Le Premier ministre, Dr Apollinaire Kyélem de Tambèla, a, ce jeudi 11 janvier 2024 à Ouagadougou, rencontré le personnel des structures centrales, rattachées et de missions de la Primature. Il a discuté à bâtons rompus et sans langue de bois avec les travailleurs de l’institution.
Selon les informations relayées sur la page Facebook de la Primature, l’actuel occupant des lieux, Dr Apollinaire Kyélem de Tambèla, a, en réponse aux doléances soumises par le personnel, soutenu que l’urgence, c’est l’acquisition de moyens roulants pour les combattants au front. « Quand on aura réglé ces problèmes, on verra le reste. Nous avons des doléances, parce que nous sommes en vie. Les Burkinabè doivent changer de mentalité. On ne doit plus voir les choses par rapport à soi-même, mais penser plus Nation. Nous comptons donner d’abord les moyens aux soldats qui se battent, jour et nuit au front, au sacrifice de leur vie, afin qu’ils puissent maintenir ce pays en vie », cite la DCRP/Primature avant de relativiser que le Premier ministre a jugé les doléances du personnel bien fondées et légitimes, et a promis d’apporter des solutions à ces préoccupations, tout en tenant compte du budget.
« Vous avez soumis des doléances, certains d’entre elles sont réalisables et d’autres non », rapporte la Direction de la communication et des Relations presses de la Primature (DCRP/Primature), ajoutant que le chef du gouvernement a souligné qu’une chose est d’acquérir les moyens roulants, mais l’autre est de les entretenir.
« Il faut acquérir du bon matériel et bien l’entretenir, car le problème est que tout ce qui est possédé en commun est négligé. Il n’y a pas d’entretien de la chose publique ; les gens s’en foutent. Il faut que cela cesse », relève le Premier ministre.
« Les politiciens faisaient en sorte que l’État n’ait pas de locaux et eux-mêmes …. »
En ce qui concerne les avantages indemnitaires, le Premier ministre a dit être dans une logique d’ensemble. « Nous sommes dans une logique d’harmonisation des indemnités. Donc, je ne trouve pas nécessaire de créer d’autres indemnités à cette étape de notre révolution », a-t-il clarifié.
En ce qui concerne les formations, poursuit la DCRP/Primature, le chef du gouvernement ne trouve pas d’inconvénient, mais seulement, il trouve que les formations déjà réalisées ne donnent pas de résultats substantiels dans le travail. « Je ne sais pas si c’est réellement des formations que vous voulez ou si c’est des week-ends à Ziniaré ou à Koudougou que vous voulez, car il y a des gens qui partent seulement pour émarger et la formation ne les intéresse pas », relaie-t-on l’indignation de Me Kyelem de Tambèla.
Toujours selon la publication de la DCRP/Primature, le premier responsable a, et sur une préoccupation relative aux locaux pour les bureaux, déclaré que la politique de l’État est de limiter la location des bâtiments qui coûte chère à l’État et qui était « la politique des politiciens ».
« Les politiciens faisaient en sorte que l’État n’ait pas de locaux et eux-mêmes, ils construisent des locaux qu’ils louent à l’État et cela, à des sommes faramineuses », a affirmé le Premier ministre Me Kyelem de Tambèla avant d’inviter le personnel à être le porte-voix de la Transition.
Aussi a-t-il appelé ses collaborateurs à redoubler de vigilance : « Ce qui se fait ou qui se passe au bureau doit rester au bureau, même votre conjoint ne doit pas savoir, car c’est à travers cela que l’ennemi a des informations ».
O.L
Lefaso.net
