C’est tout le personnel de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) qui s’est mobilisé autour de cette collecte de sang. Kalimata Dabo est agent dans cette structure. Depuis 2010 elle a pris l’engagement de donner son sang au moins une fois dans l’année. « Il faut que les gens fassent un effort et arrêtent de penser aux choses négatives pour donner leur sang. Beaucoup de malades meurent par manque de sang dans les centres de santé. Lorsqu’on n’a pas été confronté à un cas on banalise l’acte de donner son sang, mais quand on assiste impuissante au décès d’une personne parce qu’il a manqué du sang pour la sauver, ça permet de toujours avoir le courage de donner ce précieux liquide » confie-t-elle. Car ayant été témoin du décès d’une femme nouvellement mère par manque de sang.

Kalimata Dabo en pleine séance de don de sang

Selon l’attaché de santé en hémobiologie au centre régional de transfusion sanguine, Ali Kaboré, la majorité des besoins en sang est exprimée par les femmes, en particulier dans les services de maternité. Pour cette présente collecte, les agents du centre de transfusion sanguine, eux, espèrent obtenir une cinquantaine de personnes qui donneront leur sang au cours de cette journée.

L’opération de don de sang qui a concerné le personnel de la CNSS, mais également toute personne désireuse de sauver une vie par son geste, au regard de la forte demande du liquide précieux avec le début de la saison des pluies.

Ali Kabore, attaché de santé au Centre national de transfusion sanguine

En effet le paludisme saisonnier et les autres maladies dues à cette saison ont rehaussé le niveau de la demande de sang dans les centres de santé. Selon toujours Ali Kaboré « dans les périodes normales, les malades qui ont besoin de sang chaque jour, sont environ 200 personnes. Cependant seulement 50% de ces demandes sont satisfaites. Pendant la saison pluvieuse, la demande risque de doubler pour atteindre les 400 personnes. Et lorsque dans la journée on obtient 150 poches, c’est un exploit ».

Léon Zongo , agent à la CNSS

En plus de cela, la fermeture des écoles et le ralentissement du fonctionnement des établissements ne permettent pas d’organiser des collectes de sang dans ces différents lieux. Ce qui signifie donc qu’il y a un manque à gagner pour permettre de sauver des malades.

Le Centre national de transfusion sanguine compte alors sur les initiatives comme celles de la CNSS pour combler le manque de poches sanguines. C’est pourquoi Léon Zongo, agent à la CNSS, encourage toute personne à ne pas hésiter à participer à la collecte de sang.

Adjaratou Tall (stagiaire)
Lefaso.net