- Alphonse Bonou
Ainsi, des têtes sont tombées. Mathieu Rakiswiligri Ouédraogo de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, Alphonse Bonou des Ressources animales, et Toundoun Sessouma des Sports et Loisirs ne sont plus membres du gouvernement burkinabè.
Hier, 5 septembre, un décret présidentiel signé de Blaise Compaoré les a éjectés de leur fauteuil ministériel. A quelques jours du premier Conseil des ministres de la rentrée gouvernementale, prévue pour le mercredi 7 septembre. A quelques mois aussi de l’élection présidentielle du 13 novembre prochain.
Ainsi, Marie Odile Bonkoungou, secrétaire générale du gouvernement et du Conseil des ministres, devient ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation. Elle est remplacée par Clément Sawadogo, conseiller des Affaires économiques et ex-directeur de cabinet du Premier ministre. Jean-Pierre Palm est désormais ministre des Sports et Loisirs. Avant sa nomination, il était Attaché militaire à l’ambassade du Burkina en Côte d’Ivoire. Le décret présidentiel consacre Tiémoko Konaté ministre des Ressources animales. Il a été ministre délégué chargé des Eaux et forêts en 1991.
Deux ministres décagnotés, Alphonse Bonou et Toundoun Séssouma, sont membres du Parti africain de l’indépendance (PAI, tendance Soumane Touré). Le premier était ministre des Ressources animales depuis la formation du "gouvernement de large ouverture", en 2000. Le second, lui, a fait son entrée dans l’arène ministérielle en 2002. De même que Odile Bonkoungou et Mathieu Ouédraogo.
- Toundoum Sessouma
Le PAI de Soumane Touré avait, dit-on, des démêlés avec la mouvance présidentielle. Il a d’ailleurs refusé d’adhérer à l’alliance des partis se réclamant de cette obédience politique. Depuis quelques mois, le parti a durci le ton, allant jusqu’à déclarer son leader, Soumane Touré, candidat à la prochaine élection présidentielle. Donc l’un des adversaires affichés du président Blaise Compaoré, candidat du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir).
Mathieu Ouédraogo, lui, aurait été victime d’une rumeur persistante sur une affaire de gros sous. Vrai ou faux ? En attendant de le savoir, certaines sources affirment, sans coup férir, que cela est la raison fondamentale de son départ du gouvernement. Le porte-parole du gouvernement, Adama Fofana, l’a confirmé hier, lors d’une intervention radio-télé. Un audit déjà effectué devrait permettre, dit-il, de mettre bientôt à nu les dysfonctionnements.
Le Pays
