Actualités :: An VI du drame de Sapouy : Sortie médiatique ratée pour Halidou (...)

Comme à chaque 13 décembre et ce depuis le drame de Sapouy de décembre 1998 le manitou Halidou Ouédraogo et ses adeptes se sont retrouvés pour commémorer le triste anniversaire. Chaque année depuis cette triste date ils ne font que verser dans des accusations sans fondement, ni preuves.

La dernière en date est l’accusation ouverte du manitou contre l’Etat burkinabè. Encore une sortie sans incidence qui mérite quand même un commentaire.

Ainsi donc, Halidou Ouédraogo et ses camarades du Collectif ont trouvé leurs coupables. Depuis la survenue du drame de Sapouy, malgré son statut de magistrat, le président du collectif ne s’est pas gêné outre mesure pour indexer un certain nombre de personnes comme étant les responsables du drame. Foulant ainsi au pied la présomption d’innocence de ces derniers et pire, faisant entrave à la justice en livrant d’office des citoyens triés sur le volet à la vindicte populaire.

Aujourd’hui, Halidou Ouédraogo affirme que : "Norbert Zongo a été tué par l’Etat burkinabé". Une accusation sans un début de preuves crédibles. Venant de la part d’un magistrat, cela est une preuve de légèreté qui n’est pas en son honneur.

La présomption d’innocence est battue en brèche il veut rendre caduc le travail de la justice puisqu’en tant que “justicier" il a trouvé, lui, ses coupables. Aujourd’hui, Halidou Ouédraogo affirme que : "Norbert Zongo a été tué par l’Etat burkinabè". Une accusation trop simpliste.

Les raisons de ces errements

Il n’est un secret pour personne que le Collectif bat de l’aile, sinon est moribond. Tout simplement parce que le manitou appelé président du " Pays réel" et ses ouailles ont utilisé la colère et la douleur des Burkinabé dans cette crise à des fins politiciennes. Au lieu de travailler, de lutter dans la légalité républicaine pour que la vérité se manifeste et que justice soit rendue à notre confrère Norbert Zongo, Halidou Ouédraogo et ses camarades ont usé de subterfuges pour tromper les Burkinabè et les entraîner dans une lutte politicienne.

Aujourd’hui avec le recul, loin de vouloir empêcher que la vérité se fasse sur cette affaire, les Burkinabé préfèrent laisser la justice faire son travail. Travail qu’elle a fait dans l’affaire David Ouédraogo, travail qu’elle a fait sans pression et sans influence aucune dans l’affaire Ouali Diapagri Luther. Le recul des Burkinabè n’est pas sans conséquence pour le collectif puisque sa mobilisation est de plus en plus faible.

Conséquence, Halidou Ouédraogo pour ne pas perdre la face et reconnaître qu’il n’amasse plus foule, trouve un autre bouc-émissaire dans cette affaire : l’Etat burkinabé. Cette sortie a-t-elle porté les fruits escomptés par son géniteur ? Rien n’est moins sûr, car au vu de la mobilisation ce 13 décembre 2004, il est clair que cela n’a ému personne.

Quoi qu’il en soit, il reste que les accusations de Halidou Ouédraogo restent graves et il appartient au procureur général de faire son travail. Il faut amener le président du Collectif à apporter les preuves de ce qu’il avance, peut-être que cela fera progresser le dossier Nobert Zongo. A moins que les accusations contre l’Etat burkinabé ne soient une sortie médiatique initiée rien que pour amuser la galerie.

Cela n’est la faute à personne si le panier à crabes que représente son mouvement ne mobilise plus, ne fédère plus grand nombre. C’est la déviation de la lutte, c’est l’abus de confiance des Burkinabè qui est à l’origine de cette débâcle du collectif. Que Halidou Ouédraogo le reconnaisse ou pas, qu’il arrête de divertir les Burkinabè avec des sorties médiatiques peu recommandables de la part d’un ex magistrat qui est censé maîtriser les rudiments du droit.

Jules Robert Ilboudo
L’Hebdo

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