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8-Mars à Dori : L’engagement de la femme dans la politique locale fait l’objet d’une causerie

Publié le mercredi 17 mars 2021 à 11h11min

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8-Mars à Dori : L’engagement de la femme dans la politique locale fait l’objet d’une causerie

Le comité des femmes émergentes du Sahel a organisé le lundi 8 mars 2021 à Dori, un débat dans le cadre de la Journée internationale de la femme. Cette causerie était placée sous le thème : « Engagement de la femme dans la politique locale : rôle et défis pour les municipalités ». La rencontre a connu la participation plusieurs femmes de la ville de Dori.

Cette année au Burkina Faso, la Journée internationale de la femme a été célébrée sous le thème : « Inclusion financière par le numérique pour un développement économique de la femme : défis et perspectives ». Dans la région du Sahel en lieu et place des activités festives, le comité des femmes émergentes a organisé une causerie sous le thème : « Engagement de la femme dans la politique locale : rôle et défis pour les municipalités ».

Selon ces femmes, le choix local du thème de justifie à plus d’un titre, car certaines femmes refusent ou ne veulent pas leur place en politique. A titre d’exemple, les 30% du quota genre ne sont pas atteints ni dans le gouvernement, ni à l’Assemblée nationale, et moins de 10% des femmes sont représentés au niveau du Conseil régional du Sahel et des autres Conseils régionaux.

Cette activité vise donc à motiver l’autre moitié du ciel à s’impliquer davantage dans la politique et à y trouver une place de choix. La communication sur le thème a été donnée par Mme Ganou. Elle a également entretenu ses "sœurs" sur le thème national.

Une vue des femmes à la causerie

Des échanges, il est ressorti que l’obscurantisme est le défaut principal qui empêche la femme sahélienne à s’ouvrir au monde politique et des affaires. De ce fait, les participantes ont souhaité que les femmes sahéliennes, en particulier les jeunes filles, soient scolarisées enfin de donner une chance à la femme pour son engagement politique mais également pour son bien-être et son épanouissement dans ses activités rémunératrices de revenus à l’ère du numérique.

De l’avis de la conférencière, il faut que la femme s’adapte aux exigences mondiales qui prévalent actuellement. A l’en croire, aujourd’hui l’on parle de e-commerce, de transaction financière à travers les téléphones mobiles. Il faut que la femme burkinabè et en particulier la femme sahélienne s’adapte à ces nouveaux outils de communications qui s’imposent à tous.

Mme Ganou, conférencière

En abordant le thème sur l’engagement de la femme en politique locale, rôle et défis pour les municipalités à venir, Mme Ganou lance : « En matière de politique, c’est nous-mêmes les femmes qui sommes nos propres ennemis. Il faut que nous soyons solidaires. Quand une femme déicide de s’engager en politique il faut l’encourager au lieu de la décourager. Il y a de la matière, il y a de la qualité au niveau des femmes du Sahel. Tous ces atouts peuvent leur permettre de s’engager politiquement. »

Quant à Nina Zongo/Soulama, la porte-parole du comité des femmes émergentes du Sahel, elle estime que les femmes sont beaucoup laissées à la marge. Elles ne sont pas souvent impliquées ou sont relayées au second plan, que ce soit dans les activités politiques ou administratives.

A l’en croire, cette causerie du 8-Mars est un moment d’échanges, de partage d’expériences sur la vie de la femme aux cotés des hommes, et notamment voir comment la femme aussi peut "rivaliser" avec l’homme dans la politique en l’occurrence les échéances municipales de 2022. Elle ajoute que la rencontre tient également lieu de rappel aux décideurs à tenir compte du quota genre pour les municipalités à venir.

DAOULA BAGNON /Correspondant Dori

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