LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Sécurité, paix et gestion harmonieuse du Burkina Faso : Les anciens présidents Jean-Baptiste Ouédraogo et Michel Kafando appellent à l’engagement de tous

Publié le lundi 8 novembre 2021 à 20h54min

PARTAGER :                          
Sécurité, paix et gestion harmonieuse du Burkina Faso : Les anciens présidents Jean-Baptiste Ouédraogo et Michel Kafando appellent à l’engagement de tous

Pour parvenir à la sécurité sur toute l’étendue du territoire, à la paix et à la gestion harmonieuse de notre pays, les deux anciens présidents Burkinabè, Jean-Baptiste Ouédraogo et Michel Kafando font leur analyse de la situation. Ils appellent à l’engagement de tous. La déclaration ci-dessous.

En raison de la situation dramatique que traverse notre pays, de nombreux sujets d’intérêts divers, s’invitent dans le débat public. Parmi ceux-ci, la thématique de la réconciliation s’impose comme un leitmotiv majeur, attribuant à ce terme une connotation magique.

Si cette perception fait de la locution « réconciliation nationale » l’expression la plus usitée dans le débat actuel, l’objectivité commande que ce terme reste, dans le contexte courant, juste un vocable chargé d’espoirs. Il doit être, ainsi que nous l’espérons, ce tremplin indéniable du processus qui assurera résilience et survie à notre communauté nationale.

Cependant, il ne peut l’être qu’à la condition que cette réconciliation soit mise en œuvre pour la cause que nous défendons, à savoir, préserver l’intégrité de notre territoire et promouvoir le développement de notre nation. Dans cette optique et dans le contexte qui prévaut, on doit considérer la réconciliation non pas comme une option, mais comme un cap décisif, comme un seuil significatif.

Pour s’en convaincre, il suffit de rappeler les vicissitudes qu’a connues le Burkina Faso, anciennement Haute Volta. L’histoire de notre pays, malgré les indéniables efforts de construction déployés, a été négativement marquée au triple plan physique, politique et social.

– Physiquement, son territoire a été démantelé avant d’être rétabli, en 1947, dans ses frontières de 1919, grâce à l’action de patriotes dont la mémoire collective semble ignorer qu’ils ont existé ;
– politiquement, il a connu et souffre encore des stigmates indélébiles des clivages politiques rythmés par les différents régimes qui se sont succédé ;
– sur le plan social et économique, le Burkina Faso figure toujours parmi les pays pauvres et endettés.

En somme, notre pays continue de vivre sous la pesanteur des différents chocs qui l’ont progressivement conduit à une situation qui a fini par dégénérer en crises multiformes : violences, incivismes, insécurité etc., lesquels sont désormais aggravés par la pandémie de la covid-19 et plus tragiquement par la crise sécuritaire.
Nous constatons, nous qui sommes octogénaires aujourd’hui, qu’il n’est question de réconciliation nationale que depuis si peu de temps. En effet jusqu’en 1999 la question ne s’était jamais véritablement posée.

Notre pays a été secoué par les soubresauts de deux guerres inutiles et infondées, et a connu de nombreux changements de régimes dominés par les putschs militaires successifs sans qu’il fût question de réconciliation nationale.
Nous avons connu la Révolution dont les idéaux n’étaient pas partagés par tous, mais cela n’a jamais appelé à une réconciliation nationale.

Après la Révolution, nous avons vécu la Rectification dont les visions n’ont finalement pas débouché sur une démocratie irréprochable. Le régime de la 4ème République qui en est issu, a révélé aussi des tares. Nous n’en voulons pour preuve que les troubles survenus après l’assassinat de Norbert Zongo et de ses co-suppliciés le 13 décembre 1998.

La sourde lutte pour l’alternance politique qui s’en est suivi, s’intensifiera et s’amplifiera jusqu’à induire, en fin de compte, l’insurrection populaire des 30 et 31 octobres 2014 dont les suites sont connues.

Mais de toutes ces situations regrettables, quelle leçon avons-nous tirée ? Que retenons-nous de tous ces événements ? Quelles réponses sont données aux crimes de sang ? Des crimes économiques où en est-on ? Des repentances qu’en dit-on ? Des réparations qu’en est-il ? Les différentes responsabilités, les a-t-on situées ?
La première fois qu’il fût question de réconciliation nationale, c’était en 1999 avec le Collège de Sages. Cet organe a été créé, dans la tempête, pour trouver une réponse à la réprobation générale manifestée suite à l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et pour faire face à l’urgence et à la nécessité du moment. Ce drame abject aura eu le mérite de réveiller la conscience nationale jusque-là oublieuse, en lui rappelant la longue liste des crimes de sang et des crimes économiques, perpétrés soit individuellement, soit collectivement par des citoyens de notre pays.

Malheureusement, les efforts du Collège de Sages n’atteindront pas le but qui était de parvenir au pardon, à travers une repentance authentique et une réparation intégrale. À preuve, la « journée du pardon » du 30 mars, instituée à cet effet, semble désormais dans les oubliettes.

La roue de l’Histoire ne s’arrêtera pas pour autant, puisque d’autres événements viendront alourdir la série des crimes et des exactions, en rallongeant sa liste et rendant plus nécessaire et plus urgent que jamais, cette quête de réconciliation nationale. Elle l’est, d’autant plus, du fait que depuis le 15 janvier 2016, un phénomène nouveau est venu souligner cette exigence : l’attaque djihadiste perpétrée sur le boulevard Kwamé N’KRUMAH (Splendid Hôtel et Capuccino).

Toutes choses qui vont révéler, entre autres, la gravité des antagonismes régionaux et communautaires, notamment dans le nord du pays, à l’instar de ceux tristement illustrés à Yirgou. Cette situation atteste aussi bien d’une épouvante qui nous vient de l’extérieur mais également d’un terrorisme endogène au sujet desquels certaines voix estiment, à tort ou à raison, que la négociation fait partie de l’équation.
Pour sûr, il nous faut regarder toute cette réalité en face et nous persuader qu’il s’agit d’une guerre de longue haleine.

Les anciens chefs d’État, à la lumière de ce constat accablant qui, ici, n’est qu’ébauché, (chacun ayant en mémoire aussi bien les espoirs déçus que les détails douloureux des plaies indues), lancent un appel pressant à tous les patriotes pour qu’ils adhèrent pleinement aux décisions qui seront prises par le chef de l’État, en qui la confiance du peuple a été largement réaffirmée lors de la présidentielle du 22 novembre 2020.

Parmi ces décisions, l’état d’urgence décrété dans 14 des 45 provinces, les régions concernées par la mesure étant la Boucle du Mouhoun, le Centre-Est, l’Est, les Hauts-Bassins, le Nord et le Sahel, où la situation sécuritaire se dégrade quotidiennement, a montré ses limites. Aussi, recommandons-nous de renforcer la stratégie. Par exemple, étant donné la gravité croissante de la menace, serait-il utopique de décréter l’état de siège dans les zones où cela pourrait s’avérer nécessaire ?

De telles dispositions, inscrites dans la Constitution, visent, entre autres, la détermination de bouter hors de nos frontières les forces hostiles, et doivent permettre au Burkina Faso, de jouir de la pleine possession de son territoire et de réussir, pour la nation, la réconciliation intégrale qui est l’indispensable ferment de notre cohésion sociale et la condition essentielle de la réalisation de tous nos succès escomptés.

En toute responsabilité, nul ne doit permettre que l’effort immense du Gouvernement, désormais renforcé par le Ministère d’État chargé de la réconciliation, ainsi que l’apport des personnes de bonne volonté, qui ont permis des avancées indéniables, soient comptés pour perte et profit. S’il en était ainsi, cela déboucherait sur des objectifs inachevés, sur un grand espoir déçu et sur la hantise que le boulet de la dégradation sociale plombera, pour longtemps encore, l’élan victorieux qui doit mener notre nation au développement auquel il a droit.

Notre pays reste menacé, à un point tel, que si nous restons impassibles et irresponsables, plutôt préoccupés que nous sommes, par nos égos et nos querelles de clocher, nous en perdrons le contrôle.

Par contre, si nous nous montrons solidaires, conscients et responsables devant l’histoire, que nous resterait-il à faire ? Sinon à nous unir dans une synergie irrésistible pour annihiler courageusement cet ennemi aux visages multiples, au lieu de périr ensemble et misérablement, faute de consensus !
Notre bravoure légendaire nous commande donc, de réagir avec courage, dignité, fierté et détermination, à l’exemple de nos ancêtres !

Toutefois, la bonne réaction ne se conçoit que dans la cohésion. La cohésion ne se féconde que dans la réconciliation. Il faut donc le déclic salutaire qui consacrera, le plus tôt possible, cette réconciliation nationale.
Ce déclencheur ne peut être provoqué que par une décision forte, nourrie par un patriotisme conquérant ! Il n’y a pas d’autre alternative ! Il n’y a pas d’autre espoir ! Il n’y a pas d’autre issue !

La décision de donner corps à une telle réaction doit concerner tout burkinabé où qu’il se trouve. Cette décision doit être un cri de ralliement appelant un sursaut de tous les patriotes. Cette détermination doit être collective.

En tout état de cause, le Burkina Faso, aujourd’hui, n’a aucunement besoin de divisions, de stigmatisation et de fractures sociales mais de cette paix et de cette unité qui sont les gages indispensables de notre victoire collective.
Les anciens chefs d’État, lancent donc, un appel à tous les patriotes, de tous les bords politiques, pour que, toutes et tous, nous soyons parties prenantes de ce sursaut impérieux, en vue de libérer notre pays de l’emprise de l’obscurantisme barbare et violent qui nous assaille.

Car, contre ces attaques sans discrimination, qui gonflent sans cesse le nombre des déplacés internes autant qu’elles nous endeuillent sans répit, face à cette adversité féroce, nous devons développer une riposte imparable ! Pour ce faire, nous devons nous sentir tous concernés et y aller tous solidaires.

Ce sera, ainsi, une démonstration éclatante de notre volonté commune. Une telle solidarité constituera la meilleure preuve d’affection que nous avons pour ceux qui ont offert leur vie pour la Patrie, pour ceux qui sont mutilés sur le champ de bataille ainsi que pour tous ceux qui ont été arrachés à l’affection de leurs proches.

Pour ce faire, les anciens chefs d’État, invitent tous les fils et toutes les filles du Burkina à se mettre au-dessus de leurs divergences politiques et idéologiques, à transcender leurs polémiques stériles, improductives, infécondes, inefficaces, démobilisatrices et démoralisantes, à bannir leurs empoignades inutiles et partisanes, bref, à abandonner tout ce qui pourrait fragiliser toute réponse efficace à apporter à cette menace pesante.

Une telle dynamique doit pouvoir enseigner à toutes et à tous, les vertus :
– de la repentance qui doit précéder la demande de pardon et qui est avant tout, une détermination individuelle ;
– du pardon ;
– de la réparation.
Tout cela doit être effectué selon des modalités qui seront consensuellement arrêtées.

Dans ce sens et pour ce faire, les anciens chefs d’État souhaitent que ces difficiles mais importantes étapes s’inscrivent dans l’agenda confié au Ministre d’État chargé de la réconciliation, qu’elles soient coordonnées et gérées, en collaboration avec les structures compétentes comme le Comité National d’Orientation et de Suivi (CNOS), en des actes étudiés, concertés et conçus pour être appliqués en fonction des moyens de l’État. Ainsi, elles seront plus diligemment mises en œuvre, grâce au concours des personnes ressources et à la sollicitude des autorités politiques compétentes qui, ainsi que nous le croyons, seront mues par l’obligeance générale et imbues des intérêts supérieurs de la Nation. Le tout pourrait aboutir à une déclaration solennelle du chef de l’Etat.

Les anciens chefs d’État, recommandent qu’il soit diligenté, au profit de l’humanité souffrante des victimes, tout processus utile à l’apaisement des cœurs et ce, sur la base incontournable du triptyque « Vérité-Justice-Réconciliation » que s’efforce de traduire en actes le Haut Conseil pour la Réconciliation et l’Unité Nationale (HCRUN) et qui, antérieurement, a été prôné par la Commission de Réconciliation Nationale et des Réformes (CRNR) et par le Collège de Sages.

Les anciens chefs d’État, recommandent qu’avec le concours de la jeune génération, nous tournions, ensemble, cette page critique de notre Histoire et que nous reléguions au passé, tout ce qui nous divise, tout ce qui fait obstacle à l’unité nationale et nous empêche d’aller à l’essentiel : le développement de notre pays.

Les anciens chefs d’État, invitent les acteurs de la scène politique, surtout les plus jeunes, à se réinventer et à s’investir, pleinement, dans une nouvelle forme de politique plus humaniste, plus pragmatique, plus productive et plus contributive, dans le contexte d’une idéologie de développement participatif, toutes les autres idéologies ayant montré leurs limites.

En effet il est aisé de constater que les crises qui font le lit de l’incohérence politique et qui fragilisent notre tissu social, naissent du fait que la plupart des acteurs ne savent pas, ou ne savent plus, quel type de société, ni quelle forme de gestion, il convient de proposer au peuple. Ce qui les pousse, bien souvent à leur corps défendant, à contraindre le peuple plutôt qu’à le convaincre. Sinon, comment comprendre et expliquer l’existence ou la persistance d’une telle multiplicité de partis politiques à l’heure où il est donné à tout le monde de s’exprimer librement ?

Par-delà les inimitiés et les rancunes, par-delà les vengeances et les représailles, toutes tenaces, mais qu’il convient de blâmer avec courage et hauteur de vue, les anciens chefs d’État appellent à tirer leçon des carnages qui, comme ceux de Solhan et de Boungou, et de tant d’autres qui les ont suivis ou précédés.

Ces traumatismes effarants interpellent la conscience nationale et invitent chacun et chacune à davantage de solidarité, à davantage de fraternité, en vue de consolider l’unité, la cohésion et la résilience collective, gages fondamentaux du succès des conquêtes escomptées.

C’est, avec la promesse que des garanties de non-répétition des erreurs du passé seront actées, et unis avec les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et avec les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), dont l’abnégation et le sacrifice appellent respect et considération, que nous forgerons, dans une paix durable, le développement auquel aspire légitimement notre peuple depuis toujours.

Pour finir, les anciens chefs d’État lancent un appel à la grande famille des médias, afin que celle-ci, actrice majeure de l’échiquier national et maillon capital du retissage du tissu social, continue d’améliorer son rôle pédagogique et fédérateur, au profit de l’ensemble des acteurs nationaux et internationaux engagés pour le développement de notre pays.

Pour parvenir à la sécurité sur toute l’étendue du territoire, à la paix et à la gestion harmonieuse de notre pays, à travers bonne gouvernance et devoir de redevabilité, le tout en faveur d’un peuple réconcilié avec lui-même, la route, nous le savons, ne sera pas sans embuches. C’est pourquoi le réalisme nous commande de sortir des logiques partisanes pour faire du combat global, non pas celui d’un parti, mais celui du pays tout entier. C’est à ce prix que nous ferons de nos espoirs légitimes les réalités prochaines de notre Nation.

Paix et prospérité à notre Patrie, le Burkina Faso !

Ouagadougou, le 15 octobre 2021

Jean-Baptiste OUÉDRAOGO
Michel KAFANDO

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 9 novembre 2021 à 01:51, par Mechtilde Guirma En réponse à : Sécurité, paix et gestion harmonieuse du Burkina Faso : Les anciens présidents Jean-Baptiste Ouédraogo et Michel Kafando appellent à l’engagement de tous

    Aux Anciens chefs de l’État :

    Iii gomda ya sid taki la waziba, ya gom tirig menga, comme aimaient s’exprimer nos parents. Et pour cause : « C’est la pure vérité, et la sagesse même ». Ti tônd saamdam da pindi yéla mé ya : ad yél bé pugê m’bénééré, car « Se faire violence soi-même pour taire sa douleur quelle qu’elle soit, quoi qu’il en coûte et jeter un regard compatissant sur la nudité d’en face (pour emprunter à Levinas), peut rendre la vie plus belle encore ». Ti bala ad sugri kay ti yel saanm. En effet il n’y a pas meilleure destruction que des tensions qui persistent. Adi taak tem taak ya wampêga. Eh ! jeunedame seret, la Boussanga là ya bouên ?, tu dis quoi maintenant ? Nous avons trouvé la jolie calebasse ensemble et avons mis la main ensemble là-dessus. Toi tu veux ramasser tes arachides dedans et moi je veux faire mon binr-wamdé. On fait comment et quoi maintenant ? Tu tire je tire ? Quelle catastrophe ! Bon ! Comme je suis l’aînée en sagesse je te la laisse, peut-être qu’il y en aura une autre pour moi. En attendant viens manger mon à la sauce bito et tu verras que mélangée avec du maan-kwêenga est aussi bon que régalant qu’avec de l’arachide !N’na.

  • Le 9 novembre 2021 à 08:15, par Sarko En réponse à : Sécurité, paix et gestion harmonieuse du Burkina Faso : Les anciens présidents Jean-Baptiste Ouédraogo et Michel Kafando appellent à l’engagement de tous

    Est-ce que les burkinabè dans leur ensemble ont des problèmes de réconciliation ?.
    La reponse est negative.
    Nous n’avons pas de problème de cohabitation dans ce pays. Le seul problème que nous connaissons, ce sont les bisbilles entre politiciens et qu ’on veut imposer à tout le monde.
    Mais comment comprendre nos dirigeants quand des maires sortent de prison et sans attendre le verdict de leur jugement on les réinstalle dans leur fauteuil. Comment peut il y avoir de réconciliation dans ces genres de situation ? Ou a t on mis le slogan plus rien ne sera comme avant.

  • Le 9 novembre 2021 à 09:17, par Weogo En réponse à : Sécurité, paix et gestion harmonieuse du Burkina Faso : Les anciens présidents Jean-Baptiste Ouédraogo et Michel Kafando appellent à l’engagement de tous

    Apellez à la responsabilité des premiers responsables qui font comme tout va bien, qui nient la réalité sécuritaire. Comment voulez vous que le citoyen lambda surtout du Mpp puisse avoir un sursaut patriotique dans ces conditions ? Votre rôle serait de dire la vérité à Roch et sa suite,

  • Le 9 novembre 2021 à 10:28, par kwiliga En réponse à : Sécurité, paix et gestion harmonieuse du Burkina Faso : Les anciens présidents Jean-Baptiste Ouédraogo et Michel Kafando appellent à l’engagement de tous

    C’est long et beaucoup plus incantatoire que force de proposition.
    Je suis d’accord sur le fait que les divisions ne devraient en aucun cas relever du politique, de l’ethnique ou du confessionnel, mais vouloir nier les oppositions entre nantis et misérables, entre le Burkinistan qui agrandi son territoire quotidiennement et le Ouagaland qui évolue paisiblement de festivals en festivités, n’est pas une preuve d’objectivité.
    Oui, des actes forts doivent être accomplis, mais nos gouvernants doivent montrer l’exemple, plutôt que de discriminer toute critique.

  • Le 9 novembre 2021 à 12:55, par Substance Grise En réponse à : Sécurité, paix et gestion harmonieuse du Burkina Faso : Les anciens présidents Jean-Baptiste Ouédraogo et Michel Kafando appellent à l’engagement de tous

    Merci pour votre contribution
    Malheureusement votre message dépeint la situation connue par toutes et tous déjà sans proposition concrète
    C’est ce manque de courage surtout de l’élite dirigeante à la retraite comme en activité qui est le problème du Burkina
    Pourquoi vous ne pouvez pas dénoncer ce que vous précédents et actuels dirigeants ont fait comme mal et continuent de faire aux populations burkinabé
    En tournant toujours derrière le pot, ne sombrons nous pas simplement dans l’hypocrisie ?
    Bientôt les autorités religieuses et coutumières emboîteront le même pas de nous coucher des messages sans critiquer ni faire des propositions concrètes aussi.
    A la fin on a l’impression que tant que ça ne me touche pas,je vais me taire pour ne pas dénoncer ce qui ne va pas et perdre mes intérêts personnels de la part des hommes forts du moment.
    C’est vous tous qui avez échoué depuis les années 60 jusqu’à nos jours.Pire vous refusez de changer de système de gouvernance.
    Et les populations vivent très durement les conséquences de ce comportement inqualifiable.
    Les burkinabé attendent seulement de voir ce que Dieu ou la nature fera d’eux et d’elles,n’ayant pas de pouvoir décisionnel
    En attendant continuez dans votre vie bourgeoise dans un pays très riche dont plus de 90% de sa population trime.
    Le Burkina n’est pas pauvre.Aucun pays en Afrique est pauvre. Ce que nous vivons en Afrique est un système machiavélique mis en place depuis des centaines d’années de l’extérieur avec la complicité de nos valets locaux très minoritaires
    A nos populations aussi de sortir de l’idiotie et écouter ceux qui veulent leur bien en sachant voter utile.

  • Le 9 novembre 2021 à 14:24, par Vérité Indiscutable En réponse à : Sécurité, paix et gestion harmonieuse du Burkina Faso : Les anciens présidents Jean-Baptiste Ouédraogo et Michel Kafando appellent à l’engagement de tous

    Votre souci pour le bien-être du pays est à saluer. Mais le contenu de votre adresse reste trop discutable :
    Avant tout, il serait bien de ne pas mélanger notre inquiétude au Faso avec le Covid, même s’il est réel.
    Deuxièmement, il aurait été plus bénéfique d’analyser la politique du chef de l’état au lieu de nous demander de suivre aveuglément des propositions de Rock qui n’ont montré aucun succès et qui n’augurent non plus aucun succès, vue la détérioration continue de la situation sécuritaire du pays.
    Il ne me semble pas non plus nécessaire d’attiser le problème de l’insécurité en tambourinant sur les différences d’appartenance politique : dès le départ des attaques en 2016, celui qui gouverne a toujours pensé que c’était un effet d’opposants et aujourd’hui toute la région de l’est semble perdue ; dans ce contexte, le bon sens devrait nous faire penser autrement. Combattre le mal devrait être la priorité de celui qui gouverne au lieu de croiser les bras pour accuser l’opposition de toute cette situation.
    Vous semblez aussi mettre la réconciliation au premier plan du triptyque "Vérité-Justice-Réconciliation". Ce serait mettre les boeufs avant la charrue. On ne peut jamais arriver à la réconciliation sans les deux premières d’abord ; c’est justement pour cela que le Collège des sages qui a été un organe incomparable de réconciliation n’a pas réussi. Aucun autre organe n’y réussira jamais si la question de Vérité et Justice n’est pas d’abord résolue.
    Enfin, être patriotique, c’est notre désir le plus fort et nous le sommes même avant votre sage adresse. Mais je n’arrive pas personnellement à déceler clairement ce que vous voulez qu’on fasse en tant que citoyens. Pis encore, je ne vois absolument rien qui rappelle le devoir premier de celui qui gouverne.
    Tout en louant l’idée de l’adresse qui montre clairement votre souci du bien-être pour la nation, je reste sur ma soif quant à la proposition pour affronter sans peur les problèmes de notre pays dans ce contexte que nous vivons.

  • Le 9 novembre 2021 à 19:11, par Etirev En réponse à : Sécurité, paix et gestion harmonieuse du Burkina Faso : Les anciens présidents Jean-Baptiste Ouédraogo et Michel Kafando appellent à l’engagement de tous

    En vérité ce sont les militaires qui ont détruit le pays. Les uns ont travaillé dur pour obtenir le pouvoir, ont fait des coup-d ’état, ont tué et ont été tué. Les uns sont devenus des martyres et les autres des diables. De familles entières ont été endeuillées. Le pays est pris en otage par des tendances, des groupes qui ont imposé leur façon de voir le monde. Le perdant est et demeure le peuple, les pauvres.

  • Le 10 novembre 2021 à 23:01, par jeunedame seret En réponse à : Sécurité, paix et gestion harmonieuse du Burkina Faso : Les anciens présidents Jean-Baptiste Ouédraogo et Michel Kafando appellent à l’engagement de tous

    Messieurs les anciens présidents, c’est vrai tout ce que vous dites. C’est bon mais c’est trop sage. Et nous somnolons apparemment sous l’arbre à palabres. Le mieux c’est de reprendre tout en français facile sans diplomatie. Tout le monde n’est pas politicien. Dites les choses et les conseils de manière crue et claire. Cela pour nous accélérer la compréhension et l’engagement à temps. L’heure est venue de limiter les figures de style. Et de parler bref et clair sans gêne. Tous les hommes politiques ont l’air intimidés. Pourquoi ?

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique