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Journée de la dolotière : Le « tchapalo » dagara, samo, mossi...moussera à la Maison du peuple

Publié le samedi 29 octobre 2005 à 07h56min

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« Action de la dolotière pour l’environnement », « promotion de la qualité du maïs, du sorgho dans la préparation du dolo » sont les slogans de cette deuxième édition de la Journée de la dolotière.

Prévue pour durer du 28 au 30 octobre, cette deuxième édition sera l’occasion par les dolotières du Kadiogo de faire le point des innovations introduites dans la fabrication de la bière de malt.

Près de 40% de la production du sorgho est utilisée pour la préparation du dolo, près de 15% des femmes s’adonnant aux activités entrant dans le cadre de la préparation de cette boisson.

A Ouagadougou elles ne sont pas moins de cinq mille dolotières à vivre et à faire vivre leurs familles de par leur profession. Si au départ, le dolo servait à recevoir des amis ou « à arroser » les mariages et funérailles, aujourd’hui, il est un puissant outil de lutte contre la pauvreté. En effet, cette activité génératrice de revenus permet, de nos jours, à des milliers de foyers de vivre dans un mieux-être socio-économique.

Pour Mme Blandine Bouda, secrétaire générale de l’Association des dolotières des activités majeures ont été menées par l’association cette année. Ces activités ont visé la réalisation de foyers améliorés et des initiatives prises pour une meilleure gestion du dolo. L’association est cinquantenaire mais ne s’est manifestée que très récemment. Composée de 158 membres, elle bénéficie de l’appui-conseil de M. Nama Frédéric qui œuvre à la mise sur pied d’un plan d’action de la dolotière et la création d’unions régionales des dolotières.

L’innovation majeure de l’entreprise par les dolotières est l’introduction certes timide du gaz butane dans la cuisson du dolo. Plusieurs essais concluants ont été menés avec l’appui de Total Gaz à cet effet. Tenez ! Avec 100 kg de mil rouge, il faut dépenser en bois, 11000 francs CFA alors qu’avec le gaz, les dépenses représentent 7500 francs CFA. Pour la cuisson, il faut 11 heures avec le bois et 10 heures pour le gaz.

Cette innovation technologique est bénéfique à un double plan pour les femmes dolotières. Elles économisent de l’argent et évitent les problèmes de santé liée à l’utilisation du bois. Plus important, la nature (la forêt) soufflera un bon coup quand l’on sait que par exemple, la moitié d’un chargement de bois entrant à Ouagadougou est destinée à la préparation du dolo.

A cette deuxième édition, des prix seront décernés aux meilleures dolotières sur les plans de l’environnement, l’hygiène et l’utilisation du malt de sorgho (sorgho germé). Du 28 au 30, les différentes variétés de dolo que compte le pays seront dégustées par les amateurs. Si la bière a sa fête, la bière de mil ou dolo, ou encore tchapalo a désormais la sienne. Une fête qui promet mais attention aux abus.

Fernando GUETABAMBA
Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 29 octobre 2005 à 11:28, par beidy En réponse à : > Journée de la dolotière : Le « tchapalo » dagara, samo, mossi...moussera à la Maison du peuple

    Bonjour mon cher.
    Je suis d’accord avec vous pour la lutte contre la pauvrété mais pas par ce biais:le dolo.Certes ces braves femmes gagnent leur vie mais sans oublier qu’elles brisent celle des autres(buveurs).Aucune dolotière ne vend seulement le dolo naturel sans y mettre d’autres boissons dont on ignore sa fabrication (mode) ou sa provenance.
    Aucun developpement n’est possible avec une population (jeunesse) malade car les gens boivent à tout bout de champs.
    Que le Tout Puissant guide nos pas.

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