Actualités :: Affrontement militaires/policiers : Le ticket de concert qui fait des (...)

Au fur et à mesure que les jours passent, les langues se délient et donnent de plus en plus des informations sur la furie des militaires le mercredi 20 décembre 2006. L’épicentre de la « secousse » est parti du stade municipal le dimanche 17 décembre lors du concert de coupé-décalé organisé par SP Management avec des vedettes ivoiriennes et burkinabé.

Au jour d’aujourd’hui, les victimes de l’affrontement entre militaires et policiers sont officiellement de six morts. Trois du côté des militaires, et trois autres du côté des policiers, sans compter des blessés qu’ils soient militaires, paramilitaires ou civiles.

Des victimes, pour certaines touchées à mort par des balles perdues, comme c’est le cas de l’employé d’un grand restaurant de la capitale. En voulant faire leur travail qui est celui de veiller à la sécurité et au bon déroulement du concert, les policiers présents au stade ont été amenés à intervenir. D’où l’altercation.

On parvint quand même à calmer les ardeurs des uns et des autres, mais cela n’a été que de courte durée puisque se sentant froissés (l’un a perdu des dents au cours de l’affrontement au stade) les militaires sont revenus à la charge dans la nuit du mardi 19 décembre en prenant cette fois pour cibles les policiers en faction au niveau du rond-point des Nations unies et c’est de là que sont partis les premiers coups de feux.

Cet affrontement fera un mort du coté des militaires et des blessés dont un militaire grièvement atteint qui d’ailleurs perdra la vie le lendemain 20 décembre à l’hôpital Yalgado. C’était le mort de trop, la goûte d’eau qui fera déborder le vase.

La riposte viendra très tôt le matin où les militaires en colère tentent d’abord de prendre l’hôtel de ville de Ouagadougou pour, dit-on, faire retentir la sirène. Devant le refus des policiers municipaux en faction, s’en sont suivies là encore des rixes.

Pendant ce temps une autre colonne de militaires se dirigeait vers le commissariat central de police. C’est de là que sont partis les deuxièmes tirs de fusils, mais cette fois-ci sans faire de victimes. Piqués dans leur amour propre, puisque ayant été repoussés par les policiers, les jeunes militaires repliés à leur base, mettent à sac le magasin d’armes et de munitions pour mieux se préparer.

Dès 18 h, le mouvement de bottes avaient commencé puisque les voies d’accès menant vers le camp militaire Guillaume OUEDRAOGO étaient devenues interdites. Même l’appel au calme à travers le communiqué conjoint du département de la Défense et celui de la Sécurité n’a pu être entendu.

A 19 h, Ouagadougou était assiégé et les coups de feux crépitaient de plus bel. Il en sera ainsi jusqu’au petit matin et même à une heure très avancée dans la matinée du 21 décembre. La psychose qui s’est emparée de la ville et de ses habitants paralysera les activités toute la journée du jeudi. En l’espace de 48 h, la relative paix dont jouit notre pays a été mise à mal pour une banale histoire de ticket de concert.

Aujourd’hui, une accalmie générale règne sur la capitale, même si pour l’instant les policiers semblent n’avoir pas encore repris du service. Invoquons Dieu le Tout-Puissant afin qu’il épargne notre pays des esprits mauvais.

Sachons raison garder et faisons la paix des braves pour éviter comme l’a dit le président Roch Marc Christian KABORE à l’occasion de la clôture de la 2e session ordinaire du parlement : « .. . ce n’est qu’à ce prix que nos forces de défense et de sécurité pourront assurer à la satisfaction générale leur mission dans le respect de l’honneur de leur profession et de la grandeur des valeurs républicaines qui fondent la nation burkinabé et la stabilité de nos institutions ».

Par Frédéric ILBOUDO

L’Opinion

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