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Nutrition : Un nouveau projet pour prévenir le retard de croissance chez les enfants au Burkina

Publié le vendredi 16 avril 2021 à 21h00min

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Nutrition : Un nouveau projet pour prévenir le retard de croissance chez les enfants au Burkina

Ce vendredi 16 avril 2021 est intervenu à Ouagadougou le lancement du projet « Approche multisectorielle pour la prévention du retard de croissance dans les districts sanitaires de Fada N’Gourma, Zorgho et Ziniaré ». C’était en présence de la secrétaire technique chargée de la nutrition, Dr Ella Compaoré, et du Représentant résident adjoint de l’UNICEF au Burkina Faso, Dr James Mugaju.

La malnutrition constitue un réel problème de santé publique au Burkina Faso. De nombreux efforts ont été consentis pour réduire sa prévalence sous toutes ses formes. Ainsi selon les résultats de l’enquête nutritionnelle nationale, la prévalence de la malnutrition aiguë globale est passée de 11,3% en 2009 à 9,1 % en 2020, celle du retard de croissance est passée de 35,1% en 2009 à 24,9% en 2020, toujours au-dessus du seuil de l’OMS qui est de 20%.

Une vue des participants

La malnutrition s’explique par plusieurs causes comme les maladies, l’insécurité alimentaire, les pratiques d’alimentation inappropriées, les mauvaises conditions d’hygiène et d’assainissement. Toutes ces causes ont un impact négatif sur la survie et le développement des enfants avec un risque élevé de morbi-mortalité. « Vu le caractère multifactoriel de la malnutrition et sur la base d’évidences scientifiques, nous sommes désormais conscients que la mise en œuvre des interventions spécifiques de nutrition à elles seules ne permettent pas d’améliorer durablement la situation nutritionnelle des populations en particulier des groupes vulnérables. L’approche multisectorielle s’avère donc nécessaire pour obtenir de meilleurs résultats en mettant à contribution tous les acteurs des différents secteurs concernés », foi du secrétaire général du ministère de la Santé représenté par la secrétaire technique chargée de la nutrition, Dr Ella Compaoré.

Dr Ella Compaoré, secrétaire technique chargée de la nutrition

Et c’est ce qui explique l’adoption de la politique nationale multisectorielle de nutrition (2020-2029) et son plan stratégique (2020-2024) et le plan de passage à l’échelle de promotion des pratiques optimales d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant (2013-2025).
Le projet « Approche multisectorielle pour la prévention du retard de croissance dans les districts sanitaires de Fada N’Gourma, Zorgho et Ziniaré » lancé ce 16 avril 2021 est la résultante d’un financement de la Fondation Bill et Melinda Gates d’une durée de quatre ans, qui permettra de renforcer l’accompagnement de l’UNICEF au ministère de la Santé pour la mise en œuvre des stratégies nationales de nutrition.

A en croire le Représentant adjoint de l’UNICEF au Burkina Faso, Dr James Mugaju, cet accompagnement de l’UNICEF qui se trouve renforcer par le soutien financier de la Fondation Bill et Melinda Gates se fonde sur quatre éléments-clés que sont : l’appropriation par le gouvernement, le renforcement des systèmes de santé, le renforcement de la gouvernance locale et la cocréation des solutions avec les communautés.

Dr James Mugaju, Représentant résident adjoint de l’UNICEF au Burkina Faso

« Les objectifs et les axes d’interventions de ce programme sont alignés à l’accord de partenariat signé en 2019 entre le gouvernement du Burkina Faso et la Fondation Bill et Melinda Gates pour soutenir le développement du capital humain en mettant l’accent sur la fenêtre d’opportunités des 1000 jours (période de la grossesse à l’âge de 2 ans de l’enfant) », indique Dr Mugaju. En effet, selon Dr Compaoré, « dans le but d’améliorer les conditions de vie des enfants, la prévention du retard de croissance en ciblant la fenêtre d’opportunité des 1000 jours constitue la porte d’entrée à d’autres interventions de santé communautaire et de promotion d’une bonne hygiène et assainissement ».

Photo de famille

Les interventions prévues dans le cadre du projet contribueront donc à atteindre non seulement les résultats de nutrition, mais également de santé et d’eau, hygiène et assainissement en mettant l’accent sur le renforcement de la plateforme communautaire. Les interventions de santé, d’eau, hygiène et assainissement seront d’ailleurs intégrées dans les plans communaux de développement.

A l’issue de la mise en œuvre dans ces trois districts sanitaires (Fada N’Gourma, Zorgho et Ziniaré), la modélisation des interventions sera capitalisée en vue d’un passage à l’échelle au niveau national.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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