Les mômes sont depuis un certain temps dans la ligne de mire de nombreux organisateurs de spectacles. Ils ont bien appris la leçon. Rares sont les parents qui refuseraient de l’argent à leurs enfants qui veulent juste s’amuser. Les manifestations dédiées aux gamines et gamins ont même franchi les frontières nationales pour impliquer les pays voisins.
L’enfant, être tant désiré et tant choyé, suscite un intérêt particulier, son épanouissement préoccupe parents et entourage. Bambino show, Déni show, Fitini show... des promoteurs ont saisi l’opportunité d’offrir aux enfants de quoi s’amuser.
Ballets, play back, défilés de mode, concours miss, sont le lot des prestations proposées aux enfants. Si des endroits comme Faso parc se limitent aux jouets et aux manèges avec lesquels l’enfant peut s’égayer, il y a lieu de recadrer le tir, de recentrer le contenu des manifestations sus-citées : Bambino show, Déni show, Fitini show.
Car l’enfant est un être tellement fragile qu’il faut l’entourer de toutes les précautions morales, psychiques et psychologiques. Autant il est dangereux d’offrir certains jouets (armes à feux, couteaux...) à la progéniture, autant il est "mortel" de les exposer à des scènes menaçant leur croissance psychologique. Il y a de quoi s’inquièter pour un enfant s’exhibant dans une tenue non destinée à lui devant un public de trois (3) mille personnes comme à la maison du Peuple.
L’on entend parfois dire que telle môme n’a pas froid aux yeux. Comment peut-il en être autrement si l’enfant a été préparé dès son bas âge à affronter les regards des adultes même les plus envieux, les plus courtisans ou les plus menaçants. En Afrique l’on refuse d’aborder certains problèmes sous prétexte de s’attirer les courroux des promoteurs.
Des enfants devant des adultes peuvent entrainer des relents peu recommandables . C’est bon de penser au bien-être des enfants, mais trouver le juste milieu pour leur offrir le spectacle idéal à leur dignité et à leur évolution serait encore mieux.
Jolivet EMMAÜS
Sidwaya
