LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Rencontre gouvernement-syndicats : L’UAS réaffirme sa disponibilité au dialogue

Publié le mardi 28 mai 2019 à 23h07min

PARTAGER :                          
Rencontre gouvernement-syndicats : L’UAS réaffirme sa disponibilité au dialogue

Ce communiqué de presse de l’Unité d’action syndicale relative à la rencontre gouvernement/syndicats, l’UAS réaffirme sa disponibilité au dialogue.

Le mardi 21 mai 2019, s’est ouverte dans la salle du dialogue social du ministère de la fonction publique du travail et de la protection sociale, la rencontre annuelle Gouvernement/Syndicats au titre de l’année 2017.

Faut-il le rappeler, depuis 2017, le gouvernement n’a pas daigné convoquer cette rencontre qui se veut annuelle, ce qui a amené l’UAS à s’abstenir de déposer encore des cahiers de doléances en 2018 et en 2019. Le manque de considération vis-à-vis du monde syndical est illustré par bien d’autres faits comme les demandes d’audience sans suite, des retards assez longs dans l’entame des rencontres, des reports sans explication comme ce fut le cas de la rencontre du jour initialement prévue pour le 20 mai.

A tout cela, il convient d’ajouter la non mise en œuvre des engagements pris avec les syndicats. A preuve, de vieux dossiers comme le check off, les permanents syndicaux, la signature de l’arrêté portant tarifs de transport pour les agents publics affectés, la signature de l’arrêté portant coupure pour fait de grève, la finalisation de la relecture de la loi 028 portant Code du Travail, la loi 033, le règlement des dossiers sociaux, etc., reviennent régulièrement dans les cahiers de doléances, même après avoir fait l’objet d’engagements de la part du gouvernement.

Parmi ces préoccupations ayant fait l’objet d’engagements de la part du gouvernement, figure la question de l’IUTS sur les primes et indemnités précomptés chez les travailleurs du privé, des établissements publics et parapublics de l’Etat que l’UAS a posée comme préalable à l’ouverture de la rencontre Gouvernement/Syndicats.

Déjà en 2017, face aux tergiversations du gouvernement, l’UAS avait posé comme préalable à la poursuite des négociations, une réponse satisfaisante du gouvernement à la question de l’IUTS sur les primes et indemnités servies aux travailleurs du privé et des établissements publics et parapublics de l’Etat.

La réponse du premier ministre à cette préoccupation a été défavorable, ce qui a conduit l’UAS à quitter la table de négociation en précisant qu’elle reste disposée à y revenir quand le gouvernement sera prêt à traiter la question dans le respect des partenaires sociaux. Ce retrait des organisations syndicales vise à interpeller le gouvernement sur la nécessité de vider le dossier des engagements pris depuis des années par le gouvernement et qui ne sont pas mis en œuvre.

Suite à ce retrait, le gouvernement a, en date du 22 mai, produit un communiqué dans lequel il annonce que « les services techniques ont finalisé les études qui doivent servir de base à la discussion sur la question ».

Faut-il le rappeler, ce que l’UAS demande, ce n’est pas la suppression de l’IUTS en général mais de celui qui frappe les primes et indemnités des travailleurs du privé, des établissements publics et parapublics de l’Etat. Et au lieu de répondre à cette préoccupation, le gouvernement a choisi unilatéralement d’étendre l’application de l’IUTS aux primes et indemnités des travailleurs du public, toute chose contraire à l’esprit d’un dialogue sincère véritable.

Prenant acte de l’annonce faite par le gouvernement dans son communiqué selon laquelle « le préalable soulevé par la partie syndicale à propos de l’impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) trouvera incontestablement une solution à l’issue des concertations autour des conclusions du comité bipartite qui devrait être mis en place conformément aux précédents engagements », l’UAS réaffirme sa disponibilité au dialogue.

Il revient au gouvernement de donner suite à l’affirmation qu’il a faite selon laquelle « le gouvernement ne ménagera aucun effort pour obtenir de la partie syndicale un retour à la table de négociation afin que par un dialogue fructueux, un compromis bénéfique soit trouvé, dans le sens d’une justice sociale dans notre pays ».

Ouagadougou, le 23 mai 2019

Pour les centrales syndicales
Le Président de mois

Yamba Georges KOANDA
Secrétaire Général /USTB

Pour les syndicats autonomes
Le Président de mois

Pascal OUEDRAOGO
Secrétaire Général /SAIB

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 29 mai 2019 à 00:24, par Indjaba En réponse à : Rencontre gouvernement-syndicats : L’UAS réaffirme sa disponibilité au dialogue

    Moi je tiens le gouvernement et les syndicats à l’œil par rapport à cette histoire d’IUTS qui n’est autre qu’un impôt sur les revenus qui peuvent être : le salaire, le bénéfice commercial, les primes, les honoraire, les indemnités etc. Ainsi donc les Basolma veulent que le petit commerçant qui fait un bénéfice annuel de 1000000 paie l’impôt et que le cadre de MINEFID qui gagne 4000000 de prime de motivation ne paie rien sur ce revenu. Il y’a pleins de travailleurs du public comme du privé dont la moitié des revenus mensuels sont représenté par les primes et indemnités. Certains travailleurs ont des millions d’indemnité par mois et vous ne voulez pas que l’Etat perçoive un impôt. C’est le cas de certains travailleurs des banques, des projets , des ONG etc. Opérant au Burkina. Si RMCK fait ça, il verra une chute des impôts en 2019. Comme il a peur, qu’il continue de signer tout ce qu’on lui demande.

  • Le 29 mai 2019 à 06:37, par LE GRAND ZAPATA En réponse à : Rencontre gouvernement-syndicats : L’UAS réaffirme sa disponibilité au dialogue

    JOUONS PATRIOTIQUEMENT BALLE À TERRE AU NOM DU BURKINA FASO, NOTRE TRÈS CHER PAYS : Une lapalissade. C’est connu de tous que LE RÉGIME KABORÉ respecte rarement ses propres engagements et autres promesses, et les renient publiquement aussi sans aucune honte. Et souvent, il accuse ouvertement les partenaires sociaux de manière cynique et flagrante, de tout saboter et boycotter pour par la suite, lui faire porter injustement le chapeau DES ÉCHECS de nombreux dialogues qui finissent lamentablement en queue de poisson. Bon à savoir. En ce qui concerne L’IMPÔT UNIQUE SUR LES TRAITEMENTS ET SALAIRES = L’IUTS, rappelons que courant 2015, LE RÉGIME DE LA TRANSITION avait définitivement tranché sur la question en optant pour une équité entre tous les travailleurs de notre pays. Et donc, il était question de la suppression pure et simple de L’IUTS sur les primes et indemnités servies dans le privé et assimilés. Malheureusement, il faut le souligner sans détour, LA TRANSITION a cru bon de laisser le soin au RÉGIME KABORÉ de tout finaliser en adoptant les textes et surtout les décrets d’application. Erreur sur toute la ligne. De 2016 jusqu’à aujourd’hui, nos nouveaux dirigeants politiques, experts en populisme et démagogie, ont tout remis en cause renforçant du coup l’existence de 2 régimes fiscaux différents pour les travailleurs du public et ceux du privé dans un mème pays. Une très grave injustice fiscale qui ne dit pas son nom et qui méritait quand même d’être corrigée une fois pour toute.

    Nous félicitons chaleureusement L’UNITÉ D’ACTION SYNDICALE = L’UAS d’avoir mis un peu d’eau dans son vin en levant courageusement le préalable qui portait sur L’IUTS pour enfin accepter retourner sur la table des négociations face à ce gouvernement de roublards qui refuse toujours de s’assumer. Nous souhaitons de tout cœur que d’ici JUILLET 2019, l’adoption d’un nouveau barème plus souple de L’IUTS sur les indemnités (une diminution de 50% au moins) et sa suppression définitive sur les primes. Dans le cas contraire que tous les travailleurs de notre pays soient soumis au même régime fiscal.

    ENFIN, QUE LE DIALOGUE GOUVERNEMENTS-SYNDICATS REPRENNE AU PLUS VITE !

    BONNE REPRISE DE DIALOGUE POUR DES ACCORDS CONSENSUELS !

    QUE DIEU LE PÈRE TOUT PUISSANT BÉNISSE LE BURKINA FASO !

    PAIX ET AMOUR AU BURKINA FASO !................L’HOMME DU RENOUVEAU BURKINABÈ, LE GRAND ZAPATA !!!!

  • Le 29 mai 2019 à 10:26, par huuuuuumm En réponse à : Rencontre gouvernement-syndicats : L’UAS réaffirme sa disponibilité au dialogue

    Si le gouvernement accepte cela dès demain je change la structure de salaire de mes employés pour mettre l’essentiel en prime pour éviter de payer l impôt et certainement tous les autres employeurs feront autant. Je crois que le syndicat veut liquider ce pays. Comment avoir une prime de 4 000 000 et vouloir ne pas payer un impôt sur cela. Combien de commerces ont 4 000 000 de bénéfices annuels ? Que le gouvernement revienne purement et simplement sur cet engagement suicidaire ! Supprimer les IUTS sur les primes serait une injustice. Qu’on fasse la justice en l’appliquant aux fonctionnaires plutôt de la supprimer.

  • Le 29 mai 2019 à 18:02, par dosso En réponse à : Rencontre gouvernement-syndicats : L’UAS réaffirme sa disponibilité au dialogue

    @huuuuuum, le FC des financiers étaient de 2 000 000 FCFA/trimestre soit 8 000 000 FCFA par an et cette somme n’est pas soumise à l’IUTS, comparativement à une prime de 4 000 000 FCFA dans le privé, Le gouvernement vient de donner 900 000 FCFA plus prime de motivation à ces financiers sans IUTS. Vous trouvez ça normal, à défaut de supprimer l’IUTS sur les primes du privé, que l’IUTS cela soit appliqué dans le public.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique