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Ouargaye : La communauté yaana ne veut pas perdre sa culture

LEFASO.NET | Par LEFASO.NET

Publié le lundi 22 avril 2019 à 00h21min

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Ouargaye : La communauté yaana ne veut pas perdre sa culture

La communauté yaana a organisé, le vendredi 19 avril 2019 à Ouargaye, capitale du Koulpelgo, région du Centre-Est, la première édition du festival « Rog n miki du yaanga ». Avec cette activité, la communauté yaana compte renouer avec sa culture qui, depuis un moment, est tombée en désuétude.

Les Yaana ne veulent pas que leur culture disparaisse. Pour permettre à la nouvelle génération de découvrir le savoir-faire légué par les ancêtres, sous l’impulsion de sa majesté Naaba Sanem, 16e dima de Ouargaye, la communauté a organisé la 1re édition du festival « Rog n miki » qui a duré trois jours. La cérémonie d’ouverture des activités a eu lieu le vendredi 19 avril 2019 à Ouargaye. À travers une communication, Koara Nayanba a rappelé que les Yaana viennent de l’Est. Ils portent des noms de famille comme Segda, Koara, Daramkoum, Mogmenga, Poubéré, Loada, Nokoubri, Sebego, Belemtougri, Zombré… Les prénoms sont donnés en fonction des événements. Les Yaana sont majoritairement présents dans la province du Koulpelgo.

Pour le président du comité d’organisation, Cyrille Segda, cette activité a pour objectif de valoriser le potentiel culturel de la communauté, surtout au moment où la cohésion et l’unité nationale sont mises à mal dans le pays. Pour Naaba Sanem, l’organisation du festival se justifie par le fait que la communauté yaana, en dépit de son riche potentiel culturel, ne dispose toujours pas d’un cadre de promotion, de valorisation et de protection de son patrimoine culturel et immatériel. Pourtant, estime le chef coutumier, « si nous perdons notre culture, nous sommes perdus ».

La présente activité est parrainée par Boukari Kalil Bara, secrétaire permanent du 11-Décembre. Après avoir remercié les organisateurs d’avoir choisi sa personne pour parrainer cette activité, il a déclaré que la culture est un facteur de cohésion sociale. Il est donc nécessaire qu’on ait un cadre d’expression. Ainsi, il a appelé la population à s’approprier l’activité. Le ministre de la Culture, par l’entremise du haut-commissaire du Koulpelgo, a aussi félicité les organisateurs. Il leur a assuré du soutien de son département.

La cérémonie a été marquée par des prestations de diverses troupes de danse et de musique. Les populations ont eu droit également à des démonstrations de pouvoirs mystiques et à une course de chevaux.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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