Ils sont une trentaine de participants des associations paysannes à se familiariser avec des outils multimédia (sur support numérique) destinés à améliorer la performance de leur projet. En effet, ils ont appris comment initier un projet, capter un son, transformer une information sonore en une information texte, traduire un élément sonore d’une langue en une autre avec le logiciel « Pinnacle ». Ainsi, ce logiciel permettra aux leaders d’associations de recueillir du son sur une cassette et le transformer après sur un CD-Rom.

Cette formation visait, selon Ousséni Zongo de l’Institut international pour la communication et le développement (IICD), à amener les responsables d’associations à connaître et à utiliser des outils multimédia pour produire des images de films, d’émissions sur leurs activités. Cela traduit l’attente des participants comme l’a souligné Ferdinand Ouédraogo, directeur général de l’Institut africain de bioéconomie rurale. « Nous avons des idées mais pour les monter, nous restons techniquement dépendants de certaines prestations. Avec cet atelier nous pourront désormais monter nos émissions ». Pour M. Zongo, l’utilisation des outils multimédia est très importante pour les projets ruraux.

Car, ils ont besoin, à travers des images (film, photo), cassette vocale, de montrer ce qu’ils font aux autres et acquérir de nouvelles expériences. Aussi, la rencontre a permis aux participants, d’échanger sur les acquis des multimédia (photo, image télévisuelle, téléphonie mobile) dans le monde rural. Ainsi, pour Mme Korotimi Barry, participante, l’utilisation des appareils numériques a permis à son association de faire des prises de vue de l’évolution de ses champs de maïs. Toute chose qui a facilité des comparaisons et des échanges d’expériences entre les paysans. Quant à Rose Somda, de l’Union nationale des producteurs de coton, plus d’une soixantaine de paysans de l’Union, s’informent sur les données météorologiques, les cours du marché, etc, grâce au système de « flotte » de la téléphonie mobile. Les participants souhaitent tirer le maximum de profit de ces avantages par la maîtrise des outils multimédia.

Pour le coordonnateur de Burkina-NTIC, coanimateur de l’atelier, Sylvestre Ouédraogo, son association soutenue par IICD, entreprend depuis 2003 de multiples activités pour permettre à la population de découvrir toutes les potentialités des TIC pour le développement.

Boureima SANGA (bsanga2003@yahoo.fr)
Sidwaya