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Grève générale de 120 heures : un premier jour largement suivi à Gaoua

Publié le mardi 17 mars 2020 à 11h14min

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Grève générale de 120 heures : un premier jour  largement suivi à Gaoua

Pour exiger du gouvernement la satisfaction de leurs plateformes revendicatives, les organisations syndicales du Burkina Faso sous la houlette de l’unité d’action syndicale, UAS, ont entamées depuis ce 16 mars 2020 une grève générale de 120 heures. A Gaoua les travailleurs signataires de ce mot d’ordre ne sont pas restés en marge de l’appel lancé par les centrales syndicales. Le service minimum prévu pour le secteur de la santé par les organisations syndicales a été organisé sans les militants du SYNTSHA qui n’épousent pas la gestion de l’administration sur la question.

Après le constat dans certains services publiques de la vile de Gaoua il ressort une forte participation des travailleurs à ce mot d’ordre de grève générale. Le service minimum a été prévu dans la plate forme revendicative en vigueur dans le domaine de la santé ; des hydrocarbures et des transports.

Au Centre hospitalier régional (CHR) de Gaoua le service minimum est assuré aux urgences médicales chirurgicales, ainsi qu’à la maternité et à la pédiatrie. Un service minimum assuré par des agents de santé sous le drapeau (service national du développement, SND) ou stagiaires, appuyés par l’infirmerie du camp militaire et de la police nationale, nous a confié le directeur général du CHR, Docteur Der Albert Francis Somé. A la maternité Eugénie Tuina rassure « nous n’avons pas eu de cas compliqué, quelques femmes ont accouché sans problèmes et pour le moment tout se passe bien ». Même constat à la pédiatrie, aux urgences médicales et chirurgicales.

Le service minimum annoncé n’a pas vu la participation des militants SYNTSHA déplore le directeur général du CHR de Gaoua. Il affirme que l’administration et les syndicats ne perçoivent pas de la même manière le service minimum. Puis d’ajouter « si nous prenons des services comme le bloc opératoire ou le personnel est ‘’spécifique’’ ; nous ne pouvons pas faire appel à des personnes externes. Pour nous avec un service minimum les services clés devaient fonctionner avec le concours du syndicat ». Mais pourquoi le SYNTSHA a refusé de participer à la gestion du service minimum ? Pour Badéssère Dabiré le responsable de la section SYNTSHA de Gaoua « nous nous sommes désengagés dès lors que l’administration a commencée à remettre des réquisitions à nos militants. L’administration a voulu gérer le service minimum en choisissant et en plaçant les hommes qu’elle veut comme bon lui semble. Et pour nous ce n’est pas la bonne manière ».

De l’avis de Sansan Bienvenu Da, porte-parole de la CGTB- Gaoua, « cette situation n’est rien d’autre que de la récupération, parce que certains chefs de services au niveau local pensent pouvoir résoudre certaines situations avec des actions isolées et hasardeuses. Les réquisitions devraient être faites au moment ou le mot d’ordre a été déposé et non au moment ou le mot d’ordre prend effet. Ces réquisitions n’ont pas de sens dans la logique syndicale, parce qu’on ne réquisitionne pas un agent déjà en situation de lutte... ». Les pourparlers pourront se poursuivre avec la direction du CHR de Gaoua et le Syntsha qui reste ouvert pour soulager les malades et non pour faire plaisir à la direction du CHR de Gaoua ; ajoute Sansan Bienvenu Da.

En attendant le mercredi 18 mars pour un bilan à mi-parcours le porte-parole des organisations syndicales de Gaoua se dit satisfait du respect du mot ordre par les militants des différentes structures syndicales, à qui il demande d’être déterminés parce qu’a l’issue des cinq jours de grève, si rien n’est fait des décisions plus énergiques seront prises face à cette question de l’IUTS.

Boubacar Tarnagda

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Vos commentaires

  • Le 17 mars 2020 à 11:42, par Made En réponse à : Grève générale de 120 heures : un premier jour largement suivi à Gaoua

    De toute façon, tout le monde sait que le fonctionnaire burkinabé est un pasionné des temps libres , étant partisan de la paresse et des maquis ! Ailleurs, on sur-produit quand il ya grève. Ici, on prefère aller gaspiller ses miètes dans des bars, et revenir se plaindre de son salaire.

  • Le 17 mars 2020 à 12:01, par Le réaliste En réponse à : Grève générale de 120 heures : un premier jour largement suivi à Gaoua

    Monsieur le porte parole Sansan Bienvenu DA, je vous invite au réalisme, à la conscience professionnelle, à la culture du sentiment patriotique et surtout à une grande prudence dans votre comportement et vos propos car vous êtes en poste "à la maison" avant tout.
    Il faut éviter de prétendre tout connaitre car, c’est cela qui met beaucoup de votre génération dans le décor sur tous les plans.
    Vous ignorez beaucoup sur les réquisitions. Même en pleine grève, si de nouvelles situations d’urgence surviennent et l’administration trouve nécessaire de requérir des agents supplémentaires, c’est même un devoir pour elle de le faire et également un devoir pour les agents nouvellement requis de s’exécuter.
    Retenez que les luttes syndicales doivent se menées dans le respect de soit même, de l’autre et de l’administration, mais surtout de façon consciente et en tenant compte de l’intérêt supérieur de la nation. Tu me répondra que les dirigeants du pays sont les premiers irresponsables ou qu’ils ne donnent pas le bon exemple comme vous aimez bien le chanter chaque. Somme toute, il faut vous, être responsable et donner votre part de bon exemple car cela vous suivra personnellement tout comme les impairs des autres les y impacteront également. Trop d’excitation pour vous à Gaoua n’est pas une bonne chose pour vous. Merci

  • Le 17 mars 2020 à 12:06, par laz En réponse à : Grève générale de 120 heures : un premier jour largement suivi à Gaoua

    tu dois être le premier paresseux puisque passant ton temps a naviguer.

  • Le 17 mars 2020 à 16:10, par TENGA En réponse à : Grève générale de 120 heures : un premier jour largement suivi à Gaoua

    Attention a Mr DA, car les premieres victimes sont tes parents que tu es sensé aider et soulager. En voulant coute que coute faire tomber le régime, parce que c’est ce qu’on attend partout, vous risquez fort de vous tirer une balle dans le pied. Si après rien n’est fait, vous allez faire quoi ? Dans tous les cas, on a vu la santé ici. vous avez fait près de 5 mois sans travail véritable : boycotte des gardes, opérations caisse vides, sit-in, mais au finish, à peine on commencé les retenues de salaires et la majorité s’est rangée vite vite !
    Je vous conseille d’arreter ça : la réussite est toujours personnelle ! Elle n’est jamais la résultante d’avantage offert par un employeur. Tous ceux qui ont réussi dans le monde, se sont individuellement sacrifié, travaillé dur, enduré galère, fatigue, manque de sommeil, pris des risques divers.
    Meme si on triplait vos salaires, vous aurez toujours des besoins.
    Finalement, le gouvernement vaudra mieux que vous.
    Vous faites pitié !

  • Le 17 mars 2020 à 16:27, par TENGA En réponse à : Grève générale de 120 heures : un premier jour largement suivi à Gaoua

    Attention a Mr DA, car les premieres victimes sont tes parents que tu es sensé aider et soulager. En voulant coute que coute faire tomber le régime, parce que c’est ce qu’on attend partout, vous risquez fort de vous tirer une balle dans le pied. Si après rien n’est fait, vous allez faire quoi ? Dans tous les cas, on a vu la santé ici. vous avez fait près de 5 mois sans travail véritable : boycotte des gardes, opérations caisse vides, sit-in, mais au finish, à peine on commencé les retenues de salaires et la majorité s’est rangée vite vite !
    Je vous conseille d’arreter ça : la réussite est toujours personnelle ! Elle n’est jamais la résultante d’avantage offert par un employeur. Tous ceux qui ont réussi dans le monde, se sont individuellement sacrifié, travaillé dur, enduré galère, fatigue, manque de sommeil, pris des risques divers.
    Meme si on triplait vos salaires, vous aurez toujours des besoins.
    Finalement, le gouvernement vaudra mieux que vous.
    Vous faites pitié !

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