A l’instar des autres pays du Sahel et particulièrement ceux du Liptako-Gourma, le Burkina Faso connait ces dernières années, une crise sécuritaire sans précédent avec la montée de l’extrémisme violent et les attaques récurrentes de groupes terroristes. Cet état de fait a engendré de profonds bouleversements de la vie des communautés dont le déplacement massif de populations.

Venir en aide à ces communautés afin qu’elles survivent malgré tout, face à cette tragédie, s’avère bien plus que nécessaire. Dans cette dynamique, le Conseil danois pour les réfugiés (DRC), en symbiose avec la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (abrégé en anglais WILPF) réunissent à cet effet à Ouagadougou, sous la présidence de la secrétaire générale du ministère de la Sécurité, aussi bien les communautés desdites régions que ses autorités locales, pour qu’à l’issue de leurs échanges, sortent des propositions pertinentes qui soient à mesure de renforcer la résilience des victimes de l’extrémisme violent.

Plateforme de plaidoyer “Porter la voix des communautés frontalières” présentée par Régina Ouattara

« Cette rencontre entre les communautés vivant dans les zones frontalières (bénéficiaires de nos actions) et leurs élus locaux (les députés) mais aussi avec les différents services de l’Etat a pour but de fluidifier et renforcer le dialogue entre populations et autorités représentées à cet atelier », a déclaré Luc Sambou, chef de projet pour la réduction des violences armées pour le Conseil danois des réfugiés.

Le Chef de projet pour la réduction des violences armées pour le Conseil danois des réfugiés, Luc Sambou, donne les motifs de la rencontre entre les communautés et les décideurs politiques

Luc Sambou indique par ailleurs que le présent atelier, tout comme les autres précédentes actions menées par son staff et ses partenaires, vise à porter la voix de ces communautés en proie à l’extrémisme violent auquel s’ajoute la crise sanitaire qui n’a fait qu’accroître les besoins primaires et la nécessité de la résilience. Il ajoute par conséquent que son plaidoyer serait de multiplier de tels espaces de discussion où les communautés et les décideurs vont véritablement échanger pour trouver des solutions pertinentes qui répondent intégralement aux attentes des populations.

Les participants au présent atelier

Le présent atelier a également vu la participation d’acteurs non institutionnels identifiés comme membres de la plateforme (parlementaires, représentants d’organisations internationales et interafricaines, représentants de ministères, représentants d’autorités militaires et paramilitaires, représentants d’organisations de la société civile), ainsi que les membres des Comités de protection communautaires (CPC) des régions du Nord et du Sahel.

C’est donc à la suite d’une série d’allocutions de bienvenue et d’ouverture qu’ont effectivement démarré les travaux inscrits au programme de cette rencontre dont les grandes articulations sont entre autres la présentation des objectifs de l’atelier ; l’amendement du programme ; la présentation des besoins des populations ; les échanges sur la contribution des membres de la plateforme.

Les résultats attendus à l’issue des échanges sont : la vision de DRC et de la WILPF pour la résilience des communautés est présentée aux participants à l’atelier ; le projet « porter la voix des communautés » et le mémorandum sont présentés ; les besoins des communautés sont examinés ; les possibilités de contribution des membres de la plateforme collaborative à la résilience des communautés des régions du Nord et du Sahel sont examinées.

Hamed NANEMA
Lefaso.net