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Dissolution des conseils municipaux au Burkina : « Il ne faudrait pas que ces délégations spéciales s’éternisent », prévient Youssouf Ouattara du CIFOEB

Publié le lundi 7 février 2022 à 22h57min

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Dissolution des conseils municipaux au Burkina : « Il ne faudrait pas que ces délégations spéciales s’éternisent », prévient Youssouf Ouattara du CIFOEB

Le Mouvement patriotique pour la restauration et la sauvegarde (MPSR) a dissout par décret les conseils régionaux et municipaux. Ils seront remplacés par des délégations spéciales. Cette décision à des implications. Car les défis de la bonne gouvernance au plan local demeurent. Lefaso.net a approché un administrateur civil bien imprégné des questions de collectivité territoriale. Youssouf Ouattara, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est le directeur exécutif du Centre d’information, de formation et d’étude sur le budget (CIFOEB). Il nous a entretenus sur les avantages et les inconvénients de la dissolution des conseils régionaux et municipaux. Il prévient tout de même que cette décision ne devrait pas durer dans le temps.

Lefaso.net : Est-ce que vous pouvez revenir un peu sur les attributions du CIFOEB ?

Youssouf Ouattara : Le CIFOEB est une organisation de la société civile, apolitique qui travaille dans le domaine de l’amélioration de la transparence budgétaire, la transparence dans la gestion des affaires publiques. Nous faisons la promotion de la participation citoyenne dans la gestion des affaires publiques. Nous faisons également du plaidoyer pour une bonne allocation et utilisation des ressources publiques. Nous travaillons aussi sur les budgets des collectivités territoriales.

Est-ce que vous pouvez donner votre appréciation sur la prise du pouvoir par le MPSR ?

Nous nous attendions à un événement dans la gouvernance. Nous ignorions cependant la forme qu’elle prendrait. A partir de décembre 2021, il y a eu beaucoup de manifestations de la population pour se plaindre de la qualité de la gouvernance sécuritaire et des appels à la démission du président Kaboré. On aurait pu penser que les choses allaient partir dans ce sens, mais ce que nous avons vu, c’est plutôt une réorganisation de l’action gouvernementale et de l’équipe gouvernementale. Il est vrai qu’il y avait des appels au coup d’Etat lancés çà et là et qu’on pouvait s’attendre à ce qu’il y ait un événement inopiné dans le dispositif de gouvernance. Mais on ne pouvait pas donner la forme ni l’auteur de l’avènement d’un coup d’Etat. Ce n’est pas tout à fait une grosse surprise.

Les conseils régionaux et municipaux ont été suspendus par les nouvelles autorités. Quelles peuvent être les conséquences d’une telle décision ?

Les conseils des collectivités territoriales ont effectivement été dissouts par décret. Cela veut dire que c’est un changement dans la forme de gouvernance de ses collectivités. Au lieu qu’on ait des organes élus par la population, nous aurons des organes qui seront animés pas des acteurs nommés par l’Etat ou désignés par certains acteurs communautaires. Donc la forme de gouvernance au niveau local change fondamentalement. Ce ne sont plus les représentants des populations à proprement dit mais c’est une représentation de l’Etat qui va être chargée de la gestion des collectivités.

C’est un changement majeur mais qui ne va pas impacter la nature des services fournis par les collectivités aux populations. Les mariages vont continuer d’être célébrés, la délivrance des actes d’état-civil va continuer. De même que la délivrance des services sociaux notamment dans le domaine de l’éducation et de l’eau potable. Tous les secteurs qui sont transférés aux communes seront assurés.
Maintenant dans le rapport entre les dirigeants des collectivités et l’Etat central, il y aura nettement un changement car la direction de ces collectivités va plus répondre de l’Etat central.

Cela ne représente pas pleinement l’esprit de la décentralisation qui est que les populations locales se prennent en charge à travers l’élection et la désignation leurs représentants. Mais on sait que cet événement arrive dans un contexte particulier. Heureusement, le législateur a prévu que, lorsqu’il y a dysfonctionnement ou difficultés, il y ait des mécanismes que l’État peut utiliser pour prendre en main la situation en attendant un retour à une situation normale. On va constater aussi au niveau des collectivités que la relation entre les instances dirigeantes et la population ne sera plus la même car dans un conseil de collectivité, chaque village de la commune est représenté au sein du conseil municipal par deux conseillers. Chaque secteur est aussi représenté. Alors que maintenant, on va avoir une délégation spéciale dont les membres sont des représentants des services déconcentrés. Il y a aussi un représentant de la jeunesse, une représentante des femmes, un représentant des coutumiers, des leaders traditionnels par exemple. Donc le format n’est plus le même.

Cela constitue un défi en termes de représentativité et de la qualité de la gouvernance inclusive. On sait aussi qu’un maire est élu par sa population, il est de la communauté, il parle la langue, il a une certaine connexion sociale, il a un capital social. Pour ce qui concerne les membres de la délégation spéciale, ce n’est pas toujours évident même s’il y a des membres de la communauté qui font partie de cette délégation. C’est un défi en termes de mobilisation des communautés autour des enjeux de développement. Il faut noter aussi qu’on a observé à travers la presse qu’il y a des élus qui ont réussi à ouvrir des passerelles de dialogue entre eux et le groupes extrémistes. Parce qu’ils sont de la localité, il y a plus ou moins des liens sociaux qui sont là. Mais avec les délégations spéciales, il n’est pas évident de maintenir ces passerelles de dialogue. Sous la transition, il y a eu une modification qui précisait que les membres de la délégation spéciale se réunissent et désignent un des membres pour diriger cette délégation spéciale. Cela veut dire que ce n’était plus d’autorité le préfet, ce pouvait être un représentant de la société civile ou quelqu’un d’autre. Mais après la transition, il y a eu une autre modification qui rétablit les dispositions antérieures, à savoir que la présidence de la délégation spéciale est assurée par le représentant de l’État qui est le préfet. Maintenant pour les arrondissements, la loi prévoit que l’État nomme quelqu’un pour assurer les affaires courantes et désigne quelqu’un qui va assurer la présidence. Donc, il y aura de la perturbation au niveau des équipes. Et en fonction de leur profil, cela va avoir aussi des implications positives ou négatives. Ce sont ces implications que je vois, sinon dans le fonctionnement, la délégation spéciale a les mêmes compétences que le conseil municipal. Le président de la délégation spéciale a les mêmes compétences que le maire ou le président du conseil régional.

Quelles solutions entrevoyez-vous pour la réussite de la mission des délégations spéciales qui seront désignées ?

Il faut d’abord une bonne communication. Nous avons des populations plus ou moins habituées à des contestations et à avoir des dirigeants locaux accessibles. Il va donc falloir que les délégations spéciales, surtout leur responsables, quittent la carapace de chef pour se voir comme quelqu’un qui doit travailler avec les communautés. Sinon, nous risquons d’assister à une gouvernance élitiste qui ne prend pas en compte les préoccupations réelles des populations.

Il s’agira de faire en sorte que dans le processus des affaires locales, il y ait beaucoup d’ouverture et d’inclusion des populations, avec des mécanismes de redevabilité. Dans le domaine sécuritaire également, je pense qu’il va y avoir un certain nombre de conséquences. Les maires et les conseillers municipaux étaient des cibles privilégiées de ceux qui ont pris les armes. Il sera donc important d’observer ce qui va se passer parce que souvent, c’est la compétition politique au niveau local, la compétition pour le pouvoir, la compétition pour les ressources, qui sont à l’origine des clivages et qui ont fait de telle sorte que les conseillers étaient devenus des cibles. Mais il ne faut pas oublier non plus que ceux qui ont pris les armes ciblent aussi toute représentation de l’État. C’est pour cela que les écoles sont attaquées, c’est pour cela que les services publics de manière générale sont attaqués. Il est bon que les délégations spéciales sachent tirer profit de l’expérience capitalisé par leurs prédécesseurs que sont les maires et les conseils des collectivités, même si on sait que ce n’est pas toujours évident d’avoir la collaboration après une dissolution.

De votre argumentation on peut déduire que les conseillers municipaux et régionaux ne sont pas aussi indispensables que cela ?

Que ce soit la délégation spéciale ou le conseil élu, cela ne pose pas de problème à priori. Mais le problème qui va se poser, c’est celui de la légitimité des délégués aux yeux des populations. Quelqu’un qui est élu, qui est de la communauté, qui est désigné pour gérer les affaires de la localité a beaucoup plus de légitimité auprès de cette population qu’un agent qui a été nommé par l’État. Prenons le cas d’un partenaire au développement qui discute avec un président de délégation spéciale, il verra le représentant de la délégation spéciale plus comme un représentant de l’Etat plutôt qu’un représentant de la population. Alors que si c’était un maire ou un président de conseil régional, le partenaire le verra comme un représentant de la communauté. Cela est une réalité et peut avoir des implications.

L’autre aspect, c’est la mobilisation des communautés. Un maire sait qu’il peut s’appuyer sur les conseillers municipaux qui sont dans les villages pour passer des messages, mobiliser les gens et aider à lever certains obstacles. Une délégation spéciale n’est pas assurée d’avoir les leviers nécessaires pour comprendre d’abord la communauté et obtenir l’engagement et la mobilisation de cette communauté pour laquelle elle est censée travailler. Cela ne veut pas dire que les affaires publiques ne vont pas la conduire mais ce sont les directives de l’Etat central qui vont s’appliquer. Et comme on est aussi dans une logique de reformes, elles doivent être conduites par des acteurs neutres. Nous espérons qu’ils mettront en place de meilleures pratiques pour qu’après le retour à la normale, les nouveaux acteurs ne puissent pas les changer. L’autre point qu’il faut souligner, c’est par rapport au profil des conseils qui vont être désignés.

Avec les conseillers municipaux et régionaux, il faut noter que le maire peut être perçu comme un représentant de population mais il représente aussi un parti, donc un clan. Cela était dommageable. Les décisions n’étaient pas toujours rationnelles. Elles étaient parfois teintées de considérations politiques. C’étaient des décisions qui n’étaient pas motivées par l’intérêt général. C’est le jeu politique qui engendre cela. Mais avec les délégations spéciales, nous aurons une sorte de neutralité. Ils ne prendront pas de décisions à caractère politique. Et leurs décisions ne seront pas perçues comme des décisions politiques ou partisanes qui ciblent tel groupe au détriment de tel autre. Cela pourrait être un atout pour faire avancer certains chantiers.

Certains estiment que la dissolution des conseils régionaux et municipaux était prévisible. Car le MPSR doit avoir le contrôle des collectivités territoriales pour mieux agir. Qu’en pensez-vous ?

La dissolution des conseils régionaux répond à une certaine logique parce que quand le MPSR est arrivé, il a suspendu l’Assemblée nationale. Vous ne pouvez pas avoir au niveau national un système conduit par le MPSR avec une ligne de gouvernance spécifique et avoir au niveau local, un autre mécanisme de gouvernance partisane dans une même nation. On dira que c’est une logique globale de reformes. Les reformes doivent être engagées à tous les échelons. Avec les délégations spéciales, les dirigeants du MPSR disposent d’un instrument pour conduire les affaires du pays. Alors que si c’est un organe élu, le maire fondera sa légitimité sur son élection. Les lois ne permettent pas à l’autorité centrale de disposer de l’engagement du maire comme il le veut.

Avec les délégations spéciales, les autorités ont un contrôle total sur les autorités locales, parce qu’ils ont un pouvoir de nomination et de révocation. Or un maire ne peut pas être révoqué en dehors des conditions établies par la loi. Vous avez vu qu’en 2016, lors de l’élaboration du PNDES (Ndlr, Plan national de développement économique et social) il y a eu beaucoup de débats. Les autorités sortantes ont demandé que les conseils de collectivités territoriales révisent les plans locaux de développement pour les aligner sur le PNDES, oubliant que c’est un outil de pilotage du président élu. Les collectivités qui sont élues par la population ont pris des engagements et ont leur plan de développement. Ils ne peuvent pas forcément s’aligner sur le PNDES. Et dans ce refus, il y a une cohérence car ils se sont fondés sur le code général des collectivités territoriales. Les priorités locales ne sont pas forcement les mêmes qu’au niveau national. C’est certainement ce que le MPSR veut éviter afin que certaines décisions ne soient bloquées.

On serait tenté de résumer que les délégations spéciales sont plus bénéfiques aux populations que les élus locaux ?

C’est cela plus ou moins. Mais il ne faudrait pas que ces délégations spéciales s’éternisent. Le choix de la politique de décentralisation a des fondements. Il s’agit de faire en sorte que les populations soient impliquées dans le choix de leurs leaders. Ensuite qu’elles soient beaucoup associées dans les choix des politiques de développement de leurs localités. Alors qu’avec les délégations spéciales, ce ne sont pas les choix des populations locales mais plutôt les choix des autorités centrales qui seront appliquées, même si on sait que décentralisation ne rime pas forcément avec indépendance. Donc cette décision ne doit pas durer dans le temps car l’inclusion par le jeu démocratique éloigne les risques de frustration et de crise. Certains même pensent qu’un des facteurs entraînant l’extrémisme violent c’est le sentiment de ne pas être suffisamment pris en compte dans la gouvernance des affaires locales. L’atout des systèmes électoraux, c’est l’inclusion, l’expression des populations sur le choix de leurs leaders.

Nous sommes au terme de cette interview. Est-ce que vous avez quelque chose à ajouter ?

Ce que je voudrais ajouter, c’est surtout par rapport à la qualité de la gouvernance des collectivités. Je vois beaucoup d’effervescence, beaucoup de gens qui applaudissent la dissolution des conseils régionaux et municipaux. Ils oublient que les défis de bonne gestion demeurent. Parce que que ce soit au niveau national ou au niveau local, on a toujours observé des cas de mauvaise gestion et de mauvaise gouvernance. Donc, ce n’est pas parce que les collectivités sont entre les mains d’agents nommés que ce défi disparaîtra. Surtout si on se réfère à 2015 ou il y a eu quelques écarts dans la gestion des délégations spéciales.

Propos recueillis par Obissa Juste MIEN

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Vos commentaires

  • Le 7 février 2022 à 14:54, par Kenichi En réponse à : Dissolution des conseils municipaux au Burkina : « Il ne faudrait pas que ces délégations spéciales s’éternisent », prévient Youssouf Ouattara du CIFOEB

    Vous avez dit vous voulez un régime militaire ? Maintenant vous l’avez... Allons seulement..

  • Le 7 février 2022 à 18:25, par Ka En réponse à : Dissolution des conseils municipaux au Burkina : « Il ne faudrait pas que ces délégations spéciales s’éternisent », prévient Youssouf Ouattara du CIFOEB

    Kenichi , tu dis : ‘’’’’’’’’’’’’’’’’Vous avez dit vous voulez un régime militaire ? Maintenant vous l’avez... Allons seulement..’’’’’’’’’’’’’’’’

    Oui Kenichi : Le constat est amer mais personne d’entre eux ne se rappelle le règne dictatoriale de Blaise Compaoré avec les crimes gratuits pour le pouvoir ! Et avec ce coup d’état avec les poulains du RSP, c’est du déjà-vu.

    Avec le régime sanguinaire de Blaise Compaoré, on n’a pas connu l’eldorado promis, projet paradisiaque qui a motivé ses griefs dans les crimes gratuits pour le pouvoir. Et ce qui ne regarde que moi, malgré le terrorisme déguisé par nos enfants et frères ainsi que les chefs de notre armée qui ont saboté le programme présidentiel de Roch Kaboré, on ne peut qu’être indulgent avec ce dernier qui a réussit globalement parlant à nous sortir du gouffre sans fond dans lequel Blaise Compaoré et ses sbires ont plongé les Burkinabé.

    Depuis 2016, le pays renoue avec le vivre ensemble sans des crimes gratuits pour le pouvoir. A présent, les Burkinabé ont le choix entre la paix et la stabilité en adoptant le respect de notre constitution et la démocratie d’une part, et le désordre et la terreur d’autre part de la loi des armes. La première option nous conduira droit à une vie politique dans la justice voulu par Roch Kaboré sans des crimes gratuits, et la deuxième avec les militaires avec des armes et tire tout ce qui bouge sans raison.

    A chacun de choisir dans l’intérêt bien compris de sa progéniture dans les années à venir.

    • Le 8 février 2022 à 08:20, par kwiliga En réponse à : Dissolution des conseils municipaux au Burkina : « Il ne faudrait pas que ces délégations spéciales s’éternisent », prévient Youssouf Ouattara du CIFOEB

      Bonjour Ka,
      Vous écrivez : "...une vie politique dans la justice voulu par Roch Kaboré sans des crimes gratuits…"
      Il ne faudrait tout de même pas trop idéaliser. S’il est vrai que le régime de Roch a mis fin à la longue tradition blaisienne du "on te fait et y’a rien", il semble difficile de nier que les "crimes économiques" n’ont cessé de se multiplier, au vu et au su de chacun et sans que cela n’engendre de réaction, ni au niveau de la gouvernance, ni sur le plan judicaire.
      La preuve en est apportée par Roch en personne, qui, quelques semaines avant son départ prématuré (que je ne cautionne pas, par principe), lançait une opération "mains propres", démontrant irréfutablement qu’il avait conscience d’être entouré de certaines personnes aux mains sales.
      Or, dans notre Faso, persécuté par le terrorisme, accablé par la misère, au système de santé déficient, si proche de la crise alimentaire,... un crime économique risque irrémédiablement d’engendrer des pertes humaines, notamment chez les plus démunis.
      Vous concluez par : "A chacun de choisir dans l’intérêt bien compris de sa progéniture...", hum, choisir...?
      Pour ma part, je suis profondément démocrate et ne peux considérer un putsch comme une avancée conséquente dans l’émancipation des peuples, mais je ne le crie pas trop fort, car les nouveaux ont des armes et moi, je suis un lâche, contrairement à l’immense majorité des "frappeurs de poitrine", que l’on croise sur ce forum.
      Au plaisir de vous lire.

      • Le 8 février 2022 à 13:56, par Ka En réponse à : Dissolution des conseils municipaux au Burkina : « Il ne faudrait pas que ces délégations spéciales s’éternisent », prévient Youssouf Ouattara du CIFOEB

        Kwiliga tu es mossi et démocrate, alors tu mérites une réponse de ma part. ’’’’’Roch Kaboré est un fils de Bila Kaboré : Bila Kaboré un banquier économiste d’une autre époque qui faisait partie des membres signataires des conventions du Franc CFA avec la France, cet homme était aussi un dignitaire des garants des continuités coutumières de Zorgho et environ, affilé de Lalé dans le Boulkiemdé, sans oublié ceux de Koupêla et autres. Oui Roch Kaboré a eu une éducation de sagesse. C’est pourquoi dans ce coup d’état, aucune mouche n’a été tué, ne parlons pas d’un être humain.’’’’’’’’

        Et un internautes sauvage qui ne comprend pas pourquoi Roch Kaboré n’a pas appeler à une manifestation qui pouvait avoir plus de casse ou des morts, cet internaute sans cervelle n’a rien compris de l’histoire des vrais mossi soudés par leur vraie référence de démocraties ancestrale qui sont celles des continuités des coutumes de la sagesse Africaine, conservée par le MOOGHO NAABA.

        C’est pourquoi la majorité présidentielle en concertation a limité les dégâts, et ce coup d’état s’est passé autrement. Car, comme un adage nous dit : ‘’’’’Au village, le cabri avant de manger le bouquet de mil qu’on lui tend, il regarde le visage du propriétaire de ce bouquet avant de l’accepter, et c’est ce qui s’est passé ce 24 Janvier :’’’’’ Car, le 3 Aout 1983, les militaires ont soumis au peuple Burkinabé un coup d’Etat à l’aube du siècle et du millénaire, les Burkinabé ont dansé et chanté dans les rues : Après, le 15 Octobre 1987 ces mêmes militaire ont soumis au peuple un autre coup d’état sanguinaire, le peuple était dans le doute de l’avenir du pays. Apres s’est suivi un autre coup d’état la plus bête au monde, les spoliés du CDP ont dansé et chanté. Avec tous ses vécus, Roch Kaboré a compris la leçon, surtout que nos frères déguisés en terroristes pour déstabiliser le pays l’on servi une guerre terrible avec des milliers de morts.

        Internaute Kwiliga, la seule question qu’on peut se poser, c’est comment les militaires feront mieux plus que Roch Kaboré pour éradiquer le terrorisme déguiser par nos enfants et nos frères qui vivent dans nos foyers ? Merci de me lire.

  • Le 8 février 2022 à 06:31, par HUG En réponse à : Dissolution des conseils municipaux au Burkina : « Il ne faudrait pas que ces délégations spéciales s’éternisent », prévient Youssouf Ouattara du CIFOEB

    ka, si on a saboté le programme du president Rock marc Kaboré c est par le manque de courage des gens comme toi incapable de sortir marcher pour sauver ton mpp.?Mais on est fort quand il s agit de se cacher derriere un clavier pour dire des choses pas vraies.ka , ton regime est parti a jamais et le burkina continue à exister comme si un pouvoir appelé mpp n a jamais exister.Quand a cette organisation, ce que vous appelé democratie me fait sourir car on obtient les votes par une corruption hors normes ici .C est cela la democratie ?

  • Le 8 février 2022 à 08:59, par Kladjou En réponse à : Dissolution des conseils municipaux au Burkina : « Il ne faudrait pas que ces délégations spéciales s’éternisent », prévient Youssouf Ouattara du CIFOEB

    Honnêtement, je ne vois pas en quoi les délégations spéciales seront moins légitimes que les conseilles régionaux et municipaux élus.
    D’abord les élections sont le plus souvent truquées ou achetées au niveau local ; et en suite la forme du suffrage fait que c’est depuis les officines des parties politiques (ouaga, ou Bobo) que sont désignés les maires. C’est ainsi que la plupart des maires sont parachutés en simples prédateurs de leur communes et ne cherchent qu’un retour sur investissement de l’investissement consentis lors des élections. Il suffit de regarder comment les chantiers sous contrôle des maires sont baclés, sans scrupules, les marchés donnés à des amis, les surfacturations, les permis d’exploités donnés aux amis, corruption et que sais-je encore. C’est une véritable gangrène. Le cas du Maire de la Commune rurale de Karankasso Sambla qui a défrayé la chornique pendant des mois relativement à la gestion peu transparente des indemnités de dédommagement des personnes déguerpies dans le cadre du barrage de samandéni en est une parfaite illustration. Ailleurs, cela est tout simplement impensable. Au contraire, c’est le Maire qui se serait battu pour que les gens gagnent plus d’argent mais pas qu’il devienne le prédateur.
    Entendons-nous bien ; je ne dis pas que tous les maires sont comme ça. J’en connais des maires impeccables , que nous avons même appuyé à décrocher des projets pour leur communes qu’ils ont rigoureusement exécutés et ont même mis leur propre argent, dedans avec pour seule satisfaction "la fierté de servir leur communauté qui leur a tout donné" sans attendre aucun retour ni même de remerciement. Mais ils sont combien au Burkina cette catégorie de maires ?
    C’est pourquoi je pense que nous devons changer le paradigme (le mot fétiche), sortir du fétichisme des élections. A écoutr Monsieur Ouattara c’est comme quand il y a élection il y a légitimité et bonne gouvernance et le développement à la clé.
    Je préfère que les sensibilités socio-culturelles (jeunes, femmes, notabilité coutumière et religieuse) services techniques désignent des représentants connus sur la base de leur probité morale, leur intégrité et leur sens du respect de la chose public que ces maires tout venant imposé par les parties politiques sans filtre dont certains se retrouvent en prisons. Certains sont même parachuté dans leur commune où ils sont inconnus et la plus part du temps n’y vivent même pas. c’est le 1er adjoint qui est le maire.
    Je préfère un préfet président de délégation spéciale lui au moins il vit sur place et il a le contrôle de sa hiérarchie sur le dos.
    Allez-y voir dans les pays européens d’où on a copié sans réfléchir la communalisation, si les collectivités ou les maires fonctionnent comme ici ? techrrr

  • Le 8 février 2022 à 10:47, par Apurement du Passif Foncier En réponse à : Dissolution des conseils municipaux au Burkina : « Il ne faudrait pas que ces délégations spéciales s’éternisent », prévient Youssouf Ouattara du CIFOEB

    Nouvelles autorités administratives du Faso, il faut songer à l’apurement du passif foncier afin que justice soit retablie aux personnes lesées. Au même moment il faut être intraitable face aux personnes coupables dans les processus de lotissement, de distribution de parcelles. Le rapport de l’Assemblée Nationale sur le foncier est là. Les differentes commissions ad ’hoc des arrondissements de Ouaga et Bobo sont là également. Nous voulons un Faso de justice face aux voleurs, vendeurs illicites de parcelles. Il faut instruire les differentes juridictions du Faso qui ont des dossiers de vente et achat illicites de parcelles à les évacuer courant cette année 2022. On avait fondé beaucoup d’espoir sur ce ministre revolutionnaire, Maitre Sankara pour assainir le milieu mais il a passé son temps à parler sans agir comme il se devait.

  • Le 8 février 2022 à 11:03, par TAPSOBA En réponse à : Dissolution des conseils municipaux au Burkina : « Il ne faudrait pas que ces délégations spéciales s’éternisent », prévient Youssouf Ouattara du CIFOEB

    Élus locaux ou délégation speciale, le plus important pour nous est que chacun soit conscient que nous tenons dans nos mains et maintenant l’avenir de notre nation. Malheureusement, je doute fort que ça soit le cas si déjà des ’’ burkinabé’’ en viennent aux mains des l’annonce de ce décret. Certainement, les textes précisent la composition de ces différentes délégations, mais les autorités doivent ouvrir le bon œil. Je me réjouis déjà que ce soit la ***jeunesse consciente*** qui soit aux affaires et je prie vraiment que nous saisissons pour rattraper le temps perdu. Puisse Dieu venir en aide a notre nation

  • Le 8 février 2022 à 12:00, par Youth En réponse à : Dissolution des conseils municipaux au Burkina : « Il ne faudrait pas que ces délégations spéciales s’éternisent », prévient Youssouf Ouattara du CIFOEB

    Il est mieux ainsi pour les municipalités. Cependant, là où les administrateurs ont fuit que fait-il faire ? Ils y a de ces OSC qui font tambour battant, sans mesurer qu’il sont en train de s’exposer aux assassinats ciblés des terroristes. Prudence, prudence à tous avant de voir qu’il faut aller souper à la table des délégations spéciales, engagez-vous pour l’effort de guerre.

  • Le 8 février 2022 à 19:42, par HUG En réponse à : Dissolution des conseils municipaux au Burkina : « Il ne faudrait pas que ces délégations spéciales s’éternisent », prévient Youssouf Ouattara du CIFOEB

    ka , meme si ton president appelait à sortir pour marcher il n y aura personne car les supporters du mpp comme toi manque de courage. La preuve est qu’un partisan du mpp a appelé a marchér pour sauver le regime toi tu reste caché dans ton coin.Quand on defend un pouvoir moribond on doit aavoir le courage de venir a son secours quand il appelle ses fideles aveuglés à lui venir en aide mais helas.

  • Le 8 février 2022 à 20:07, par HUG En réponse à : Dissolution des conseils municipaux au Burkina : « Il ne faudrait pas que ces délégations spéciales s’éternisent », prévient Youssouf Ouattara du CIFOEB

    ka, un conseil evite de parler d ethnie dans tes propos.Nous en avons pas besoin.En plus, ne tord pas l histoire : Si ton mentor etait comme tu tentes de dire, il allait se rendre aux putschistes.A tu vu les vehicules ensanglentés ? N est ce pas.A tu vu le tweet de ton president le 24 janvier vers 15h ?Et le message de ton mpp appelant à sortir marcher pour faire echec au coup d etat. Malheureusement tu n es pas sorti aller a la place de la nation pour soutenir ton mpp..Donc.ton president voulais coute que coute rester au pouvoir mais seulement le rapport de force etait en sa defaveur à cause de ton manque de courage.Donc ne denature pas l histoire ka.

  • Le 9 février 2022 à 01:05, par Cebé En réponse à : Dissolution des conseils municipaux au Burkina : « Il ne faudrait pas que ces délégations spéciales s’éternisent », prévient Youssouf Ouattara du CIFOEB

    HUG
    Je suis parfaitement d’accord avec toi. Merci pour avoir retabli la verité, car a mon avis, Ka est entrin de vouloir tronquer l’histoire avec toutes ces louanges qu’il fait autour de son mentor ’’dechu’’. Encore merci pour cette restitution de la verité. C’est vraiment triste quand on lit les ecrits de certains compatriotes qui vivent dans le meme burkina que nous tous et qui tentent de nous faire croire au père Noel, Un pays qui n’etait plus gouverné, nous etions embarqués dans un navire qui tanguait a longueur de journée et dans tout ca, avec plus de la moitié du territoire occupée par des HANI entrainant du coup plus d’un millier de deplacés ;’ Dans ce contexte on tente de jetter des fleurs a ces dirigeants avec tous les qualificatifs nobles ? Uhmm je suis perdue. Quand Ka parle de Mossi en tentant de faire ressortir la bravour et le courage de cette ethnie, je ne doute pas un seul instant de cela, cependant qu’il sache que cette fois-ci, ni les.membres du MPP ni son mentor ne pouvaient aucunement se prevaloir de ses qualités, car comme tu l’as dit dans ton commentaire, l’appel de leur miiltant a la place de la nation ppur faire echec au coup d’etat n’a pas prosperé parce que tous manquaient de courage et etaient tres sùr et certain de ne beneficier de l’accompagnement d’aucun ’’rat’’ s’agissant de la population dans leur initiative. Aussi, il est arrivé a un moment où son mentor n’avait plus le choix que de demissioner car le rapport de force etait en sa defaveur quand bien meme il avait toujours espoir, en temoigne son twitte du 24 janvier de vers 15h. Donc que Ka arrête de nous pomper l’air, personne n’est dupe dans ce pays, c’etait la fin de la recreation pour le regime et on passe a autre chose. THE GAME IS OVER. THANK YOU

  • Le 9 février 2022 à 16:40, par Ka En réponse à : Dissolution des conseils municipaux au Burkina : « Il ne faudrait pas que ces délégations spéciales s’éternisent », prévient Youssouf Ouattara du CIFOEB

    Que vous n’aimez pas Roch Kaboré et son MPP ça ne me regarde pas : Tout dont je persiste et signe, ’’’’’la vraie référence de démocraties ancestrale qui sont celles des continuités des coutumes de la sagesse Africaine, conservée par le MOOGHO NAABA et tous les autres chefs coutumier de tous les ethnies du pays des hommes intègres est le garant de l’apaisement des querelles politico- politicienne qui arrivent dans notre pays depuis son indépendance : Et quand ceux qui se disent puissants du pays des hommes intègres escaladent le mur du palais du MOOGHO NAABA, on comprend que cette démocratie ancestrale, racine de la gestation de notre jeune démocratie a de la valeur.’’’’’’’ Mais des griots sans valeur comme HUG et autres qui ne ne vivent pas au pays, et ne connaissent rien de ce qui passe prêchent dans le desert. Surtout il ne faut pas croire ce qu’on veut vous montrer comme nuage, il y a le ciel après ce nuage.

  • Le 9 février 2022 à 21:13, par HUG En réponse à : Dissolution des conseils municipaux au Burkina : « Il ne faudrait pas que ces délégations spéciales s’éternisent », prévient Youssouf Ouattara du CIFOEB

    Hum,ka HUG vit au pays, et je connais l histoire du.pays plus que toi.Ka, personne n a dit qu il n aime pas Rock encore moins son mpp.Par contre j ai toujours eté contre sa gouvernance basée le copinage, le manque de rigueur , les nominations de complaisance et surtout l injustice sociale.Oui, l education que jai recu ne me permet pas de me ttaire face à ces tares.ka, je te rappelle ton manque de courage quand ton mpp a appelé ses supporters a descendre dans la rue pour le sauver.Tu es resté cache dans ton coin incapable de defendre ton mpp. Quant à tes insultes,je te repondrai pas car on m a appris à convaincre par les idées.Ka, un conseil laisse les ethnies dans tes posts car nous n avons pas besoin. Par ailleurs ton mpp n a quitté volontairement le pouvoir comme tu tentes de le demontrer.ka, ne cherche pas à tordre le cou de l histoire par rapport à la chute de ton mpp car tu ne parviendras jamais.ka, tu te rappelles de ton post du 11 novembre 2016 où tu traitais les gens qui ne partageaient pas ton point de vue de prostitués du net.Il etait question de l intretien de feu Some Valere qui disait que l insurrection populaire éait une revolution manquée.L histoire a donné raison a monsieur defunt car ton mpp à echoué lamentablement sur tous les plans.ka, avez vous reellement 70 ans comme tu le dis ? Moi je ne pense pas.Oublie ton mpp car il est tombé par votre manque de courage

  • Le 10 février 2022 à 08:15, par Ka En réponse à : Dissolution des conseils municipaux au Burkina : « Il ne faudrait pas que ces délégations spéciales s’éternisent », prévient Youssouf Ouattara du CIFOEB

    HUG : il faut mettre dans le crane que Roch Kaboré et son MPP ne pouvait pas prendre tout le monde pour la soupe, surtout pas toi qui n’a pas eu l’occasion et se met à aboyer jalousement.

    Quand a Ka, le jour que tu reviens au pays, viens me trouver si tu as un compte à régler avec moi. Tampouy est un village ou Laye et son marché est une seule famille, il est facile de trouver le vieux Ka, sauf toi qui se cache.

    Ce que tu dois savoir, Ka à cautionner toutes les bonnes actions de tous les régimes des 50 dernières années au Burkina, comme j’ai soutenu le programme présidentiel de Roch Kaboré. Grace à sa parole donnée les dossiers des crimes impunis Bloqués par Blaise Compaoré sont dans les mains des juges. Rien que pour cette parole donnée et qui se réalise pour ressouder dans la vraie réconciliation le peuple Burkinabé, cette action mérite du respect.

    HUG pour une dernière fois, si tu peux faire mieux que Roch Kaboré, rentre au pays, crée ton parti et devance les militaires pour montrer au peuple Burkinabé ce que tu sais faire. Et si tu as un compte à rendre avec moi, nous pouvons nous trouvé pour débattre a la TV de Lefaso.net, je suis ton homme, Ils savent ou me trouver. Alors si ce n’est pas le cas

  • Le 10 février 2022 à 12:58, par HUG En réponse à : Dissolution des conseils municipaux au Burkina : « Il ne faudrait pas que ces délégations spéciales s’éternisent », prévient Youssouf Ouattara du CIFOEB

    Ka, je suis au pays.Je n ai pas besoin d echanger avec vous.Je te dis seulement de ne pas tordre le cou de l histoire par rapport a ton mpp.ka, lis le journal aujourdh ui au faso de ce jour. Ca concerne un ministre de ton mpp.Quand a tes insultes, je t insulterai jamais car on m a appris a convaince par les idees.Ka, je suis au pays car je l aime bien et je le laisserai jamais detruire par ton mpp ou des gendarmes qui souffrent de faim sont achevés par les terroristes, Sous le regne de ton mpp il y a eu 2000morts et 1500000 personnes deplaces.Un regime ou la corruption est erigée en mode.ka, souffre car ton mpp est rangée dans les tiroirs de l histoire.

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