Actualités :: Voeux de Me Sankara à la presse : "Que la convention collective voie enfin (...)
Me Sankara

Le président de l’UNIR/MS, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, 2e à l’arrivée de la présidentielle de novembre 2005, a présenté ses vœux du nouvel an à la presse, le 21 janvier au siège de son cabinet. Tout en souhaitant que 2006 voie enfin l’avènement de la Convention collective, voire un ordre des journalistes, il a égrené quelques griefs contre le pouvoir en place.

Selon le patron de l’UNIR/MS, 2005, qui s’est achevée, a pu permettre aux acteurs politiques de mesurer le rôle de la presse dans la consolidation de la démocratie burkinabè. Il sait également, et il n’a pas manqué de le souligner, que "le sort de vos collègues Norbert Zongo et Michel Congo atteste malheureusement que le journalisme reste encore un métier périlleux dans notre pays". Il a souhaité que 2006 voie "la Convention collective devenir enfin une réalité" et pourquoi pas un "ordre professionnel des journalistes ?". Il est conscient qu’une amélioration des conditions de vie des journalistes se mesurera à l’aune d’un changement dans la manière de gérer l’Etat.

Et Me Sankara d’avouer que selon lui, l’impact réel des réformes politiques sur la démocratie et le développement du Burkina reste mitigé. Les preuves de cet état de fait, selon lui, sont :
- la séparation des pouvoirs reste un leurre ;
- les processus électoraux sont caractérisés par des fraudes massives ;
- la décentralisation dont se vante le Gouvernement n’est qu’une véritable arnaque du fait de l’absence d’un transfert réel des pouvoirs et des moyens aux régions et aux communes ;
- la presse, bien que plurielle, croule sous des difficultés financières et n’est pas à l’abri des pressions du pouvoir politique et économique ;
- la politisation de l’Administration a créé le clientélisme, si bien que la méritocratie est royalement ignorée ;
- la corruption est omniprésente et le refus d’investir dans le capital humain a relégué le Burkina Faso en bon dernier dans le rapport du PNUD, ces 3 dernières années.

Et Me Sankara de marteler que cela suffit, car il faut "une qualité de vie pour chaque Burkinabè". Pour y parvenir, l’éradication de l’impunité et de la corruption doit être une réalité.

Par exemple, notre pays peut atteindre, foi du président de l’UNIR-MS, 100% de taux de scolarisation, mais "les dirigeants n’en veulent pas, conscients qu’un peuple instruit et formé est une arme redoutable contre les dictateurs". L’UNIR/MS est venu pour exiger qu’on rende au peuple burkinabè ce qu’on lui a volé le 15 octobre 1987 : "Il faut rendre à César ce qui est à César, il faut restituer au peuple ce que des assassins lui ont volé". De même, l’UNIR/MS, en matière de politique étrangère, défendra (rien que) les intérêts burkinabè et redorera l’image du pays.

En terminant ses vœux à l’endroit de la presse, Me Sankara a réaffirmé que le développement du Burkina est réalisable pour peu qu’on privilégie l’intégrité prônée par Thomas Sankara et surtout la bonne gouvernance. Par exemple, une meilleure maîtrise des dépenses de même qu’une politique efficace de fiscalité sont autant d’actes qui amélioreront les recettes budgétaires, pour le bonheur de tous les Burkinabè.

Observateur Paalga

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