Actualités :: Présidentielle : "Le choix des électeurs n’était pas libre" selon (...)
Me Sankara

Comme on pouvait s’y attendre, l’annonce des résultats provisoires du scrutin présidentiel du 13 novembre 2005 suscite moult commentaires et analyses. Cinq partis de l’opposition ayant pris part à cette échéance électorale, à savoir l’UNIR/MS, le PAREN, l’UDD, le PBR et le PAI ont conjointement animé, le lundi 21 novembre 2005, une conférence de presse.

C’est au siège du PAI sis au quartier Bilbalgo de Ouagadougou que tous ont convergé pour entendre les candidats malheureux, à l’exception de Laurent Bado représenté par un membre de son bureau politique, Abdou Karim Sango. La déclaration commune a été lue par Me Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l’UNIR/MS.

Le candidat Blaise Compaoré et son directeur national de campagne, Salif Diallo, auraient annoncé leur victoire avant le 18 novembre, date choisie par la CENI pour le faire. Il en ressort que quelques heures à peine après la clôture du scrutin, le CDP jubilait déjà.

Ce qui justifie les félicitations le 16 novembre, des présidents ivoirien, Laurent Gbagbo et français, Jacques Chirac "qui avait dépêché au Burkina Faso des experts dont le célèbre Guy Penne, connu par notre peuple pour avoir fait arrêter en 1983 le capitaine Thomas Sankara alors Premier ministre", ont relevé les conférenciers d’entrée de jeu.

Il s’en est suivie une série d’incriminations, allant de la caporalisation de l’armée et de l’administration burkinabè ainsi que l’inféodation au candidat élu, Blaise Compaoré et à son parti, le CDP, des institutions, des notabilités, chefs coutumiers, opérateurs économiques et du président de la communauté musulmane.

En outre, l’on aurait assisté, avec cette campagne présidentielle, à "l’immixtion grossière de chefs d’Etats étrangers dans les affaires intérieures du Burkina". Et nommément, ce sont Faure Gnassingbé du Togo, Omar Bongo du Gabon, Moammar Kadaffi de la Libye ou encore Amadou Toumani Touré du Mali qui ont été cités comme ceux ayant fourni véhicules, hélicoptères, tee-shirts, pagnes entre autres choses, à Blaise Compaoré, qui par ailleurs s’en est tiré à bon compte, notamment avec des appuis en espèces sonnantes et trébuchantes.

Les différents candidats refusent de se féliciter, selon leurs propres termes, d’un scrutin qui est aux antipodes de l’Etat de droit, à l’orée du 3e millénaire. Autrement, ce serait cautionner disent-ils, ce qui est illégal, injuste, "voire même révoltant".

Quant aux questions de la presse, celles-ci ont concerné l’absence de délégués de l’opposition dans les bureaux de vote. Philippe Ouédraogo reconnaîtra qu’avec 11 300 bureaux de vote, même pour 1 000 F CFA à remettre à chaque délégué, les caisses de leurs partis politiques ne pourraient pas supporter de telles dépenses. A Tanghin Dassouri, Gilbert Bouda du PBR dit avoir constaté des cas de fraudes avérées avant de dénoncer le sabotage orchestré par le CDP à l’occasion de son meeting à Ziniaré dont il est ressortissant.

Quant à la désunion de toute l’opposition face à Blaise Compaoré, les conférenciers se félicitent d’avoir pu obtenir en gros, 20% des suffrages exprimés. Ce qui ne serait peut-être pas le cas avec un seul candidat : "si on avait désigné un seul candidat, on dirait plutôt que toute l’opposition a obtenu 20% contre Blaise Compaoré". Clément Dakio s’est voulu reconnaissant auprès des électeurs, dont plusieurs ont voté pour lui, bien qu’il n’ait pas pu visiter leurs localités, pendant la campagne.

Aucun d’eux n’envisage formuler de recours auprès du Conseil constitutionnel, préférant peaufiner les différentes stratégies pour l’avenir : "Notre combat est ailleurs, car le Conseil constitutionnel dispose de tous les moyens pour laisser les choses en l’état".

En attendant des lendemains meilleurs à l’occasion d’autres scrutins, les partis présents dénoncent tous le fait que "le choix des électeurs n’était pas libre ; parce que confinés dans leur choix par des personnes de divers horizons".

Par Philippe BAMA

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