’est pas une valeur !

    Ce texte doit être une bréviaire pour la commission chargée de rédiger la charte. Il est d’une rare densité d’analyse surtout venant d’un auteur qui est lui même jeune. Quand on observe certaines récriminations des Burkinabè ,on ne se retrouve pas ; tenez , lorsque que sur les théatres d’opérations militaires nos jeunes soldats tombent , la clameur s’offusque du fait qu’on envoi des jeunes gens mourrir au front alors que les anciens sont dans des bureaux , que voulons nous ? C’est douloureux mais ça ne peut pas être autrement , c’est l’ARMEE ! c’est leur place làbas .

    Par contre vouloir que l’on mette des gens à la retraite anticipée n’est pas l’apanage tout trouvé pour booster l’adminitration à la production.Regardez ailleurs dans les pays occidentaux que nous aimons copier , il ya dans certaines structures où le personnel devrait être à la retraite si c’était sous nos tropiques.

  • Le 11 février 2022 à 10:46, par Pinda En réponse à : Burkina : Attention au piège des générations, la jeunesse n’est pas une valeur !

    Terrible vérité. Très souvent ceux qui n’ont rien d’autre à proposer se réfugient derrière leur jeune âge comme si c’était une valeur en soi. Non, ce n’est qu’un état. En effet, on peut être jeune et bien, tout comme on peut jeune et malfrat. De même, il y a des personnes âgées bien vertueuses tout comme il y en qui sont très dangereuses pour la société. Attention donc !

    • Le 11 février 2022 à 13:37, par Certes En réponse à : Burkina : Attention au piège des générations, la jeunesse n’est pas une valeur !

      J’aurais légèrement retouché le titre de l’article pour le reformuler comme suit : "Burkina : Attention au piège des générations, la jeunesse n’est pas une valeur en soi !"

      Un néologisme a été créé pour désigner ce que dénonce l’article de Oumar L. Ouédraogo : le jeunisme.

      C’est devenu un credo national, surtout depuis le phénomène dit de l’insurrection, et il était peut-être temps qu’on commence à en parler. C’est croire que nous vivons là la seule période où notre pays a compté des jeunes dans sa population. Si encore ceux qui pensent ou ressassent "Place aux jeunes", "Jeunesse consciente" ou autres formules similaires brillaient par un génie particulier et pouvaient démontrer la nécessité absolue d’écarter systématiquement les moins jeunes et d’installer partout des jeunes.

      Je crois donc moi aussi que "tout est question de système de valeurs, de repères".

  • Le 11 février 2022 à 11:36, par saam En réponse à : Burkina : Attention au piège des générations, la jeunesse n’est pas une valeur !

    la plupart des jeunes sont saturés d’alcool, de sexe à tout vent et de malcause ! Ils sont pressés de rouler dans de grosses caisses et d’habiter dans des duplex donc tous les moyens sont bons pour y arriver. Ils imitent donc certains ainés qui ont pris des raccourcis. Ils veulent avoir des maîtresses, voyager, offrir des cadeaux luxueux, bref jouir de la vie, le reste on s’en balance.
    l’exception faisant la règle, on trouvera bien ceux réfléchis qui ont compris que la vie n’est pas une course de vitesse mais de fond. Tout ce qui t’est destiné te parviendra, alors pas besoin de tricher donc, faut bosser seulement.
    Légoïsme et la cupidité de certains ainés et dirigeants s’est déteint sur une frange de la jeunesse qui met l’argent dieu au-devant de tout, va à l’extrême pour jouir de la richesse (tueries, rituels sataniques, prostitution), bref, les aînés n’ont pas assurer leur rôle d’éducateur et nous en faisons les frais de nos jours.

  • Le 11 février 2022 à 12:19, par Yd-nek-sida En réponse à : Burkina : Attention au piège des générations, la jeunesse n’est pas une valeur !

    J’apprécie énormément votre contribution aux débats (politiques, sociaux,...) Mr Oumar L. Ouédraogo.
    Le problème de valeurs n’est effectivement pas un problème de génération, mais de mentalité, de culture, d’environnement… Il faut avoir le courage de le dire, le problème de perte des valeurs au Burkina aujourd’hui ne date pas d’aujourd’hui. Il a commencé depuis les années 90 (ou un peu quelques Deux ou trois années avant) lorsque beaucoup de burkinabé ont commencé à voir dans la politique le moyen de s’enrichir. La perte des valeurs va s’accentuer avec la suppression de l’instruction civique et morale dans les lycées et collèges, et plus tard au primaire. Comme il n’y avait plus rien pour régenter un peu par rapport aux valeurs morales, les futures générations, nous ne pouvions qu’aboutir à ces pertes de valeurs que nous constatons aujourd’hui. Nous sommes donc tous (musulmans, chrétiens, animistes/traditionnels/coutumières, élites intellectuels, et autres) responsables, puisque nous avons laissé faire. Notre mentalité, culture, environnement... a été transformé ; nous ne pouvons arriver qu’à ce débâcle (incivisme à tous les niveaux, manque de valeurs de toute sorte). A quoi nous attendons-nous d’autre.
    Cependant, si certains des ainés (ceux d’entre eux, qui peuvent encore faire un examen de conscience, faire leur mea-culpa), en regardant dans le rétroviseur (comme on aime le dire) par rapport aux valeurs qu’ils ont connu de leur ainés, et qu’ils ont vécu eux-mêmes avant les années 90, il n’en est pas de même de la majorité de la nouvelle génération qui n’a pas connu ces temps où les valeurs civiques et morales étaient d’actualité. On ne peut donner que ce qu’on a reçu... (toute les cultures connaissent cela). Néanmoins, nous pouvons compter beaucoup sur les différents mouvements et associations de jeunes (cultivés et qui se cultivent) qui organisent des conférences débats et autres (à l’exemple de Lionel BILGO et beaucoup d’autres) pour re-conscientiser les jeunes, surtout les futurs élites. Que Dieu leur vienne en aide, et que Dieu nous vienne en aide. Que Dieu sauve le Burkina-Faso.
    J’ose espérer que les nouvelles autorités du pays prendrons conscience de cela et, travaillerons à laisser une image d’eux pour avoir contribué à au moins faire prendre conscience que nous avons mis de côté (ou derrière nous) des valeurs, sans lesquelles nous ne pouvons pas avancer de façon durable ...
    Que Dieu sauve le Burkina-Faso. Que Dieu sauve le Burkina-Faso. Que Dieu sauve le Burkina-Faso.

  • Le 11 février 2022 à 13:54, par Belem En réponse à : Burkina : Attention au piège des générations, la jeunesse n’est pas une valeur !

    Lu et approuvé merci pour cette belle analyse.Mes respects

  • Le 11 février 2022 à 20:22, par DIALLO ISSAKA En réponse à : Burkina : Attention au piège des générations, la jeunesse n’est pas une valeur !

    J’ignore d’où viennent les idées arrêtées selon lesquelles il faudrait remplacer les générations âgées par les jeunes.Dans toutes les classes d’âges, il y’a des anges et des démons. Mais encore faut-il savoir tamiser pour débusquer les véritables héritiers des valeurs cardinales du président SANKARA. Dans vos propos, on a le sentiment que vous faites preuve d’une exclusion notoire. Ce qui est regrettable car pour construire le Burkina Faso aujourd’hui, on a besoin de toutes les classes d’âges et de toutes les classes sociales sans distinction.Du reste, même s’il y a une part de vérité dans votre langage, il est plus empreint de mépris et d’insulte envers les jeunes que d’enseignement. La prochaine fois, ayez la gentillesse de promouvoir les valeurs de la jeune génération.

  • Le 12 février 2022 à 12:58, par Citoyen LAMBDA En réponse à : Burkina : Attention au piège des générations, la jeunesse n’est pas une valeur !

    Belle réflexion de ce jeune journaliste . La population d’un pays est constituée d’enfants ,de jeunes ,d’adultes ,de personnes de troisième âge et de vieillards . Si ce n’est dans nos républiques bananières africaines ,où tous les moyens les plus abjects sont utilisés pour accéder au pouvoir et aux hautes fonctions ,dans quel pays digne de ce nom ,on peut écarter des personnes âgées de plus de 50 ans des hautes fonctions étatiques, sous prétexte qu’elles sont dépassées où vieilles ? Rien qu’au GHANA à côté, si vous ne jouissez pas d’un minimum d’expérience du travail administratif ,bien souvent, si vous n’avez pas au moins 50 ans, vous ne serez jamais nommé ministre . A moins ,que cette règle ait maintenant changé
    Dans des pays comme le CANADA ou même les USA, les expériences valent nettement mieux que les diplômes ,même universitaires ,parce que dans ces pays, on estime, que l’école de la vie pratique est plus formatrice de la conscience de l’Homme, que l’enseignement théorique . Lisez l’histoire de tous les présidents des USA , dont le noir BARAK OBAMA.
    ATTENTION donc à cette nouvelle forme d’apartheid ,de discrimination et de stigmatisation d’une composante très importante du peuple burkinabè .
    En Afrique du Sud, on pratiquait l’apartheid par la couleur de la peau pour écarter une partie du peuple de la gestion de l’Etat et pour la maintenir dans un statut de citoyens de seconde zone et d’êtres humains sans droits .
    En Amérique ,en Europe ,une bonne partie des citoyens de ces continents sont également victimes d’apartheid par la couleur de la peau pour être maintenue dans un statut d’êtres humains inférieurs par rapport aux citoyens à la peau blanche .
    Dans certains pays arabes, les êtres humains de peau noire sont à peine mieux traités que des animaux et tuables à volonté sans rien craindre . Voilà que maintenant qu’en Afrique et surtout maintenant au BURKINA FASO, des jeunes trop pressés de monter à la soupe ,des politiciens à la petite semaine ,à la réflexion courte et en quête de gloriole ,des opportunistes de tous acabits avides et trop pressés d’accéder aux hautes fonctions de l’Etat ,sans la moindre expérience dans la gouvernance et/ou la gestion, ne serait -ce, que d’une demi section d’un services public ,développent des thèses fumeuses et brumeuses pour opposer jeunes et adultes ,jeunes et leurs géniteurs et génitrices . C’est justement dans ce piège que le PF RMCK est tombé en partie et voilà le résultat pour lui et son parti le MPP.
    Même dans nos traditions africaines ,le sens de la responsabilité, là responsabilisation des hommes se construit par étape suivant même des rites et au fil des âges .
    Pendant qu’on y est ,pourquoi, les défenseurs du jeunisme stupide ne réclament pas de mourir plus tôt, c’est à dire, avant de rentrer dans le troisième âge ?
    Au total ,le MPSR gagnerait à se méfier radicalement de ce genre de théorie stupide et se concentrer sur la mobilisation de toutes les tranches d’âge du peuple burkinabè pour développer le pays .
    Tant qu’un ou une burkinabè jouit d’une bonne santé physique, mentale et morale et dispose de compétences avérées, il doit pouvoir être appelé à servir son pays, même retraité(e) de la fonction publique ou du secteur privé.
    Aussi, dans les futurs organes de la transition à mettre en place, le MPSR gagnerait à appliquer un savant dosage et équilibre entre Hommes et Femmes (question genre) ,entre jeunes dynamiques mais jouissant d’une compétence technique avérée associée à un minimum d’expérience pratique ,et adultes même de troisième âge physiquement bien portants ,aux compétence et expérience avérées , reconnues, intègres ,incarnant une certaine sagesse et encore aptes à servir la Nation.
    Le MPSR doit donc se démarquer radicalement de tous ceux et toutes celles qui veulent l’ entrainer dans cet apartheid ridicule et dangereux pour l’avenir du BURKINA FASO .Plein succès au MPSR

  • Le 15 février 2022 à 15:00, par Etonné En réponse à : Burkina : Attention au piège des générations, la jeunesse n’est pas une valeur !

    Le Burkina a eu la visite d’un certain KEMI SEBA ..Franco- Béninois
    qui se servait de son passeport Français pour voyager
    Il se disait Panafricaniste..
    Pour moi un Panafricaniste c’est un être qui veut réunir les pays
    africains ..Cette union Africaine lutterai contre un certains nombre de nos fléaux ET se construirai en harmonie avec les autres continents..
    Ce Kemi SEBA lui en Afrique pour dresser des classes d’âge contre
    d’autres...Il ne s’adressait qu’aux jeunes
    . Mais les jeunes ont su lui répondre et il a été prié de rentrer chez lui

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