La compromission de l’avenir des enfants par certains politiciens, l’utilisation de l’affaire Norbert Zongo comme fonds de commerce par certaines personnes sont au centre de cette lettre ouverte du Groupe Rayi’s au peuple burkinabè.
"Je voudrais, avant tout propos, m’incliner très respectueusement devant le Mogho Naba et le Président du Faso.
En effet, depuis les événements malheureux du 13 décembre 1998 ayant abouti à l’assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons, des gens se sont saisis de l’affaire pour en faire un fonds de commerce, oubliant l’avenir du reste du peuple. Je voudrais que les enfants qui sont à l’école comprennent que l’on veut compromettre leur avenir en les mettant en retard. Je voudrais que les cultivateurs, agriculteurs et éleveurs sachent également qu’ils accusent un retard s’ils se laissent manipuler. Ils ont donc le devoir de résister à la manipulation pour produire encore plus.
Grâce à la politique clairvoyante du président Blaise Compaoré mise en oeuvre par le ministre d’Etat Salif Diallo, toutes les conditions sont réunies pour pratiquer une agriculture diversifiée et de qualité. Nous n’avons plus besoin d’aller en Côte d’Ivoire ou au Ghana pour avoir de nombreux produits jadis importés. Comment se fait-il que vous laissiez manipuler vos enfants qui ne peuvent pas étudier, ni cultiver et élever ou faire du commerce ? Je demande aux travailleurs
(fonctionnaires, employés du secteur privé) : pourquoi laissez-vous vos enfants entre les mains de manipulateurs ? Avez-vous une solution pour l’avenir de vos enfants dans ces conditions ? Nous voulons que chacun sache retrouver sa place dans ce pays ; que l’agriculteur, l’éleveur, le commerçant ou le fonctionnaire reste a sa place et joue son rôle. Ceux qui continuent à remuer le couteau dans la plaie se souviennent-ils de la Journée de pardon consacrée le 30 mars 2002 par les plus hautes autorités politiques, coutumières et religieuses ? Ou alors veulent-ils autre chose ?
Si les personnes qui manipulent les enfants sont des politiciens qui aspirent au pouvoir, qu’ils sachent que le Burkina Faso est un Etat de droit qui permet à chacun d’être éligible, pourvu qu’il mérite la confiance du peuple."
Ouagadougou, le 8 décembre 2006
Le Groupe Rayi’s
Le Pays
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