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Projet BAD/V : Laya Sawadogo refuse qu’on lui impose quelqu’un

Publié le vendredi 21 octobre 2005 à 08h38min

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Laya Sawadogo

Une question de recrutement d’un directeur de projet qui fait du bruit au ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique (MESSRS), c’est le moins que l’on puisse dire, avec ce que la presse a relaté ces dernières semaines, mettant à l’index le ministre de tutelle, le professeur Laya Sawadogo.

Mais au fait, de quoi s’agit-il exactement ? Le mercredi 19 octobre 2005, le ministre Sawadogo nous a reçu dans son cabinet, à 17 h, pour en parler.

Pouvez-vous nous présenter le projet Education BAD/V ?

Avant le projet Education BAD/V, il y a eu le projet Education BAD/IV, qui a été négocié depuis le 5 septembre 1997 et qui est un projet d’environ 14,5 milliards, qui devait être logé au ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique (MESSRS), mais qui devait bénéficier à quatre ministères.

Il s’agit du ministère de l’Agriculture, du ministère de l’Emploi, de celui de l’Enseignement de base et du MESSRS. Ce projet BAD/V devait être clôturé cette année. Suite aux évaluations, il avait été question de négocier la suite de ce projet sous l’appellation de projet BAD/V, qui va garder les mêmes composantes d’appui à l’Agriculture, à l’Emploi, au MESSRS et à l’Enseignement de base.

Une polémique entoure actuellement le recrutement du directeur du projet Education BAD/V. Les journaux en ont fait leur une. De quoi s’agit-il exactement ?

La presse, depuis quelques semaines, est revenue à plusieurs reprises sur ce que certains appellent une forfaiture du ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique autour d’un recrutement. Pendant longtemps, je n’y ai pas répondu parce que j’estimais que si les journalistes voulaient les informations saines ils auraient pu venir au ministère concerné, aller au projet concerné pour savoir de quoi il s’agit.

Je me suis demandé d’où ils tiraient les informations pour parler ainsi. Apparemment, ils ont des informations souterraines ou secrètes. S’ils veulent la vérité, qu’ils viennent me voir moi-même. Je ne suis pas caché, je ne ferme jamais mes bureaux à un journal. Si ces journalistes ne sont pas venus me voir, c’est qu’ils avaient leurs raisons.

Alors, pendant un certain temps, je me suis tu parce qu’il y avait des déclarations tendancieuses, comme s’il y avait quelque chose de caché et qu’il fallait dissimuler. J’ai attendu, mais comme je ne voyais pas venir ces divulgations, je me suis demandé de quoi il s’agissait. Est-ce simplement parce que je n’ai pas voulu signer le contrat d’un homme, ou est-ce parce qu’il y a des malversations au niveau du projet ?

Aujourd’hui, je préfère en parler, non pas parce que nous sommes en période de campagne électorale, mais simplement parce que c’est maintenant que je juge bon d’évoquer cette question pour tranquilliser l’opinion.

Quand le projet Education BAD/V fonctionnait, je n’étais pas encore ministre. Je suis venu au ministère en novembre 2002. J’ai trouvé ce projet fonctionnant avec ses différents agents et parmi eux il y avait un chef de projet coordonnateur qui est Mme Ilboudo, un chef de composantes qui est M. Dabiré. Il faut rappeler que dans la texture du projet, le chef de composantes était qualifié d’autonome. Il n’avait strictement rien à voir avec le chef de projet lui-même.

Ce chef de composantes n’avait pas à rendre compte à moi, ministre des Enseignements. Il avait à rendre compte au ministère qui l’a recruté, c’est-à-dire, le ministère de l’Agriculture. Lorsque j’ai pris le département, j’ai suivi le dossier du projet dans son exécution. Régulièrement, il est apparu des rapports, soit de la banque, soit des investigations internes, jusque même à des investigations des trois ministères : ceux de l’Enseignement de base, de l’Enseignement secondaire et de l’Agriculture.

Leurs inspecteurs généraux ont conduit une enquête pour regarder un peu le fonctionnement du projet. Il en est ressorti un certain nombre de récriminations, précisément contre le chef du volet agricole, c’est-à-dire M. Dabiré. J’ai regardé ces récriminations froidement, et en 2002, j’avais écrit au ministre signataire du contrat de M. Dabiré, pour attirer son attention sur la nécessité d’arrêter son contrat. Je n’ai pas eu de suite. Je me suis dit que comme ce n’est pas moi qui l’ai recruté, je ne pouvais pas prendre de sanctions.

Il est recruté par un ministère, il est autonome au projet, il rend compte là-bas, moi il ne me rend pas compte. J’ai fait mon devoir républicain d’écrire à mon homologue pour attirer son attention sur les difficultés de gestion des composantes. Je n’ai pas eu de suite et le projet arrive à son terme maintenant. Au regard des négociations pour le reconduire, il faut d’autres dispositions.

Les dispositions ont été conclues en son temps avec la banque, qu’il fallait faire un recrutement interne pour bénéficier de l’expérience des agents qui ont travaillé dans le projet. Au départ j’ai dit qu’il n’y avait pas de problème. Le problème s’est posé lorsqu’à la DGCOP ils ont confectionné les termes de référence, la commission, le jury...et ils ont convoqué mon DEP qui était rapporteur dans leur commission pour venir au premier dépouillement.

Lorsque mon DEP m’a signalé cela, j’ai regardé la liste des candidats retenus pour le dépouillement. Il y avait parmi eux M. Dabiré Bernard, dont j’avais demandé en 2002 qu’on mette fin au contrat, au motif de malversations constatées ou de difficultés inadmissibles constatées dans la gestion des composantes. Si en tant que chef de composantes il témoignait de telles difficultés de gestion, ce n’est pas la peine de le garder pour la candidature à l’ensemble du projet.

J’ai dit d’aller à la commission et de formuler mes réserves. Mon DEP va donc à la commission, formule mes réserves, on les rejette. Je lui ai dit de repartir leur donner des faits, rappeler le rapport d’évaluation. Qu’ils voient dans ce rapport comment les agents responsables ont travaillé dans ce projet, et comment précisément le candidat sur lequel j’ai des réserves est qualifié. Un certain nombre de malversations sont apparues dans cette gestion, qui m’ont conduit à avoir ces réserves.

J’ai fait signaler qu’il y avait même un contrat que je jugeais illicite, signé par l’intéressé et un fournisseur du projet, aux termes duquel une somme devait lui être versée. J’ai lu dans les journaux que le contrat a été signé par un avocat, donc c’est clair. Comment un contrat signé par un agent gestionnaire des affaires de l’Etat, disant que le fournisseur doit lui reverser tant de francs, peut être normal ?

En aucun cas, le gestionnaire du projet ne peut signer un contrat avec un fournisseur qui devrait prélever, sur les décomptes du projet, une somme pour la lui reverser. Tous ces éléments, nous les avons, et je les ai montrés à la commission par mon DEP interposé. Ils ont refusé tout cela, disant que cela ne nous concernait pas, que nous aurions dû prendre nos sanctions avant, pas au moment où le recrutement est en cours. Comment pouvais-je prendre des dispositions avant ? Cet agent n’est pas mon agent. Je n’ai aucun instrument légal pour le sanctionner.

Quand j’ai vu ses malversations, j’ai écrit pour qu’on ne renouvelle pas son contrat. On ne m’a pas écouté. Aujourd’hui on me le propose comme chef de projet dans mon département. J’émets simplement des réserves. J’ai saisi le chef du gouvernement de l’entêtement des autres bénéficiaires du projet à ne pas tenir compte des réserves du ministère de tutelle.

C’est à ce moment que le chef du gouvernement a saisi le ministre des Finances au regard du dossier, lui demandant de revoir la banque pour lui proposer de revenir au recrutement national réglementaire, puisque le recrutement interne pose problème. Le ministre des Finances a consenti à écrire à la BAD pour poser le problème. La banque a trouvé cela normal et a accepté qu’on revienne à la réglementation nationale.

Le ministre des Finances m’a saisi de la lettre de la BAD, me demandant de la mettre en œuvre. Aussitôt nous avons fait les termes de référence, que nous avons renvoyés au ministère des Finances ; cela a été discuté à la DGCOP et ensuite envoyés à la BAD, qui, naturellement, a donné son avis de non-objection. C’est à partir de ce moment que nous avons publié le nouveau processus de recrutement. Le projet BAD/V est relancé, le recrutement est en cours et on attend les résultats dans un mois.

On dit que le ministre priorise un candidat. A quel titre ? La candidate dont il parle, il s’agit de madame Ilboudo, ancien chef de projet qui n’est même pas agent de mon ministère en tant que recrutée. Elle est recrutée par la banque elle-même. En demandant un recrutement ouvert, je donne la chance à tous les Burkinabè compétents dans le domaine. Je n’ai pas à m’opposer à M. Dabiré au bénéfice de Mme Ilboudo. Je n’ai rien à voir avec les deux.

Il y a des articles de presse qui vous accusent de partialité dans ce recrutement.

C’est cette accusation qui est grave parce que gratuite. Si vous regardez dans la chronologie des événements, au contraire j’ai cherché à être conciliant. Voilà une commission qui devait être faite par moi-même. Je découvre qu’elle est faite par autrui. Je ne dépose pas de réserve. Je regarde simplement les candidatures. Je dis que j’ai des réserves sur une candidature. On refuse de tenir compte de mes réserves.

En quoi ai-je fait preuve de partialité ? Si mes réserves n’étaient pas fondées, à ce moment oui ! Mais elles sont fondées sur des documents existants. Jusqu’à des déplacements de projets entiers ; ce monsieur le fait sans consulter la hiérarchie. Personne n’en est au courant. Par exemple, un projet à Niassan, dans le Sourou, pour des centaines de millions de francs, il le déplace à Bapla, dans la Bougouriba, lui seul. Par rapport à tout cela, j’avais attiré l’attention des responsables de ce monsieur, autonome dans la gestion du projet.

Je n’avais pas rué dans les brancards à l’époque. J’avais simplement dit "faites attention", s’il fait comme cela sans les avis autorisés, on ne sait pas où est-ce qu’on va. Si le projet doit être sous la gestion totale du ministère des Enseignements, je ne peux pas travailler avec un cadre qui agit ainsi. Comment va-t-on décider dans d’autres ministères d’imposer à un ministère de tutelle un chef de projet ?

A quel titre ? Rien ne permet, dans la gestion républicaine de l’Etat, d’imposer un directeur à un ministre. Il faut que les gens comprennent qu’ils doivent collaborer, qu’il faut une confiance qui permette de travailler. Si le Premier ministre n’avait pas confiance en moi, il n’allait pas accepter de me proposer comme ministre. Le seul fait que moi, ministre des Enseignements, je ne sois pas d’accord avec le recrutement de quelqu’un, doit conduire à être prudent.

On doit venir me demander de quoi il s’agit. On n’est pas venu me demander. C’est moi qui suis parti leur donner les faits qui m’amènent à ne pas être d’accord. Pourquoi on ne parle pas de ces faits-là ? On en parle sous forme de vernis, on préfère accuser. Jusque-là je ne vois pas de comportement partial dans cette affaire. Je n’ai aucun souci de conscience dans cela. Je suis vraiment serein, je dors les points fermés sur cette question-là, parce que je sais que je suis dans mon bon droit. Il n’y a aucune équivoque là-dessus.

Le reproche qu’on fait au MESSRS, c’est d’avoir attendu l’admission du candidat en question, pour annuler le recrutement. Ne pouvait-on pas rejeter son dossier dès le départ ?

Le dossier a été bloqué dès le départ en vain. Lorsque les membres du jury ont refusé nos réserves, vous comprenez bien que le conflit était arrivé à un terme irréversible. Puisqu’apparemment eux ils sont sûrs de leur fait, le monsieur est bon. Nous aussi nous sommes sûrs de nos faits, le monsieur ne nous convient pas. Nous, nous avons des faits matériels, eux, ils nous proposent de la littérature.

Il n’est pas question qu’on continue à recruter sur cette base-là. On n’a pas annulé le recrutement après que le monsieur a été admis. Cela, ce sont les journalistes qui ont eu, par indiscrétions administratives, des documents confidentiels et qu’ils ont publiés. Sinon au moment précis où cela se passait, les résultats n’étaient pas sortis.

Tous ces dossiers ne sont quand même pas confidentiels !

Tous les dossiers ne sont pas confidentiels, ils sont connus. Le rapport d’évaluation a été envoyé au ministère de l’Agriculture, au ministère des Finances...il est connu de toute l’Administration. Ce qui est confidentiel, ce sont les lettres ordinaires d’échanges de ministre à ministre. Vous ne pouvez pas avoir, en votre possession, un confidentiel de ministre à ministre, à moins d’une indiscrétion d’un des ministres. Ce que je n’ai jamais appris à faire.

C’est pour cela que je ne vous donnerai pas les confidentiels en question. Mais ils existent. Il n’y a pas de confidentialité en dehors de celles de l’Etat. Quand j’écris à un homologue, c’est pour lui poser un problème. Il n’y a aucune raison que ce problème aille dans la rue. Il faut qu’il soit traité entre nous, membres du gouvernement, et qu’on en tire la conclusion.

Pour couper court à la polémique, que dit le ministre des Enseignements, que vous êtes ?

• Je pense que l’opinion doit regarder les faits. C’est une aberration que de dire que le ministre Laya va faire perdre 14 milliards du projet BAD/V à l’Etat. Un ministre ne s’assied pas seul dans son bureau pour signer ou refuser un projet, et les journalistes doivent le savoir, surtout les journalistes d’investigation. Un projet de 16 milliards ou même moins demande un avis et une décision du gouvernement, ensuite une décision de l’Assemblée nationale, de la Cour des comptes, une décision de conformité au Conseil constitutionnel. Le projet Education BAD/V ne peut pas être en souffrance particulière.

Il a connu un retard dû aux difficultés administratives de notre gestion publique, c’est vrai, c’est regrettable, mais cela ne conduit pas à hypothéquer le projet. Après tout, le Burkina est là depuis mille ans, il est là depuis la nuit des temps. Le Burkina sera là pour l’éternité. C’est comme cela. Mieux vaut faire les choses correctement dans le temps, que de se précipiter et de faire de mauvaises choses.

Peut-on alors dire que le débat est clos ?

Pour moi, le débat est clos. Je n’ai aucun état d’âme dessus. J’estime déplorable que la presse s’en prenne à un département ministériel, finalement à une personne, à la personne du professeur Sawadogo Laya, pour l’accuser de commettre des forfaitures. Forfaiture à quel niveau et sur quoi ? Qu’ai-je fait qui ne relève pas de mes prérogatives de ministre de la République ?

Je suis vraiment tranquille, j’ai posé des actes administratifs et j’en endosse entièrement les responsabilités. Je n’ai pas voulu, je n’ai pas souhaité (et je ne le ferai jamais) de mal à un individu en tant qu’individu. Je n’ai rien contre M. Dabiré Bernard. Je ne le connais pas. Je ne vois vraiment pas en quoi il peut y avoir polémique.

Parce que je ne veux pas recruter quelqu’un, la personne peut avoir des états d’âme, mais la vie, c’est cela aussi. Il n’est ni le premier ni le dernier que l’Etat ne va pas recruter dans une activité. C’est exactement comme le rang de ministre. Avant que je vienne au ministère, il y avait là un de mes amis, le ministre Christophe Dabiré ; avant lui il y avait le ministre Mélégué Traoré ; avant lui il y avait monsieur Mouhoussine Nacro, ainsi de suite. Après moi il y aura monsieur Tartempion. Il faut que les citoyens burkinabè acceptent la succession des hommes dans la gestion de la chose publique. Personne n’est propriétaire ad vitam aeternam d’un travail. Pas plus le ministre qu’un chef de projet.

Interview réalisée par D. Evariste Ouédraogo
Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 22 octobre 2005 à 13:06 En réponse à : > Projet BAD/V : Laya Sawadogo refuse qu’on lui impose quelqu’un

    Merci Monsieur le Ministre de l’Enseignement pour sa prise de position courageuse et son langage franc et pédagogique à tout point de vue.Merci aussi à Cyriaque PARE et à tous ceux qui nous permettent de "surfer" sur faso.net

    • Le 22 octobre 2005 à 17:06 En réponse à : > Projet BAD/V : Laya Sawadogo refuse qu’on lui impose quelqu’un

      Honnêtement MERCI monsieur le ministre ! Merci de nous dire sans le vouloir une clé de lecture en précisant qui étaient ministres avant vous,où est parti le projet du Sourou etc... Nous comprenons que les dossiers sont pénibles à traiter quant ils se personnalisent !

  • Le 22 octobre 2005 à 13:32, par M. Yanongo En réponse à : > Projet BAD/V : Laya Sawadogo refuse qu’on lui impose quelqu’un

    Merci monsieur le ministre pour ce acte d’intégrité

  • Le 22 octobre 2005 à 13:33, par M. Yanongo En réponse à : > Projet BAD/V : Laya Sawadogo refuse qu’on lui impose quelqu’un

    Merci monsieur le ministre pour ce acte d’intégrité

    • Le 22 octobre 2005 à 16:43, par J8 En réponse à : Laya Sawadogo refuse qu’on lui impose quelqu’un==Laya Sawadogo veut imposer à la commission une personne

      Merci mon oeil. Lui Laya, si moi en tant que victime, je vais dans la rue pour raconter ce qu’il fait comme abus il ne sera même plus Burkinabè. Une commission reste une commission, soit il émet des reserves sur la composition soit il reste tranquille. Quant la commission qui s’est réunie pour me réfuser la bourse qui m’était attribué pour 4 ans pour la simple raison que je me suis absenté pendant des mois pour stage avec des raisons académiques, est ce que j’ai crié injustice puisque pendant ce temps d’autres courent avec des bourses et en même temps fonctionnaires rattachés à son ministère qu’est ce qu’on dit ? Quant on me dit "on ne retrouve pas votre fiche" et c’est à moi de prouver que j’ai deposé et en même temps on me dit qu’il n’y a pas de cahier de transmission pour ces genres de pièces ? Arrêtez monsieur, il ne faut pas rendre les gens insupportables. Malgré son refus de m’accorder ma bourse je me suis dit "Lance fonce", Laya n’est rien il passe demain et on se retrouve dans le même cabaret, je lui offre une bière et la querelle est finie. Quant il me rejette mon dossier soit disant que je n’ai pas fait une année au Burkina Faso, et ce parce que je venais de rentrer il y avait environ 2 mois après mes études à l’extérieur, c’est ça vous appelez être ministre republicain ? Laya, sait ce qu’il fait en tant qu’opposant, je dis bien opposant, parce qu’on se connaît bien dans ce pays. Dieu merci, je ne lui dois pas et s’il plaît à Dieu, il viendra se poser sur mon arbre et manger mon riz. S’il vous plaît, Monsieur, ne regardez pas toute opposition comme acte républicain. Si c’est pas reclamer donner un exemple de ce qu’il a fait pour le pays en tant que Ministre de l’enseignement secondaire et supérieur si c’est pas restreindre le nombre de boursiers et modifier les règles de selection des boursiers, et maintenant on ne sait plus sur quelle base la selection se fait. Donnez moi un exemple.

  • Le 23 octobre 2005 à 06:31 En réponse à : > Projet BAD/V : Laya Sawadogo refuse qu’on lui impose quelqu’un

    Je pense qu’il est trop tôt pour nous citoyens lambda de dire si Laya est un responsable ou s’il prend "de position courageuse et son langage franc et pédagogique à tout point de vue" à moins qu’on ne soit payer pour venir parler en son nom. Personnellement, je pense qu’il y a un flou dans cette histoire, malheureusement nous sommes au Faso. Espérons que les autres acteurs concernés (monsieur Dabiret, le Ministère de l’Agriculture, le Ministère des Finances et du Budget) et pourquoi pas le président de la commission). Je comprends que les ministères pourront aussi garder le silence pour la cohésion de l’action gouvernementale.

    Et quelque soit les raisons, le Pr Laya, s’il ne se reprochaint rien, ne pouvait pas se baser juste sur les écrits de journalistes d’investigation, pour attaquer ses homologues ministres. En rélisant les propos du Ministre des ESSRS, et l’article de l’événement, on ne peut que féliciter ce journal qui a su mener de bonnes investigations et rendre compte fidèlement des faits, que le ministre n’a fait que confirmer. Nul part, le ministre n’a remis en cause les propos de nos braves investigateurs. Bravo donc à l’évenement et bon courage.

    Quand à l’attitude du Pr Sawadogo, il devrait savoir qu’en toute chose, il y a la solidarité professionnelle surtout quand on se dit ministre républicain, il y a des comportements à avoir pour conserver la cohésion gouvernementale. A moins qu’on ne sente sa fin venir pour anticiper en cherchant des boucs émissaires et par la suite dire que c’est parce "j’avais dit ..." On sais que l’après élection amenera de grands changements au Burkina au niveau ministerielle. Y aurait-il un lien avec la sortie du ministre ? On se rappelle de la mauvais gestion du dossier IDS par le professeur, où sous d’autres cieux, il aurait rendu le tablier, mais on est au Faso et le ridicule ne tue pas.

    Quand à monsieur Dabiret, tout en compatissant à la douleur qui est la sienne, je pense que si la réaction sur lefaco.net est la sienne, c’est pas opportun car il jouit d’un droit de réponse reconnu par le code de l’information. Il devrait l’utiliser pleinement et non pas se limiter à Fason.net. En plus, Laya a attaqué ses propres collègues, Monsieur Dabiret devrait donc continuer en intentant une procédure judiciaire contre le Ministère des ESSRS. Les commentaires inutiles peuvent nous nuire alors le silence pour Monsieur Dabiret serait à mon sens d’or ou alors, il se doit d’utiliser la voie officielle.

    Dans tous les cas, l’avenir nous situera sur cette histoire, qui malheuresement n’est pas comme l’a si bien le journaliste qui a soulevé le problème, le seul dans nos institutions de l’état.

    Un Burkinabè de l’étranger ayant un regard sur l’actualité national

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