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IIes UACO : Des stratégies pour le renforcement et la présentation de la diversité culturelle

Publié le jeudi 6 octobre 2005 à 08h45min

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Les deuxièmes Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO) débutées le 29 septembre dernier se sont achevées après 48 heures de travaux. A l’issue des échanges, les participants ont identifié des domaines prioritaires d’action et fait des propositions probables.

Les IIes Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO) qui se sont tenues du 29 septembre au 1er octobre 2005 à l’Hôtel SOFITEL de Ouagadougou, a enregistré la participation de nombreux et éminents invités venus d’Europe et d’Afrique. Ce sont notamment les responsables de médias, des recherches, d’associations professionnelles francophones et d’étudiants.

Durant 2 jours, les participants ont à partir « d’une approche positive » du dialogue inter-culturel, identifié les domaines prioritaires d’actions dont la mise en œuvre contribuerait à une pleine participation de médias pour la sauvegarde de diversité culturelle. On peut retenir entre autres que les participants ont souhaité l’adoption d’une charte de la solidarité numérique pour résorber le clivage technologique constaté entre les pays du Sud, membres de l’espace francophone. Ce qui pourrait élargir leur participation à la société de l’information dans laquelle se joue la sauvegarde des diversités culturelles.

Les séminaristes ont également suggéré la définition et la mise en œuvre de stratégies appropriées pour le développement des médias de l’espace francophone africaine ainsi que le réajustement des statuts des médias de service public pour leur assurer une plus grande autonomie en vue de leur pleine participation dans la préservation des valeurs culturelles.

Aussi, la création d’une société de télévision francophone à vocation mondiale,, l’organisation et l’implication d’une société civile francophone pour l’adoption de la convention de l’UNESCO sur la diversité culturelle ont été demandées.

C’est donc à juste titre qu’une invitation aux pouvoirs publics africains a été faite pour valoriser les langues nationales comme porteuses de valeurs culturelles et protectrices de la tradition orale. Les participants aux IIes UACO ont enfin appelé les responsables de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à la manifestation d’une grande volonté politique pour accompagner les médias francophones. Le ministre de l’Information, Joseph Kahoun, président exécutif des UACO, dans son mot de clôture a apprécié la pertinence des thèmes développés lors des travaux.

En effet, une dizaine de sous-thèmes ont été traités autour du thème principal : « Médias francophones et mondialisation, quelle stratégie pour la diversité culturelle ? ».Pour le ministre Kahoun, si le thème a été proposé parce que nous nous accordons sur le principe que le combat pour la diversité culturelle vaut la peine d’être menée ». Il a poursuivi que « mondialisation ou pas, (...) quelque chose peut et doit être fait par chacun dans les limites de ses possibilités pour la sauvegarde de la diversité culturelle qui n’est pas synonyme de repli sur soi », a-t-il ajouté.

Le ministre Kahoun a ainsi assuré les participants qu’un approfondissement des débats sera fait sur le thème abordé lors de ces IIes UACO. C’est donc sur une note de satisfaction que les participants se sont quittés dans l’espoir de se retrouver en 2006 pour les IIIes UACO.

Alban KINI
Zed ZOLA
(Stagiaires)


Des participants livrent leurs impressions

M. Jacob Sou : Homme du cinéma.

Je trouve que l’initiative des UACO est à louer. Particulièrement, compte tenu de mon programme, je n’ai pas pu assister à certaines communications. Néanmoins, j’ai tout fait pour récupérer les documents relatifs à ces communications. Sinon que les échanges sont d’une importance capitale. Et les Occidentaux ne s’y trompent pas. Raison pour laquelle ils sont venus pour la circonstance en quantité mais aussi en qualité. Je souhaite que ces genres de contacts se pérennisent. L’œuvre humaine n’étant jamais parfaite, je voudrais que les organisateurs assayent de corriger les quelques petites failles qu’on a constatées lors de ces UACO.

M. Abassa Seedem : Directeur de l’Agence togolaise de presse (ATOP)

Les UACO ont été une heureuse coïncidence pour nous en ce sens que, venus dans le cadre du séminaire des directeurs d’Agence de presse de l’Afrique de l’Ouest, nous avons été conviés à assister aux UACO. Les communications ont été riches et denses pour expliquer et défendre la diversité culturelle.

Cependant, j’ai été déçu par le nombre pléthorique de communications. Par exemple, pour la seule journée du jeudi, il y a eu 9 communications. Je trouve que c’est trop. Les thèmes étaient pertinents mais compte tenu de la programmation, il n’y a pas eu de profonds débats puisque les modérateurs étaient obligés d’interrompre parfois les intervenants.

Par ailleurs, je souhaite que les UACO soient décentralisées. A propos, j’ai eu l’occasion de faire des suggestions aux organisateurs, et nous en discuterons avec Hervé Bourges que nous recevrons en novembre prochain à Lomé dans le cadre des activités de son association.

Agbeyomé Sodjinamawu : Etudiante en communication et journaliste à l’U.O.

Les UACO se sont passées dans le bonnes conditions. Nous avons retenu qu’on peut utiliser les médias pour promouvoir la diversité des cultures. Cela est très important à savoir pour le public et particulièrement pour nous autres étudiants en communication. Vous avez remarqué, nous étions les plus nombreux.Il n’y a pas eu de distinction entre les étudiants, même si nous avons été privilégiés un peu en tant que communicateurs.

A.K & Z.Z

Sidwaya

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