Ses qualités vocales et musicales, sa dextérité sur scène devraient lui ouvrir les portes d’une grande carrière.

Quand on est très jeune et qu’on veuille donner des leçons à des personnes parfois plus âgées que soi, les gens ne vous prennent pas souvent au sérieux".

C’est en ces termes que Daby Blasco justifie l’arrivée tardive de son tout 1er album musical alors qu’il dit avoir 30 ans d’expérience dans la musique.

"Révélation" est le titre de cet album qui, pour le moment, est au stade de maquette.

Enregistré dans des conditions financières difficiles, "Révélation" a bénéficié des touches techniques de Sylvain Dando Paré, cet arrangeur qui a permis à Pascal Kaboré de réaliser un bon exploit avec "Silmandé".

Daby Blasco aborde dans ses chansons, des thèmes aussi divers que pesants dont l’amour. Pour l’auteur, "l’amour est la base de toute chose".

Il dit aussi fustiger dans ce 1er album constitué de plus d’une demi-douzaine de titres, des tares de la société telles que la médisance, l’hypocrisie, la superstition des hommes.

A propos des rythmes ou genres musicaux adoptés, l’artiste confie que "l’album est enregistré sur la base d’une fusion du bür (rythme lobi) et le wiise (danse mossi) dans du béwa (rythme dagara).

Preuve matérielle de la fraternité, l’unité dans l’intégrité des ethnies au Burkina".

Outre le français et l’anglais qu’il enseigne (il est professeur de français-anglais dans un CEG), Daby chante aussi en dioula, mooré et dagara.

Daby Blasco est conscient du fait qu’en matière de musique, les Burkinabè sont exigeants et aiment le "bon son". Cependant, il soutient mordicus que son album cartonnera. Il compte sur son timbre vocal exceptionnel, la qualité instrumentale de ses chansons et surtout, sa dextérité sur scène. "En effet, nous a-t-il confié en passant, je suis un véritable requin de scène".

C’est le lieu de rappeler que comme expérience musicale, l’homme allie chanson, guitare et solfège. Il aurait monnayé ses talents entre autres, à l’orchestre provincial de la Bougouriba, à l’Université de Ouagadougou (U.O.) à ses débuts (1977-1979) et à l’orchestre communal de Daloa (Côte d’Ivoire) comme chef d’orchestre.

En plus de sa profession d’enseignant et de ses talents en musique, Daby Blasco est également un sculpteur et un guérisseur.

Le musicien a tenu à faire une mention spéciale au ministre en charge de la Culture, Mahamoudou Ouédraogo, "le papa des artistes" qui, par sa détermination, a fait sortir la musique burkinabè de sa léthargie d’antan.

Pour notre part, nous ne pouvons que souhaiter bon vent à l’artiste. Il a attendu volontairement l’âge de la maturité (la cinquantaine) pour porter sa voix dans le concert de ceux qui se veulent moralisateurs et autres sensibilisateurs de la population par le biais de la musique.

S. Nadoun COULIBALY (coulibalynadoun2002@yahoo.fr)
Alban KINI (stagiaire)

Sidwaya