Dans l’écrit qui suit, un étudiant en Droit de l’université de Ouagadougou attire l’attention du Directeur du Centre national de l’Information, de l’Orientation scolaire, professionnelle et des bourses (CIOSPB) sur les conditions d’octroi de la bourse intermédiaire. L’étudiant veut comprendre pourquoi on a plus de chance d’être boursier en médecine avec 13 de moyenne qu’en droit avec 14.
Je voudrais par cette lettre vous interpeller sur les véritables critères d’octroi de la bourse intermédiaire au sein de votre structure. En effet, dès le début de l’année 2006-2007, vous invitiez les étudiants ayant obtenu 12,50 de moyenne et remplissant les critères d’âge, à postuler la bourse intermédiaire.
Suite à cette annonce, j’ai donc constitué un dossier complet que j’ai déposé auprès de vos services compétents. Mais à ma grande surprise, je n’ai pas été retenu parmi les bénéficiaires de la bourse intermédiaire.
Peut-être que vous me direz que l’Etat n’est pas obligé d’attribuer la bourse à tout le monde. Mais si j’ai tenu à vous interpeller, c’est parce que bien qu’ayant obtenu 14,30 de moyenne lors de la session de juin (3e sur un effectif d’environ 1700 étudiants en 1re année de Droit), je n’ai pas pu bénéficier de la bourse.
La bourse intermédiaire à défaut de la Nuit de l’étudiant
Au regard des conditions essentielles que vous avez posées, à savoir 12,50 de moyenne et 23 ans maximum (j’ai 21 ans), je pense que mon dossier valait acceptation. La bourse, si je m’en tiens au contenu des textes y relatifs, viserait à encourager les efforts des étudiants quand on sait que la Nuit de l’Etudiant n’a pas eu lieu cette année.
J’ai pu également constaté que seulement 03 bourses ont été attribuées à l’UFR/SJP contre 09 en SDS (Sciences de la santé). Ce qui a permis à des étudiants de cette dernière UFR d’avoir la bourse avec souvent 13 de moyenne, pendant que celui qui, en SJP, a pu obtenir 14,30 se voit refuser carrément la bourse.
Je me demande, et je vous le demande aussi : quelle est le fondement d’une telle discrimination au sein de la même université ? D’ailleurs, même si cela était consacré par un texte de quelle que nature que ce soit (législatif ou réglementaire, voire constitutionnel), toute bonne conscience le jugerait inconcevable. Attribuer seulement 03 bourses à l’UFR/SJP ou SH contre 09 en SDS revient manifestement à établir une certaine hiérarchie entre les UFR de l’U.O.
Toutes les filières se valent et s’équivalent à l’U.O.
Je pense, pour ma part, que ce pays n’a pas seulement besoin de médecins ou de pharmaciens (UFR/SDS) pour soigner ses malades, il a également besoin d’historiens ou de géographes (UFR/SH) pour lui rappeler son passé et l’évolution de sa population ; il a besoin de juristes (UFR/SJP) pour trancher les litiges qui naissent entre ses citoyens, d’économistes (UFR/SEG) pour planifier la gestion des ressources...
Bref, toutes les filières se valent et s’équivalent à l’U.O. et il faut accorder les mêmes chances aux étudiants plutôt que de privilégier certaines UFR au détriment d’autres.
Pour terminer mon propos, je vous demanderais, dorénavant, de signifier aux étudiants toutes les conditions d’attribution de la bourse intermédiaire au-delà, bien sûr, de la moyenne et de l’âge. Cela éviterait, j’estime, de faire rêver les étudiants sur d’éventuelles chances d’avoir cette bourse intermédiaire et cela nous éviterait en plus de constituer inutilement des dossiers complexes (CIB, Certificat de nationalité, diplôme, extrait d’acte de naissance...) qui, pour la plupart, finiront dans les poubelles du CIOSPB. Merci !
Un étudiant à l’U.O.
L’Observateur Paalga
Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 5397