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Fête de Ramadan au Burkina : Sous le signe de la sobriété, la compassion et la solidarité

Publié le lundi 3 juin 2019 à 07h30min

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Fête de Ramadan au Burkina : Sous le signe de la sobriété, la compassion et la solidarité

« La promotion de la cohésion sociale : un devoir citoyen et religieux ». C’est autour de ce thème qu’a été célébrée dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2019 par le Cercle d’études, de recherches et de formation islamiques (CERFI) et l’Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina (A.E.E.M.B), la Nuit du destin 2019. C’est dans cet esprit de cohésion nationale que l’imam Halidou Ilboudo a appelé les fidèles musulmans à aborder dans la sobriété, la compassion, la solidarité, la fête de l’Aïd El-Fitr marquant la fin du mois de pénitence.

Les musulmans burkinabè se préparent à célébrer l’Aïd El-Fitr qui marque la fin d’un mois de pénitence. Moment de grande introspection, le mois de Ramadan se veut une sorte de « renaissance » pour le musulman. Il est couronné par la fête de l’Aïd El-Fitr. Cette année, la célébration se tiendra dans un contexte national difficile pour l’ensemble des Burkinabè avec ce phénomène terroriste qui, en plus de faire son lot de victimes, tente de semer les germes de la division au sein de la société.

C’est fort de cette situation que le Cercle d’études, de recherches et de formation islamiques (CERFI) et l’Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina (A.E.E.M.B) ont décidé de placer le vivre-ensemble au cœur de la Nuit du desti2019n. Elle a été mise à profit par les leaders religieux de ces organisations, pour inviter l’ensemble des musulmans, les Burkinabè en général, à accueillir la fête de Ramadan dans la sobriété, l’esprit de compassion, de solidarité et de partage.

‘’De tradition, la fête (de Ramadan, ndlr), c’est la joie. Mais, la réalité est que notre pays n’est pas dans une situation de joie. En plus des attaques terroristes, plusieurs secteurs d’activités sont traversés par des mouvements d’humeur, ce n’est donc pas du tout facile. Cette année, nous avons perdu nombre de nos frères et sœurs des Forces de défense et de sécurité ainsi que des civils, du fait du phénomène terroriste. Donc, nous ne pouvons pas être heureux dans cette situation.

C’est pourquoi, nous souhaitons que l’Aïd El-Fitr, qui est un grand moment de prières, soit mis à profit par tous, pour demander à Dieu, un retour à la sécurité et à la quiétude dans notre pays. Si nous, Burkinabè, nous mettons tous ensemble pour demander à Dieu, il entendra notre voix et c’est dans cet esprit que nous souhaitons que se tienne la fête », s’est exprimé l’imam Halidou Ilboudo au cours de cette nuit, en réaction à des préoccupations de journalistes.

Imam Ilboudo invite donc l’ensemble des Burkinabè à la vigilance, pour ne pas porter atteinte à la fraternité qui les lie, à leur cohabitation religieuse et au vivre-ensemble.

OL
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Vos commentaires

  • Le 3 juin 2019 à 17:15, par Bigbalè En réponse à : Fête de Ramadan au Burkina : Sous le signe de la sobriété, la compassion et la solidarité

    Merci Imam ILBOUDO !! Vous jouez un rôle important dans l’éclairage de nombreux fidèles musulmans. J’ai suivi votre intervention lors des Journées Nationales de la Jeunesse et depuis ce temps ma conviction a été renforcée que personne ne pourra facilement séparer les Burkinabè.Que Dieu vous bénisse ! Malheureusement, le travail à abattre par vous et ceux qui partagent vos visions sont titanesques. Les ennemi de notre vivre-ensemble sont de plus en plus nombreux. Et comme rien ne peut se cacher longtemps sous ce soleil, certains intellectuels malhonnêtes autour de vous distillent en privé des propos divisionnistes, pensant passer par nos différences religieuses pour atteindre leur dessein inavoué : l’instauration d’un sectarisme communautaire. Imam ILBOUDO, nous nous unissons à vous dans la prière et nous voulons lancer un appel de Arbinda, un appel de Dablo, un appel de Singa (Zimtenga), un appel de Toulfé (Titao), etc afin que votre voix celle de plusieurs dirigeants protestants, musulmans, catholiques et de religions traditionnelles soient enfin entendues afin que les punaises ne puissent infiltrer notre case commune : le Burkina Faso. Merci Imam ILBOUDO !!

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