Fleur Binta Isabelle Millogo, élève au lycée international français André Malraux de Bobo-Dioulasso (région des Hauts-Bassins) reçoit le prix de la meilleure performance TH 2021, avec une moyenne de 19,28. Elle bénéficie d’une bourse d’étude d’une valeur de 5 500 000 FCFA. Elle résume ainsi ses sentiments et philosophie : « c’est de toujours travailler, mettre toujours les études en premier plan et se fixer des objectifs ».

A l’image de cette dernière, plusieurs autres lauréats, dont Thierry Somda (catégorie des étoiles), élève au collège Horizon international, Ouagadougou (région du Centre), soutient que ce prix est une fierté et un encouragement à maintenir le cap pour l’excellence.

En outre, plusieurs prix spéciaux ont été attribués. Il s’agit de la meilleure fille au CEP (Certificat d’étude Primaire), BEPC (Brevet d’étude du Premier Cycle), BEP (Brevet d’études professionnelles) et au BAC (Baccalauréat). Ici, la meilleure au CEP a reçu un chèque de 250 000 F CFA et une tablette. Les meilleures au BEPC et au BEP ont, elles, reçu, chacune, un chèque de 300 000 FCFA et une tablette. Quant à celle au Bac, elle reçoit une somme de 500 000 FCFA et une tablette.

Cette édition 2021 avait un goût de résilience dans ce contexte sécuritaire et sanitaire difficile. C’est pour quoi, Ben Moussa Boudané, président de l’association Burkina Impulsion, organisation promotrice de la « Nuit des TH », a saisi le cadre pour louer « l’école burkinabè » qui, quoi qu’il en soit, « restera debout comme notre nation burkinabè ». Il s’est dit fier et a rendu un hommage aux combattants du savoir (parents d’élèves, enseignants, personnel…), qui tiennent le flambeau de l’école, malgré les difficultés. Il a aussi félicité le Pr Stanislas Ouaro sous lequel, dit-il, l’école burkinabè est en plein essor. Il en veut pour preuves, et entre autres, la tenue des assises nationales sur l’éducation, la massification des lycées techniques.

« Le maître-mot de tout ce que vous faites se résume en ceci : demain se prépare aujourd’hui et vous êtes en train de préparer le futur du Burkina Faso », s’est-il adressé également au président de la Fondation BOA à travers son président, Lassiné Diawarra, dont il continue de solliciter le soutien pour aider ces nombreux enfants qui étudient dans des conditions difficiles, parcourant parfois plusieurs kilomètres au quotidien pour chercher le savoir.

Pour le ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, Pr Stanislas Ouaro, la « Nuit des TH » célèbre aussi la résilience du système éducatif burkinabè, au regard du contexte sécuritaire et sanitaire difficile. « Cette soirée montre qu’au-delà de tout, notre système éducatif se porte assez bien », estime Pr Ouaro, rassurant au passage que pour ce qui est des écoles fermées du fait de l’insécurité, des mécanismes sont mis en place pour permettre aux élèves de ces zones touchées, de regagner leurs classes.

« Nous avons élaboré une stratégie nationale d’éducation en situation d’urgence ; nous avons développé pour tous les niveaux d’enseignement, pour toutes les classes, des curricula d’éducation en situation d’urgence (…). Tout ceci nous permet, jusqu’en fin février (2022, ndlr), si on a la possibilité de rouvrir des établissements ou de récupérer des élèves issus des zones difficiles, de pouvoir dérouler notre programme et de faire en sorte qu’ils puissent achever l’année », explique le ministre, félicitant l’ensemble des lauréats de la « Nuit des TH 2021 » et lançant par-là également, la « Nuit des TH 2022 ».

Lire aussi : Burkina Faso : Le président de l’Assemblée nationale encourage les élèves étoiles à plus d’ardeur dans les études

O.L

Lefaso.net