C’est sous le thème « Lutte et cohésion sociale » que se tiendra la 12e édition du tournoi de lutte du village de Pankélé, dans le département de Toma, province du Nayala. Initié par l’Association Konwoma des jeunes lutteurs dudit village, ce grand rendez-vous culturel et sportif a pour objectif de permettre à Pankélé de garder sa renommée de terroir de grands lutteurs à travers l’initiation des jeunes générations. Depuis 2008, il regroupe les lutteurs du Houet, du Mouhoun, de la Kossi, du Sanguié, du Gourma, du Kadiogo, du Boulkiemdé, du Sourou et du Nayala.

Selon le président du comité d’organisation de ce tournoi, Ruffin Paré, environ 200 lutteurs sont attendus à cette 12e édition placée sous le patronage de Sa Majesté le Mogho Naaba Baongo. Initié depuis la 9e édition pour encourager la participation des filles, le prix spécial « reine des arènes » est parrainé cette année par Carine Ky.

Des catégories en compétition

Trois catégories seront prises en compte dans la compétition. Il s’agit des moins de 70kg, 71 à 80kg et les plus de 81 kg. Chez les dames, il y aura deux catégories : les moins de 50 kg et les 51kg et plus. « Tous les lutteurs sont attendus le 25 mars pour participer dans la soirée à la séance de pesée », a souligné Ruffin Paré. Les phases éliminatoires commenceront le 26 mars et les finales se disputeront le 27 mars dans la soirée.

Ruffin Paré, président du comité d’organisation du tournoi de lutte du village de Pankélé

Toutefois, en plus des compétitions en catégories de poids, il y aura également du Open (compétition toutes catégories confondues) en dames et en messieurs. Chez les hommes, le champion repartira avec la somme de 1 000 000 FCFA, et chez les dames 500 000 FCFA. Les trois premiers de chaque catégorie ainsi qu’en Open recevront des médailles.

La lutte, vecteur de cohésion sociale

Cette rencontre a été l’occasion pour le comité d’organisation de rassurer l’opinion publique sur la bonne ambiance au sein des lutteurs, d’où le choix du thème pour inviter le peuple burkinabè à la cohésion. « Nous voulons partir de l’éducation à la lutte pour montrer que c’est un pan de notre culture qui nous permet d’avoir une identité culturelle et que nous devons préserver pour en faire une cohésion sociale », a expliqué Ruffin Paré. Il a aussi rassuré que des dispositions sont prises pour que l’évènement se déroule en toute sécurité.

Au titre des innovations pour cette édition, on peut citer la rénovation de l’arène pour qu’elle réponde aux normes des compétions de lutte africaine, une rue marchande, un déjeuner commun à Pankélé, une collecte de fonds pour soutenir les déplacés internes et des séances de dépistage du diabète et de l’hypertension.

Judith SANOU
Lefaso.net