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Éducation de base : le SYNATEB dénonce les affectations arbitraires

Publié le mercredi 29 octobre 2003 à 06h58min

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Le Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base (SYNATEB) a organisé une conférence de presse lundi 20 octobre 2003 à la Bourse du travail de Ouagadougou. Une grève prévue les 11 et 12 novembre 2003 a été annoncée par le Syndicat.

La conférence de presse du Syndicat a remis en cause les politiques de formation de la jeunesse et lancé un appel à l’opinion nationale sur les enjeux de l’éducation. Pour M. Tahirou Traoré, secrétaire général du bureau national du SYNATEB, le ministère de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation n’a pas tenu ses promesses de la rentrée 2003-2004.

Pour lui, le ministère avait promis de soutenir les parents d’élèves avec un trousseau minimum de fournitures au CP1 et une subvention des cotisations pour les filles. Ce qui n’est pas fait ; par ailleurs, la distribution gratuite des manuels annoncée ne semble pas suivre le rythme de l’année scolaire. Le projet de recrutement des enfants scolarisables et la nécessité de rendre compte au cas où les effectifs seraient au-delà des capacités des salles n’est pas respectée. Selon le SYNATEB, ce n’est pas après avoir recruté en octobre que le ministère engagera un processus de construction de salles pour des élèves.

Le Syndicat dénonce le recrutement d’enseignants sur des bases "nébuleuses".

Pour le SYNATEB, l’une des difficultés majeures qui se posent aux enseignants en cette rentrée est le manque de matériel de base comme la craie dans les classes et le manque de motos, pour les encadreurs pédagogiques. Pour Tahirou Traoré, son syndicat est victime de décisions d’affectations arbitraires des militants et responsables syndicaux d’une région à une autre opposée ou plus reculée. Ceci, sous le couvert des nécessités de services. Une dizaine de noms a été fournie en exemple. Il cite le cas de deux militants SYNATEB de la région de Gaoua qui auraient été affectés au Sahel et au Nord pour avoir dénoncé certaines pratiques du directeur provincial de l’Enseignement de base.

Ils se seraient vus rejeter leurs dossiers au concours professionnel. Ceci, dit-il, pour servir de leçon à la dizaine "d’indésirables" au Poni. Pour le bureau national du SYNATEB, le syndicat rejette ces affectations qu’il qualifie d’arbitraires en préconisant le maintien des enseignants dans leurs anciens postes. Il a annoncé une grève d’avertissement les 11 et 12 novembre 2003. Pour Tahirou Traoré, le syndicat des travailleurs de l’éducation de base va peaufiner et orienter ses grandes luttes pour cette année scolaire au cours de son 11e Conseil syndical qui se tiendra les 30 et 31 octobre 2003.

Bachirou NANA
(stagiaire)
Sidwaya

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