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Prise en compte de la religion traditionnelle au sein de l’ONAFAR : La décision expliquée aux chefs coutumiers

Publié le jeudi 20 août 2020 à 22h30min

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Prise en compte de la religion traditionnelle au sein de l’ONAFAR : La décision expliquée aux chefs coutumiers

L’Association pour la tolérance religieuse et le Dialogue interreligieux (ART/DI) a initié, ce jeudi 20 août 2020 à Ouagadougou, une rencontre d’échanges avec les chefs coutumiers du Burkina. Cette activité a pour objet d’expliquer les contours de la prise en compte de la religion traditionnelle au sein de l’Observatoire national des faits religieux (ONAFAR).

Le Conseil des ministres, en sa séance du 6 août 2020, a adopté un projet de modification du décret portant création, composition, attributions et fonctionnement de l’ONAFAR. Cela, pour prendre en compte la religion traditionnelle. Pour mieux informer les chefs coutumiers de cette nouvelle donne, l’ART/DI a initié une rencontre, ce jeudi 20 août 2020.

Pour la vice-présidente de l’association, Fatou Somé/So, l’objectif de la rencontre est d’expliquer aux garants de la tradition, l’importance de la décision du gouvernement. Il s’agit aussi de renforcer les capacités des participants autour des expressions « religion traditionnelle, chefferie traditionnelle, chefferie coutumière, etc. ».

les chefs coutumiers sont venus écouter les contours de la prise en compte de la religion traditionnelle au sein de l’ONAFAR

L’association compte également synthétiser les attentes des participants et en faire des thèmes de plaidoyer. Cela permettra aussi à l’ART/DI de nouer des relations de partenariat pérennes avec les chefs coutumiers. Le président de l’association, Issaka Sourwema, par ailleurs chef du village de Dawelgué, dans la commune de Saponé, a rappelé que, jusque-là, l’ONAFAR était composé de huit membres. L’islam et le christianisme avaient chacun quatre représentants. Avec le nouveau décret, informe-t-il, la religion traditionnelle sera elle aussi représentée par quatre membres.

Les chefs de terre étaient également présents avec leur accoutrement traditionnel dont la pioche

Le chef coutumier a également donné une communication sur les contours et le contenu doctrinal de la Religion traditionnelle africaine (RTA). Selon lui, dans la conception doctrinale de la RTA, la temporalité est cynique. L’on croit à la réincarnation. Il y a également la célébration de la vie et la relativisation de la mort.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 21 août 2020 à 01:32, par TradiChef En réponse à : Prise en compte de la religion traditionnelle au sein de l’ONAFAR : La décision expliquée aux chefs coutumiers

    Bravo, belle initiative que de mettre nos religions traditionnelles egalement dans le jeu. tellement important pour contre balancer les religions dites importées qui dechirent des familles et des villages pour des croyances recues il y a quelques siecles dans certaines regions de l’Afrique. Nous avons aussi nos religions et nos croyances comme des milliards d’autres a travers le monde. cest bien de faire ca.
    (admin laisse passé)

  • Le 21 août 2020 à 13:12, par Gwandba En réponse à : Prise en compte de la religion traditionnelle au sein de l’ONAFAR : La décision expliquée aux chefs coutumiers

    Un très grand merci à toute personne qui a participé à cet aboutissement. Espérons que ceci nous ramènera vers nous même pour la quette spirituelle dont l’Afrique s’est complètement dissoute dans les eaux troubles des autres religions.

  • Le 21 août 2020 à 13:23, par Mechtilde Guirma En réponse à : Prise en compte de la religion traditionnelle au sein de l’ONAFAR : La décision expliquée aux chefs coutumiers

    Celui-là assis avec sa sacoche sous le bras et son Toabga posé devant lui, ne trompe guère. Il doit être certainement un de mes oncles maternels c’est-à-dire, le frère de la Napagha Pugtwenga, mère de Naaba Oubri, Fils de Naaba Zoungrana et le Fondateur de la dynastie impériale de Ouagadou. Ce sont des prêtres sacrificateurs à Naaba-Zidwendé, le Dieu de l’Univers, dont le trône est le Soleil brillant, marque de Sa Gloire dans toute Sa Majesté de Wendé (ici du Dieu-temps) et qui a pour générique : « Wend-toogo ». Il donne aussi à l’astre lui même son nom de Wiintoogo. C’est pourquoi à midi un visiteur est reçu avec l’expression : « Ed bonsed Wend-toogo » (au lieu de Wiintoogo). Une formule sacrée qui salue et rend grâce à Dieu et sollicite en même temps Sa Miséricorde à travers la rigueur du temps (wiintoogo ou wiindga) à cette heure précise du jour où tout y compris la nature elle-même est silencieuse, en marquant une pause des activités de toutes sortes (y compris les animaux ou cris d’oiseau), et non à l’astre lui-même. Preuve que les Mossé n’adorent pas le soleil comme un dieu. En effet « Midi » l’heure sacrée où, surtout en période de soudure ou en saison sèche, la visite reste inopportune, sauf en cas de stricte nécessité, car il n’y a rien à offrir (nourriture ou même eau au visiteur).
    Un autre générique a donné une étiquette à la cour impériale sous le nom de « Wend-pussyan », pour saluer le lever du jour où Dieu, lumière du monde, chevauchant l’astre depuis le commencement, régule le temps (dit chrono) par l’astre du jour. Il est donc le Dieu de nos pères (Yaabramb-Wendé) depuis le début des temps éloignés (wëndin), immémoriaux jusqu’à l’éternité (du temps dit « kairo »). En plus de cela ces prêtres donc de Naaba Zidwendé ont pour rôle essentiel la protection de la terre et de toute vie (humaine, animale ou végétale) et leurs femmes, peut-on dire, sont les rousses premières de la nature, pour ne pas parler d’écologie et environnement. Prêtres de Naabazidwendé, ils sont également ses serviteurs de la pluie, des vents et des tempêtes pour la prévention des catastrophes naturelles. Ils ont pour héritage la terre reçue de Dieu en guise d’entretien pour toute l’humanité.

  • Le 21 août 2020 à 18:23, par Tangaré En réponse à : Prise en compte de la religion traditionnelle au sein de l’ONAFAR : La décision expliquée aux chefs coutumiers

    Bonne initiative car c’est par la destruction de nos religions et l’imposition des religions importées que l’Afrique a ete colonisée et malmenée jusqu’a nos jours. C’est le probleme profond de l’Afrqie que bon nombre d’Africains ignorent. Car la religion n’est ni plus ni moins que la codification de la vie de ceux qui la pratique avec des cultes et des ceremonies, des regles qui regissent la vie de tous les jours et le vivre ensemble.
    Quand ils sont venu (les pretres occidentaux), ils avaient la bible et nous avions les terres. Ils nous ont dit de fermer les yeux et prier avec eux. Quand nous avons ouvert les yeux ils avaient les terres et nous avions la bible.
    L’une des raisons pour laquelle les Africains se sont tournés vers la religions des autres est qu’ils se sont laisser convainvre que leurs religions n’etait pas bonne, ils se sont laissé dire que nos religions n’en etaient pas.Que nos religions etaient de l’Animisme de l’atheisme. Il affirment que nous avons plusieurs Dieux, alors nous n’avon qu’un seul dont la manifestation de voit dans les Hommes, les arbres ,l’eau, les animaux, etc. Mais cela ne veut pas dire qu’il y’ait plusieurs Dieu aux yeux des Africains. Nous respectons tout ce qui est crée par Dieu.D’autre part nos religions Africaines n’ont pas ete structurées et defendues comme ils se doit.
    Massa Moussa le roi du Mandingue va au preleirnnage a la Mecque et du coup entraine tout l’empire Mandingue dans cette voix e l’islam. Samory Touré renonnce a ses traditions et fait bruler les fetiches, etc. Grosse Erreur !
    Pourtant les Africains ont un sens très élevé de la vie, du monde et de l’univers et les occidentaux le savent car ils ont tout appris des Africains. Quoi de plus normal, les Africains etaient les premiers habitants de cette planete depuis de milliers et des milliers d’années, et on eu le temps de tout propescter. Le vrai nom de l’Afrique est "ALKEBULAN" qui signifie "Mère de l’humanité ou encore Jardin d’Eden"
    En -149 avant Jesus Christ, les Romains decidere de renommer "ALKEBULAN" en "Afriqe" du nom de l’explorateur Eropéen Léo Africanus.
    Les Africains savaient qu’il y’a un etre superieur, un createur qu’ils ne pouvaient voir mais sentaient sa presence dans tout. Sa presence se manifestait dans la l’existance meme de la vie, de la creation des hommes, des plantes, des animaux et meme des elements naturels. Tout comme l’electricité se manifeste par la lumière mais qu’on ne voit pas, pourtant l’electricité existe bel et bien.
    Africains, reprenons nos vie en mains , nos religions, nos terres et ceci est d’autan plus vrai qu’il n’y a aucun endroit au monde ou les Africains sont les bienvenues et sont rejetés et detestés en tant que etres humains, pourtant nous avons les terres les plus riches et les hommes aux coueurs les plus pure. Et cela le monde entier le sait d’ou notre maintient dans cette situation de servitude. C’est n’est que le debut, freres Africains unissons nous, reconstruisont nos religions et cela facilitera tout e reste.
    On ne peux effacer des milliers d’année d’histoire en quelque siecles. L’humanité est une course de fond sans fin. Pensez y.

  • Le 22 août 2020 à 16:44, par Rimwend En réponse à : Prise en compte de la religion traditionnelle au sein de l’ONAFAR : La décision expliquée aux chefs coutumiers

    Quand on cherche à conquérir un peuple, on commence par traiter ses dieux de démons. Mais tôt ou tard, fort et ardent comme un soleil du matin au sortir de sombres montagnes, la vérité finit par jaillir pour nous amener à relativiser. Espérons que par cette prise en compte à l’ONAFAR, le mépris, certains préjugés ainsi que la méconnaissance liés à la religion primordiale seront plus ou moins levés. La programmation neurolinguistique a été si ténace que tout ne sera pas donné. Sinon, et comme le dit si bien Augustin Antoine Dim-dolebsom, mêmes convertis en d’autres religions importees, nombreux africains restent foncièrement animistes, portent des amulettes et sacrifient en secret aux dieux.

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