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Lutte contre la vie chère : La coordination des CCVC de Ouagadougou dénonce « la démission du pouvoir »

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Publié le jeudi 3 septembre 2020 à 22h38min

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Lutte contre la vie chère : La coordination des CCVC de Ouagadougou dénonce « la démission du pouvoir »

Au cours d’une conférence de presse animée, ce jeudi 3 septembre 2020 à la Bourse du Travail, la Coordination des coalitions de lutte contre la vie chère (CCVC) de la ville de Ouagadougou a dénoncé la flambée des prix des produits de grande consommation, la démission du pouvoir et de ses alliés face à la baisse du pouvoir d’achat des populations et le bradage du foncier rural et urbain par les sociétés immobilières.

C’est une radioscopie sur les conditions de vie des Burkinabè en « dégradation continue » que dresse la coordination des CCVC de la ville de Ouagadougou à travers cette conférence de presse. Pour Frédéric Mandi et ses camarades, la flambée des prix des produits de grande consommation est un fait avec la crise sécuritaire et sanitaire que traverse le Burkina. Avec des exemples à l’appui, les conférenciers notent qu’à Ouagadougou, le plat de maïs est passé de 550 F à 650 F, le Sorgho de 500 à 550 F, le haricot de 800 à 900 F et le riz de 50 Kg de 18 500 à 21 000 F CFA.

La coordination s’est également prononcée sur la récente augmentation du prix du litre du Super 91 et du gasoil de 5 FCFA, décidé par arrêté ministériel à compter du 1er septembre 2020. « Depuis les émeutes de la faim de 2008 en passant par les différentes augmentations des prix des hydrocarbures, les prix pratiqués sur les produits de grande consommation connaissent rarement une baisse. Ces augmentations deviennent un acquis contre le consommateur », regrette Frédéric Mandi qui rappelle que du fait de la crise sécuritaire, le carburant était vendu à 2000 F CFA le litre dans la ville Djibo.

Frédéric Mandi de la CCVC de Bogodogo

Sur la gestion de la crise sanitaire liée au COVID-19, la coordination des CCVC de Ouagadougou dénonce les mesures sociales aux relents partisans notamment dans les marchés et yaars. Il revient des échanges que les coalitions confient avoir eus avec les populations que l’accès au soutien du gouvernement avait une coloration politique et que cette forme d’injustice était entretenue par certaines faîtières des associations professionnelles des marchés et des yaars. « Conséquence, nombreux sont ces petits commerçants plongés dans la dégradation de leurs activités. Les tonnes de vivres tant promises ne sont pas toujours arrivées à destination lorsqu’elles existent. Les boutiques témoins tant brandies par le gouvernement ne fonctionnent pratiquement pas car elles sont quasiment toujours fermées dans nombres de quartiers », a indiqué Frédéric Mandi.

La conférence s’est déroulée à la Bourse du Travail à Ouagadougou

Les conférenciers qui ne semblent pas rassurés par l’apurement du foncier annoncé par le gouvernement regrette que ce dernier « semble faire table rase sur le lourd passif », malgré le rapport d’enquête parlementaire accablant sur le foncier. Outre cela, ils disent s’inquiéter des inondations qui menacent les habitants des quartiers précaires et les centres d’accueil des déplacés internes.

Face à ce diagnostic, les conférenciers ont invité le gouvernement à la prise de mesures idoines contre la détérioration des conditions de vies des populations et exhorté les journalistes à descendre sur le terrain de l’investigation pour contribuer à faire bouger les lignes.

HFB
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