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8-Mars 2021 : La première dame Sika Kaboré communie avec « ses sœurs »

Publié le mardi 9 mars 2021 à 22h20min

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 8-Mars 2021 : La première dame Sika Kaboré communie avec « ses sœurs »

Le Burkina Faso, à l’instar d’autres pays du monde, a célébré ce lundi 8 mars 2021, la 164e édition de la Journée internationale de la femme. Cette année, la réflexion a volé haut autour du thème national « Inclusion financière par le numérique pour un développement économique de la femme : défis et perspectives ».

Ce 8 mars 2021, les Burkinabè n’ont pas dérogé à la règle de la célébration de la Journée internationale de la femme (JIF). Les petits plats ont été mis dans les grands pour que cette journée soit une réalité. Venues des treize régions du pays, les déléguées des organisations féminines, parées de leurs beaux uniformes, ont fait le plein du Palais des sports de Ouaga 2000 pour la cérémonie.

Les femmes ont répondu présentes à l’appel

Des membres du gouvernement dont le Premier ministre Christophe Dabiré, le représentant des partenaires techniques et financiers, l’ambassadeur de la république fédérale d’Allemagne et bien d’autres autorités ont témoigné de leur présence à cette journée symbolique. Une prestation musicale a auréolé la célébration. Au menu, des vœux et doléances ont été adressés à l’épouse du chef de l’Etat, Sika Kaboré, et à la ministre de la Femme, Marie Laurence Ilboudo/Marshall. C’est la coordonnatrice nationale des femmes, Djénéba Kiemdé, qui a présenté les doléances retenues par les femmes.

Elles ont essentiellement porté sur l’accès aux financements à des conditions souples et adaptées, et l’accès aux sphères de décision. L’amélioration des conditions sanitaires, l’accès à l’eau potable et à un logement décent, et une tolérance zéro à toutes les formes de violences basées sur le genre font également partie des doléances évoquées par Mme Kiemdé. Pour leur part, les femmes se sont engagées à jouer leur partition afin de faire du Burkina Faso, une nation forte, prospère et inclusive.

La coordinatrice nationale des femmes a adressé des messages de gratitude aux autorités

La secrétaire générale du Bureau de la coordination régionale des organisations féminines du Sahel, Alimata Lompo, a également saisi l’occasion pour traduire sa reconnaissance à leur ministre de tutelle pour les multiples efforts consentis qui ont permis d’enregistrer des avancées majeures dans la lutte contre les violences faites aux femmes, la promotion de l’entrepreneuriat des femmes, l’accès des femmes aux microcrédits, la formation professionnelle, la santé, l’éducation...

Les lignes ont bougé dans la région du Sahel, a déclaré Alimata Lompo

Les défis de la région du Sahel

Malgré tout, des défis restent à relever. Les préoccupations prioritaires de la région du Sahel dégagées par Mme Lompo se résument à l’implication des coordinations dans l’organisation de la gestion des activités de hautes intensités de mains d’œuvre ; la formation en gestion d’activités génératrices de revenus en vue d’accompagner l’élan de retour des déplacés internes dans leurs localités de provenance ; le renforcement du système de gratuité des soins de santé en faveur de la femme enceinte et des enfants, entre autres.

Cette année, le 8-Mars est un peu différent des autres en raison de la pandémie du Covid-19 couplée à une crise sécuritaire sur le monde des affaires, en particulier les activités économiques des femmes. C’est ce qui justifie le choix du thème national, « Inclusion financière par le numérique pour un développement économique de la femme : Défis et perspectives ».

La ministre de la femme a rendu un hommage aux parrains régionaux des femmes

Convaincue que l’inclusion financière par le numérique constitue une alternative de redynamisation et de promotion des échanges commerciaux dans le contexte actuel, la ministre de la femme a invité « ses coépouses » à ne pas rester en marge de cette évolution technologique pour l’amélioration de leurs activités de production, de transformation et de commercialisation. En attendant le forum national des femmes prévu en 2022, elle a dressé un bilan « satisfaisant » à mi-parcours des doléances soumises au président du Faso l’année dernière.

En matière d’accès des femmes aux facteurs de production, par exemple, le FAARF a été doté d’une enveloppe supplémentaire de 5 milliards de F CFA pour le financement des activités économiques des femmes. Cette dotation supplémentaire a fait passer le montant global de crédit accordé aux femmes à 14 601 238 500 F CFA en 2020 contre une moyenne de 9 000 000 000 F CFA pour les années précédentes (…).

6-Le Larlé Naaba a reçu sa médaille des mains de la première dame du Faso

En dépit des avancées enregistrées, la protection et la promotion de la femme reste « une plaie » au Burkina. Mais qu’à cela ne tienne, la patronne de la cérémonie a, au nom de toutes les femmes et de toutes les filles du Burkina Faso, fait une mention spéciale au chef de l’Etat, au Premier ministre ainsi qu’à son gouvernement pour leur engagement et leur détermination pour l’amélioration de la condition de la femme au Burkina.

Aux PTF, elle a également adressé ses remerciements pour leur constante disponibilité aux côtés du gouvernement et des autres acteurs pour faire de la femme burkinabè une véritable actrice du développement. Soucieuse du bien-être des femmes, l’épouse du chef de l’Etat a réaffirmé son engagement à toujours soutenir les initiatives qui concourent à l’amélioration continue des conditions de vie de la femme et de la fille burkinabè.

Pr Fatoumata Badini Kinda à l’issue de la cérémonie offcielle

Des personnalités distinguées

En ce jour commémoratif de la Journée internationale de la femme, les mérites de 40 personnes ont été reconnus. Elles ont été faites chevalier de l’ordre du mérite de la santé et de l’action sociale avec agrafe promotion sociale. Parmi les personnes décorées figurent le Larlé Naaba Tigré, l’ancien ministre de la Communication, Rémi Dandjinou et le Pr Fatoumata Badini Kinda de l’université Joseph Ki-Zerbo. Arborant fièrement sa médaille, Pr Badini a dit sa satisfaction et remercié « son créateur » pour cette distinction. Par ailleurs, elle a témoigné sa gratitude aux autorités et à la communauté universitaire. Avant de dédier sa distinction à sa famille, ses amies, ainsi qu’à toutes les femmes qui sont à l’honneur ce 8-Mars.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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