"Ce point de presse nous offre l’opportunité de réagir suite à certains événements qu’a connus notre arrondissement". C’est en ces termes que Séraphine Ouédraogo, maire de l’arrondissement de Boulmiougou a situé le cadre de la conférence de presse. D’événements, il a été question des problèmes occasionnés par les opérations d’attribution des parcelles.

Sur cette question, le maire de l’arrondissement de Boulmiougou a soutenu que des dispositions pratiques ont été prises pour résoudre "les multiples différends avérés ou montés de toutes pièces". Pour ce faire , l’édile a avancé que près de 54 033 parcelles ont été dégagées, et à la date du 18 août 2005, environ 44 064 ont été attribuées.

Elle a signifié que de nouvelles démarches rigoureuses sont désormais mises en oeuvre pour corriger les erreurs. Parmi celles-ci, il y a surtout la dissolution des anciennes commissions et la mise en place de nouvelles . Ces mesures ont été inspirées des instructions données par le Conseil municipal de la ville de Ouagadougou, a reconnu le maire. Dans la foulée, Séraphine Ouédraogo dit ne pas se laisser "divertir par des manoeuvres sordides d’apprentis politiciens en mal de sensation".

Par ailleurs, elle a déclaré que les spéculateurs se sont révélés être les instigateurs en chef des prétendus mouvements de mécontentements ou les auteurs des écrits relayés par la presse. Pour conclure, elle a surtout remercié les populations qui continuent de lui apporter leur soutien. Celles-ci, selon le maire, ne devraient pas se faire d’inquiétudes sur les opérations en cours. Tous ceux qui ont bien rempli les conditions d’attribution auront donc bel et bien leurs parcelles. Paroles de maire.

Simon Compaoré soutient tous les maires

Entourée des membres du Conseil municipal, Séraphine Ouédraogo s’est prêtée aux questions des journalistes. Sans détour, cette dame, visiblement très détendue, a bien voulu rassurer les uns et les autres quant à la transparence dans la gestion des lotissements.

Sur la question de savoir si elle connaît le même sort que Marcellin Yaméogo, ex-maire de Koudougou, relevé de ses fonctions, pour des problèmes de parcelles entre autres, elle fera remarquer qu’il n’y a pas de similitudes entre les cas de Koudougou et Boulmiougou. Il serait erroné, selon elle, de vouloir les comparer car, "c’est la nature des erreurs qui détermine les sanctions et punitions."

Quant à ses relations, bonnes, semble-t-il, avec le maire central Simon Compaoré, ce qui lui aurait évité les mêmes sanctions que celles à l’encontre de Marcellin Yaméogo, de l’avis du maire de Boulmiougou, celui-ci a le devoir de soutenir tous les maires d’arrondissements. Elle ajoute qu’elle reste convaincue qu’il n’existe pas d’éléments à sa charge : "Je ne sais pas ce que j’ai fait de mauvais. Mes relations avec les conseillers municipaux sont très bonnes et je ne suis aucunement inquiétée".

Un troisième mandat à la tête de Boulmiougou ne serait pas encore une préoccupation pour l’élue, qui avoue n’avoir pas choisi de s’éterniser à ce poste : "La mairie n’est pas un lieu de combat. Du reste, décider de partir ne signifierait pas que l’on a jeté l’éponge".

Philippe BAMA et Alain DABONE (Stagiaire)

Le Pays