Pour réaliser l’Objectif du Développement Durable N°4 (ODD4), le gouvernement burkinabè a élaboré et adopté le Plan Sectoriel de l’Education et de la Formation (PSEF). Il a pour ambition d’accroitre d’ici 2030, l’offre et améliorer la qualité de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la formation. Ceci, en adéquation avec les besoins de transformation de l’économie. Dans le but de s’assurer de la mise en œuvre effective du PSEF, la coalition nationale pour l’éducation pour tous élabore chaque année un rapport alternatif. Cela a pour objectif d’interpeller le gouvernement, les partenaires techniques et la société civile sur le respect des engagements pris.

Cette année, après avoir passé en revue le PSEF, il y a quelques progrès selon le coordonnateur national de la CN-EPT/BF, Tahirou Traoré. Mais fait-il remarquer, en dépit de l’augmentation constante du budget de l’éducation, 6% seulement ont été alloués aux investissements. Ce qui n’est pas exhaustif. Il a souligné aussi que ces cinq dernières années, le taux de réussite au certificat d’étude primaire a évolué en dents de scies et n’a pas atteint les 100%. Il a également fait savoir que la qualité de l’éducation est en régression.

Plusieurs niveaux de cible ont été passés au peigne fin. Par exemple, au niveau de la cible 4.2, c’est-à-dire faire en sorte que toutes les filles et les garçons aient accès à des activités de développement, augmenter nettement le nombre de jeunes et d’adultes disposant de compétences sont en retard de réalisation. Par contre au niveau de la cible 4.5, éliminer les inégalités entre les sexes dans le domaine de l’éducation et assurer l’égalité d’accès des personnes vulnérables est en bonne voie. Au regard de ces résultats mi-figue mi-raisin, la coalition a tenu à faire des recommandations à l’endroit des acteurs de l’éducation.

Tahirou Traoré, coordonnateur national de la coalition nationale pour l’éducation pour tous

Pour la coalition, il faut planifier dans le plan d’action national, des activités qui permettent de relever le niveau de la qualité de l’éducation tout en assurant l’inclusion et l’équité dans les apprentissages scolaires. Elle suggère aussi le renforcement du budget alloué à l’éducation des enfants handicapés et le maintien des filles au secondaire.

La coalition pense aussi que l’amélioration des taux de transition entre les différents cycles seraient bien. Elle demande également l’implication de la société civile des différentes réalisations du ministère de l’Education nationale. Il s’agit notamment des constructions, des dotations des écoles en vivres, en manuels et fournitures scolaires.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net