Actualités :: Bonnes pratiques de nutrition au Burkina : Plus de 250 000 femmes enceintes (...)

Réunis à Ouagadougou, ce jeudi 5 mai 2022, les acteurs de la composante « Nutrition » du Programme d’appui à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à l’agriculture durable et à la résilience au Burkina Faso (PASANAD) ont dressé le bilan dudit programme. Plus de 250 000 femmes enceintes et allaitantes ont été notamment sensibilisées sur les bonnes pratiques alimentaires.

D’un budget de 11,1 millions d’euros (Plus de 7 milliards de francs CFA), la composante « Nutrition » du PASANAD est financé à hauteur de 10 millions d’euros (Plus de 6 milliards et demi de francs CFA) par l’Union européenne dans le cadre du 11e Fonds européen de développement (FED). L’objectif de ce programme est de contribuer à réduire la pauvreté, à travers l’amélioration de la gouvernance au profit de 422 513 personnes. Sa composante 3 ou composante « Nutrition » qui vise à prévenir la malnutrition chronique, est mise en œuvre par cinq consortia portés par cinq ONG internationales. Il s’agit de Terre des hommes-Lausanne, le Gret, la Croix-Rouge de Belgique, Save the Children et Progettomondo. 

Plus de 80 personnes ont pris part à l’atelier bilan

Soutien à 7 250 ménages

Après près de quatre ans de mise en œuvre (Juin 2018 – Mai 2022) dans la Boucle du Mouhoun, le Sud-Ouest et les Cascades - régions ayant un fort taux de malnutrition aiguë chronique - il est venu l’heure de dresser le bilan de ce programme. Plus de 250 000 femmes enceintes et allaitantes ont été sensibilisées sur les bonnes pratiques alimentaires et de prévention de la malnutrition à travers les groupes d’apprentissage et de suivi des pratiques d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant (GASPA) et des outils de sensibilisation tels que des vidéos et films débats. 

150 000 enfants malnutris de moins de 2 ans ont été également dépistés et ont reçu de la bouillie à base de produits locaux. 7 250 ménages pauvres et très pauvres ont reçu un appui notamment à travers des activités de maraîchage et d’élevage. Ces ménages ont également reçu du cash, des compléments alimentaires et de la farine enrichie pour les enfants de 6 à 23 mois lors des périodes de soudure. 

Marianna Mormile, représentante-pays de Progettomondo au Burkina

Recadrage des activités dans un contexte difficile

Selon la représentante-pays de Progettomondo, Marianna Mormile, son ONG et ses partenaires ont mené des sessions de sensibilisation en nutrition au profit des femmes, mais aussi du personnel de santé dans les districts sanitaires de Banfora et de Mangodara. La période de mise en œuvre du projet a rencontré des difficultés en raison de la Covid-19 et de la crise sécuritaire. « Avec les partenaires, nous avons essayé au fur et à mesure de recadrer notre stratégie et d’analyser le contexte sécuritaire en continuant d’intégrer de nouvelles activités d’appui aux personnes déplacées internes et aux ménages », a déclaré Marianna Mormile. 

Pilar Palmero Vaquero, chef de la coopération à la délégation de l’Union européenne

La lutte contre la malnutrition, l’affaire de tous

Tout en félicitant l’Etat burkinabè pour son engagement, Pilar Palmero Vaquero, chef de la coopération à la délégation de l’Union européenne, a rappelé aux participants que la lutte contre la malnutrition relève de la responsabilité de tous. Elle a salué la synergie d’actions développée entre les consortia depuis le début de mise en œuvre dans les différents secteurs (santé, agriculture, élevage, environnement, etc.) au niveau technique et local.

Madame Alimata Cissé, représentante du ministre en charge de l’Agriculture

Des actions prévues pour la consolidation des acquis

La représentante du ministre en charge de l’agriculture, Madame Alimata Cissé a soutenu qu’avant l’intervention des acteurs à travers le programme PASANAD, les indicateurs en termes de nutrition étaient au rouge. Au regard des activités d’appui et de sensibilisation menées, elle dit espérer que les indicateurs seront au vert. Mais pour constater l’amélioration des indicateurs, il faudrait avant tout mener des études d’impacts sur le long terme. A l’en croire, l’Etat a prévu des actions de prévention et de lutte contre la malnutrition pour consolider les acquis notamment à travers le plan de réponse et de soutien aux populations vulnérables.

En attendant, les ONG de mise en œuvre ont plaidé auprès de l’Union européenne et d’autres partenaires pour qu’ils mettent la main à la poche pour la pérennisation des acquis et un passage à l’échelle réussi sur l’ensemble du territoire. 

Fredo Bassolé
Lefaso.net

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