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Formation en épidémiologie de terrain : Le comité de pilotage recommande aux États de participer au financement

Publié le jeudi 28 octobre 2021 à 18h56min

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Formation en épidémiologie de terrain : Le comité de pilotage recommande aux États de participer au financement

À l’initiative de la direction du Programme de formation en épidémiologie et laboratoire de terrain du Burkina, le comité de pilotage des cohortes 5 et 6 a tenu sa troisième réunion, les 20 et 21 octobre 2021. Situation sanitaire oblige, les travaux se sont déroulés en virtuel.

Mis en œuvre par l’université Joseph Ki-Zerbo en collaboration avec les ministères de la Santé des pays francophones et lusophones, le Programme de formation en épidémiologie et laboratoire de terrain du Burkina (BFELTP) a comme objectif de soutenir les ministères de la sous-région, à renforcer leurs capacités en surveillance épidémiologique pour répondre aux urgences de santé par la formation de professionnels de santé publique en épidémiologie de terrain.

Il s’adresse particulièrement aux cadres de dix pays de la sous-région que sont : le Bénin, le Burkina, la Côte d’Ivoire, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Togo et la Mauritanie. À ce jour, 76 gradués ont déjà été formés dans quatre cohortes dans ce programme et la majorité servent dans leurs pays respectifs au sein des ministères de la Santé.

Renforcement de compétences

Grâce aux bourses financées par l’Organisation ouest africaine de la santé (OOAS) et la Banque mondiale (environ 1,4 million de dollars), des candidats additionnels ont été recrutés pour bénéficier de cette activité pédagogique.

Les partcipants qui étaient connectés

C’est ainsi que 30 cadres formant la cohorte 5 du Burkina ont pu commencer le renforcement de leurs compétences en janvier 2021. Six mois après, 27 cadres formant la cohorte 6 débutaient également leur apprentissage, cette fois-ci grâce à des fonds de pays comme le Togo, le Niger, le Mali, la Guinée et la Mauritanie. « Ceci est à encourager parce qu’au rythme de la formation de 30 par année, le gap à combler en épidémiologie de terrain, quand nous estimons sur la base des données de l’OMS, est d’environ 700 épidémiologistes de terrain sur l’espace CEDEAO », a relevé la coordonnatrice du programme régional, Dr Pauline Yanogo, médecin en santé publique.

Pour une meilleure assurance qualité du programme de formation, un comité de pilotage, composé de représentants issus du ministère en charge de la santé humaine, celui de la santé vétérinaire, et de la santé environnementale ; de directeurs chargés de la surveillance et de la riposte aux épidémiologies des pays mais aussi de partenaires techniques et financiers, a été mis en place.

La réunion a abouti à des recommandations fortes, a indiqué la coordonnatrice du programme régional, Dr Pauline Yanogo

Des recommandations fortes

Ce comité s’est réuni les 20 et 21 octobre 2021 (sa troisième réunion) pour faire le bilan de la mise en œuvre du programme BFELTP ; faire la revue des recommandations de la précédente réunion ; formuler des recommandations pour la bonne mise en œuvre du programme pour la qualité de la formation ; discuter et amender le plan de travail 2022.

Après un examen minutieux des points inscrits à l’ordre du jour, le comité a formulé plusieurs recommandations à l’intention des États, des partenaires financiers, et de l’université Joseph Ki-Zerbo. Il a recommandé aux États de mettre en place des mesures incitatives pour le maintien des cadres formés au service du système national et d’inclure dans le budget national des lignes budgétaires pour la formation des agents en épidémiologie de terrain.

Comme autres recommandations, le comité de pilotage demande non seulement à l’OOAS et à la Banque mondiale de continuer l’appui financier pour la formation des agents mais aussi d’étendre l’appui technique et financier de cette formation à d’autres universités de la sous-région. L’objectif étant de combler les besoins à moyen terme.

À l’endroit de l’université Joseph Ki-Zerbo à travers le programme BFELTP, les membres dudit comité suggèrent la mise en place d’un système de suivi de la mise en œuvre des recommandations issues de cette réunion et des supervisions des pays. Pour ce qui concerne le plan de travail 2022, l’université Joseph Ki-Zerbo entend, entre autres, poursuivre les formations ; accompagner les étudiants pour finaliser leurs mémoires qui seront soutenus respectivement en décembre et en mars 2022 pour les cohortes 5 et 6.

Environ 28 millions de F CFA pour se spécialiser en épidémiologies de terrain

Dans l’agenda 2022 ainsi déroulé, elle prévoit également d’accompagner les étudiants des deux cohortes dans leur participation aux conférences scientifiques et à finaliser aussi leurs travaux de terrain qui est d’investiguer les épidémiologies et d’évaluer les systèmes de surveillance. Le président du comité de pilotage, Pr Charlemagne Ouédraogo, se réjoui d’une telle initiative, qu’il salue à sa juste valeur. Par ailleurs, il se dit disponible, son département et lui, à poursuivre l’accompagnement apporté à ce programme pour un meilleur contrôle et une bonne maîtrise des épidémiologies dans la sous-région.

Environ 28 millions de FCFA pour se former en épidémiologie de terrain

Ce montant, selon la coordonnatrice du programme, couvre tous les travaux prévus dans le cadre de cette activité pédagogique. « Chaque étudiant à droit à 200 dollars par mois pendant les deux ans de formation. En plus de cela, chaque étudiant reçoit 400 dollars trois fois, pour réaliser ce que nous appelons les livrables de terrain, ce à quoi ils seront appelés demain.

Ça sera investiguer, riposter aux épidémies sur le terrain et produire un rapport programme. Deux autres 400 dollars pour l’évaluation d’un système de surveillance d’une maladie en surveillance obligatoire, et pour l’analyse de données de surveillance d’une maladie à surveillance obligatoire. L’étudiant recevra, en sus, 200 dollars pour son mémoire final (…) », a détaillé Dr Yanogo. Le comité de pilotage se réunira de nouveau en fin décembre à l’occasion de la cérémonie de sortie des 57 gradués.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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