Actualités :: L’humeur de Sayouba Traoré : En toute conscience

Vous m’appellez doyen. Ce n’est pas sans raison. Nous autres, nous avons atteint un âge qui implique des responsabilités. Parmi ces responsabilités, s’interdire d’induire les gens en erreur. En clair, ne pas mentir aux gens et les pousser sur le mauvais chemin.

Vous ne pouvez pas demander la fin de ce qui n’existe pas. Il n’y a pas de base militaire française au Burkina Faso. C’est Maurice Yameogo qui a exigé ça en 1960, lors d’une réunion à Niamey. Et les militaires français ont évacué.

Dans tout le continent africain, d’Alger à Johannesburg, la France a quatre (4) bases militaires. Si je ne me trompe pas, c’est Sénégal, Cote-d’Ivoire, Djibouti et Tchad.

Depuis 1960, la France n’a aucune base militaire au Burkina Faso. Pas une seule. Ceux qui vous disent le contraire sont des MENTEURS. Cherchez à savoir pour quelles raisons un adulte jouissant de ses facultés mentales vous réunit et vous ment ! C’est très important.

Ce détachement de Kambouinssin est là depuis 2008. 8 ans avant les premières attaques terroristes. Blaise Compaore est parti en 2014, et ses successeurs ont renouvelé le contrat en 2018. Seuls sont qui sont au pouvoir savent pourquoi ils maintiennent ce détachement. Moi, je ne le sais pas. Et de tout temps, je me défends de faire ce qui peut gêner le gouvernement de mon pays.

Surtout que le Capitaine Traoré et ses hommes ont une mission vitale, que tout le monde connaît. Vous avez parfaitement le droit de demander le départ de ce détachement. Mais vous n’avez pas le droit de foutre le bordel dans le pays. La pagaille, ça ne peut pas aider le Capitaine Traoré.

Vous pouvez même manifester pour demander le départ des Martiens ou des Jupiteriens. C’est parfaitement votre droit de citoyen. Reste la question essentielle : est-ce que nous voulons faire ce qui est utile pour le pays, ou bien nous tenons à faire ce qui nous plaît ?

Parce que celui qui écoute le menteur a aussi sa part de responsabilité. Qu’est-ce qu’on vous a fait boire, qui vous fait refuser des vérités aussi évidentes ?

Ne pas savoir n’est pas un tort. Mais, se braquer sur des fausses certitudes et rejeter violemment toute opinion contraire, c’est une faute. Une faute grave même. Dieu en nous créant nous a donné un cerveau. Refuser d’utiliser ce cerveau, c’est marcher contre le plan de Dieu lui-même.

Moi, je sais une chose. Ceux qui savent n’ont pas le droit de raconter des sornettes à nos concitoyens. Dans une moindre mesure, ils n’ont pas non plus le droit de se taire et regarder le pays dévisser.

Voilà ! Moi, j’ai fait mon devoir de doyen. Chacun fait suivant sa conscience.

Burkina : Vers une inhumation des restes de Thomas (...)
Le Burkina à co-construire de nos têtes, de nos cœurs, de (...)
L’humeur de Sayouba Traoré : Vous voulez nier l’histoire (...)
L’humeur de Sayouba Traoré : Encore les journalistes (...)
Situation nationale : Parole d’espérance pour le Burkina (...)
Burkina : « La situation sécuritaire n’a fait qu’empirer, (...)
Politique : La pensée unique est-elle une solution de (...)
Burkina - France : « Seuls les citoyens organisés en (...)
Départ des militaires français du Burkina : Yacouba Isaac (...)
Insécurité au Burkina : « A quel jeu joue l’Etat dans le (...)
Supposée arrivée de Wagner au Burkina : ‘’Il est (...)
Burkina Faso : « Le tableau de la crise est beaucoup (...)
Newton Ahmed Barry : Une tribune privée de sens (...)
Nouvelle année 2023 : Vœux d’un utopiste à ses concitoyens (...)
Sayouba Traoré sur la laïcité : Puisque vous le prenez (...)
Burkina : IB, religion et ethnie
Lettre ouverte au président Traoré : Mon capitaine, les (...)
Maintien probable des forces françaises au Burkina Faso (...)
Education nationale : Un citoyen interpelle le (...)
Propos Moussa Kouanda à l’AG des arabophones : ”Un poison (...)
La vie, ce n’est pas du jeu

Pages : 0 | ... | 105 | 126 | 147 | 168 | 189 | 210 | 231 | 252 | 273 | ... | 5397


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés