Cadre privilégié d’échanges avec l’ensemble des acteurs intervenant dans le secteur agricole, cette deuxième session annuelle du CASEM a orienté la réflexion sur le thème « Les initiatives pour la transformation structurelle de l’agriculture burkinabè : état des lieux et perspectives ». Outre les cadres du MAAH, des représentants des partenaires techniques et financiers, mais aussi d’organisations de producteurs, de Conseil régionaux d’agriculture (CRA), d’organisations non-étatiques et d’institutions de microfinances ont pris part à cette session.

L’objectif global du CASEM est d’examiner et valider la programmation des activités de 2020 et d’introduire une réflexion sur le thème. Les travaux ont permis de faire l’état des lieux des initiatives prises par les acteurs du monde agricole pour transformer durablement l’agriculture, puis de proposer des pistes et des actions à même de développer, de manière structurelle, l’agriculture burkinabè.

A l’ouverture des travaux du CASEM, le haut-commissaire du Yatenga, Séni Kabou, a traduit, au nom du ministre Salifou Ouédraogo, sa reconnaissance aux partenaires techniques et financiers ainsi qu’à l’ensemble des acteurs de développement qui œuvrent inlassablement aux côtés du gouvernement pour relever les défis de la sécurité alimentaire au Burkina Faso. Madame Séni Kabou a ensuite invité les participants à faire preuve de rigueur et de pertinence dans l’analyse des documents de travail soumis à leur disposition.

Au cours de la journée de travail, les 300 participants au CASEM ont examiné les initiatives et mesures fortes prévues pour accompagner les producteurs. Il s’est agi entre autres de la mise à disposition des intrants, de technologies innovantes d’irrigation ; la mise en place d’unités de transformation des produits agricoles ; l’amélioration de l’accès au financement.

Objectifs de production pour la campagne agricole 2020-2021

Au terme des travaux, les différents acteurs ont affiché la volonté de production 5 670 615 tonnes de céréales (mil, maïs, sorgho, riz et fonio) en 2020-2021, soit un accroissement de 12,8% par rapport à la campagne écoulée. Pour les cultures de rente comme le coton, l’arachide, le sésame et le soja, 1 585 724 tonnes sont prévues, soit un accroissement de 15%. Pour les autres cultures vivrières comme l’igname, la patate, le niébé et le voandzou, il est attendu 941 000 tonnes, soit une hausse de 15% par rapport à la campagne précédente.

Au terme des travaux, le ministre chargé de l’Agriculture, Salifou Ouédraogo, s’est dit satisfait des échanges qui ont abouti à des recommandations. En effet, des recommandations ont été prises par les participants concernant les différents programmes du ministère, afin d’assurer une synergie d’actions pour l’atteinte des cibles du PNDES en 2020.

Yann NIKIEMA
Lefaso.net