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Journée Internationale de la femme à Ouahigouya : Une commémoration sur fond de deuil

Publié le samedi 9 mars 2019 à 19h40min

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Journée Internationale de la femme à Ouahigouya : Une commémoration sur fond de deuil

Les femmes de la cité de Naaba Kango, à l’instar de leurs sœurs du Burkina, ont fêté la Journée Internationale de la femme ce vendredi 8 mars 2019. La cérémonie commémorative a eu lieu à la place de la Nation sous le patronage de Séni Kabou, Haut-commissaire de la province du Yatenga.

Cette 162e Journée internationale de la femme placée sous le thème « Contribution de la femme à l’édification d’un Burkina Faso de sécurité, de paix et de cohésion sociale » a été célébrée par les femmes de la cité de Naaba Kango dans un contexte peu reluisant en matière de sécurité. Femmes, hommes, autorités administratives, religieuses, politiques ont fait le déplacement à la place de la nation pour la cérémonie qui a été marquée par plusieurs discours.

Du maire de la commune de Ouahigouya en passant par les responsables de la coordination départementale, provinciale et régionale des femmes, le maître mot était à l’union , à la cohésion sociale et à la collaboration avec les forces de défense et de sécurité.

Chantal Diallo, épouse du défunt président de l’Assemblée nationale, en sa qualité de marraine, a demandé aux femmes de se mobiliser et soutenir conséquemment les autorités pour repousser l’ennemi commun qui, dans sa lâcheté connue, se cache pour tuer et endeuiller les populations. « Nous devons nous mobiliser et travailler afin d’éviter que nos enfants qui sont influençables et vulnérables ne rejoignent les rangs des assassins. C’est pourquoi nous devons les surveiller afin de détecter tout comportement pouvant conduire à leur radicalisation », a soutenu Mme Diallo. Elle a invité les autorités à aider les femmes à jouer pleinement leur rôle en prenant des dispositions pour lutter efficacement contre la vente des alcools frelatés et des stupéfiants, sans oublier de renforcer le pouvoir économique des femmes.

Séni Kabou, patronne de la cérémonie, a salué les initiatives des FDS qui contribuent au rapprochement avec les civils comme les Journées portes ouvertes organisées par la Direction régionale de la police nationale du Nord et les activités similaires menées par l’armée à travers le 12ème RIC. Elle a encouragé les femmes et les hommes à cultiver la tolérance, le pardon, l’amour du prochain, la sagesse, le vivre ensemble. Avant de souhaiter une bonne fête à ses sœurs, elle a demandé à l’assistance d’observer une minute de silence pour la mémoire du policier du commissariat du district de Koumbri (Yatenga) qui a perdu la vie lors d’une attaque terroriste dans la nuit de 6 mars 2019.

Une journée endeuillée

Dans l’après-midi de cette journée mémorable pour les femmes, la tristesse et la désolation se lisaient dans les visages au cimetière de Oufré. En effet, autorités régionales, populations de Ouahigouya, forces de défense et de sécurité de la région du Nord ont conduit à sa dernière demeure le sous-officier de police Siégou Hahadou, tombé sous les balles assassines d’une bande de terroristes au commissariat de Koumbri, localité située à 30 km de Ouahigouya. Ce jeune policier né le 31 décembre 1993 a totalisé 19 mois et 21 jours de bons et loyaux services à la police nationale.

Au nom du président du Faso il a reçu à titre posthume la médaille d’honneur de la police nationale. La cérémonie d’inhumation a connu la présence du ministre de la Sécurité Ousséni Compaoré qui en a profité pour présenter ses condoléances à la veuve et à la famille du disparu.

Yann NIKIEMA
Lefaso.net

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