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Médecine traditionnelle : Il y a crise à Prometra-Burkina

Publié le jeudi 21 juillet 2005 à 09h55min

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A peine un an après le décès de Kamanga Théophile OUEDRAOGO, l’ONG pour la Promotion de la médecine traditionnelle (Prometra-Burkina) traverse une crise. Couvée après le décès de son président, la crise est désormais ouverte entre les successeurs de Kamanga.

La dernière conférence de presse animée par l’aile « putchiste » le 16/07/05 à la DGPML a permis de mettre à nu une crise sans précédente qui risque si elle n’est pas jugulée de détruire les immenses efforts du ministère de la Santé consentis dans ce domaine. Et cela simplement à cause des querelles intestines et des intérêts égoïstes.

La période de léthargie que connaissait Prometra après le décès de Kamanga Théophile OUEDRAOGO couvait en fait une crise. Le sommum de cette crise a été atteint le 16/07/05 lors d’une conférence de presse qu’animait le docteur DABOGO SIA président du bureau provisoire. Cette conférence qui a été convoquée pour parler de la relance des activités de Prometra-Burkina a connu quelques pics suite aux questions des journalistes qui voulaient en savoir plus sur la vie de Prometra-Burkina.

En effet sur certaines questions comme : comment se fait-il que Prometra-Burkina soit dirigée par un bureau provisoire alors aux lendemains du décès de son président, et conformément aux textes un bureau a été mis en place ? Pourquoi ce sont, aujourd’hui, des médecins qui dirigent Prometra-Burkina qui est pourtant une structure de tradipraticiens, une structure de promotion de la médecine traditionnelle ?

Où en-est-on du mémorandum signé par le Secrétaire général du ministère de la Santé qui interdirait l’ingérence des médecins dans la vie des associations et ONG de tradipraticiens ? etc... Autant de questions dont les réponses ont conduit le président du bureau provisoire, visiblement mal à laise à céder la parole à certains acteurs, notamment M. Philippe BEOGO, président statutaire de Prometra-Burkina après le décès de Kamanga et ci devant Secrétaire général du de cujus Théophile OUEDRAOGO.

Selon M. BEOGO, il y a crise à Prometra-Burkina Faso. Et cela vient du fait que certains médecins jouent des pieds et des mains pour s’ingérer dans la vie de Prometra-Burkina. Pire il a fait l’objet de menaces de la part de certains responsables du ministère de la Santé qui l’intimaient à se soumettre à leur desiderata si non ils vont faire changer l’organe dirigeant de Prometra-Burkina, etc... Au regard de son intervention et aux différentes scènes qui se sont passées le jour de la conférence de presse, il y a visiblement des problèmes de succession à Prometra-Burkina.

Voulant connaître toute la vérité sur cette crise, votre journal L’Opinion a approché les différents acteurs pour avoir leurs versions des faits. Toutes les personnes mises en cause dans cette crise ont été contactées et votre journal se fait donc le devoir de revenir sur cette crise qui « pue » les intérêts égoïstes que certains veulent protéger au regard de ce que cette structure génère comme financement.

Une fois de plus les intérêts égoïstes, les situations de ôte-toi que je m’y mette ont pris le dessus sur les nobles missions que poursuit Prometra-Burkina. Dans toute cette tohu-bohu, les seules victimes semblent être les tradipraticiens. Pour la pluspart analphabètes, ils vivent et subissent les querelles des intellos sans comprendre vraiment ce qui se passe.
Affaire à suivre - donc.

Par Frédéric ILBOUDO
L’Opinion

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