La concertation a été conduite avec la « facilitation » du président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Zéphirin Diabré. « Cette démarche a été faite à la demande des responsables des écoles coraniques, qui nous ont demandés de les accompagner dans le cadre d’une sorte de facilitation pour venir donner au dialogue, qu’ils ont déjà avec madame le ministre et ses services, une impulsion supplémentaire », précise Zéphirin Diabré à la sortie des échanges avec le ministre, à qui il témoigne sa reconnaissance « pour sa disponibilité et son ouverture d’esprit ».

Pour le président du « parti du lion », ces questions sociales touchent beaucoup à la vie de la nation et, de ce fait, son parti ne peut rester indifférent. A en croire Zéphirin Diabré, cette rencontre a été une occasion pour lui et sa délégation du parti, de passer en revue, l’ensemble des programmes qui sont mis en œuvre et sur lesquels il avoue être édifié par ce qu’ils ont entendu.

« Comme ce sont des questions qui ne se solutionnent pas en un seul jour, c’est toujours l’occasion de demander toujours plus. Mais le plus important pour nous en termes de résultat de cette rencontre, c’est que nous pensons avoir modestement contribué à la facilitation pour que le dialogue se renoue entre les services du ministère et les responsables des maîtres coraniques », confie le président de l’UPC, par ailleurs chef de file de l’opposition politique burkinabè.

Selon ses explications, le dialogue existait, mais pour des raisons diverses, il a rencontré des difficultés. « Les maîtres coraniques ont, d’une certaine manière, une certaine appréciation de l’ensemble des mesures qui sont souvent mises sur le terrain. Ils ont parfois le sentiment que l’Etat, à travers le ministère, opère des arrestations ou des actions dont ils n’ont pas la bonne compréhension », rapporte Zéphirin Diabré, décelant par là, une insuffisance dans la communication entre les parties. Il faut donc optimiser sur cet aspect, suggère M. Diabré.

Le ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, Laurence Ilboudo apprécie cette démarche et réitère la vocation de cette initiative du gouvernement à travers son département. « Je veux saluer leur ouverture d’esprit ; ils (maîtres coraniques) sont très volontaires et ils veulent que cela se passe bien. Mais ils ont des contraintes aussi que nous devons comprendre. Donc, de part et d’autre, nous allons travailler à réussir ce programme qui veut protéger et promouvoir les enfants au Burkina Faso », a exprimé le ministre Laurence Ilboudo.

Une concertation qui réjouit également le président des associations des maîtres coraniques, Inoussa Kadiogo. « Nous avons pris attache avec Zéphirin Diabré, en lui expliquant les difficultés qui existent entre nous et le ministre. Nous pensons que dans le dialogue, on peut arriver à la satisfaction de tous. C’est pourquoi, au nom des maîtres coraniques, je voudrais exprimer ma reconnaissance à Zéphirin Diabré et à Madame le ministre pour cette rencontre. Nous pensons que ces mesures visent à nous aider et en tant que telles, nous nous devons de nous y impliquer  », exprime Inoussa Kadiogo.

O.H.L
Lefaso.net