Enseignement technique : 165 élèves-professeurs en Tunisie pour une spécialisation
Le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Stanislas Ouaro, a tenu, ce lundi 10 septembre 2018, une rencontre d’échanges avec les élèves-professeurs admis en formation en Tunisie. Ils sont au total 165 qui vont s’y rendre pour une formation d’une durée de deux ans et demi.
Diverses disciplines sont concernées, parmi lesquelles le génie civil, l’agriculture, l’horticulture, l’architecture d’intérieur, le stylisme, la pisciculture, etc. Ces disciplines, selon Stanislas Ouaro, sont en adéquation avec les besoins du pays.
Après six mois de formation en pédagogie à l’Ecole normale supérieure de l’Université Norbert-Zongo de Koudougou, les élèves-professeurs doivent s’envoler pour la Tunisie pour leur spécialisation en deux ans et demi. À l’issue de cette formation, ils obtiendront soit un Diplôme universitaire technologique (DUT), soit un Brevet de technicien supérieur (BTS).
Après ces deux ans et demi, ils seront de retour pour six autres mois de formation pédagogique et de stage. Et c’est à l’issue de ces six derniers mois de formation qu’ils recevront leurs certificats d’aptitude à l’enseignement technique, l’équivalent d’un BAC+4. Puis, ils seront affectés dans les collèges d’enseignement technique et de formation professionnelle actuellement en construction dans les différentes régions du pays.
Avant le premier vol de départ prévu pour le mardi 11 septembre 2018, Stanislas Ouaro a tenu à rencontrer ces élèves-professeurs pour leur prodiguer quelques conseils. Il les a ainsi exhortés à être des patriotes, à travailler à hisser haut le drapeau du pays à travers leurs comportements, mais aussi la discipline et surtout à revenir servir leur pays.
Aux filles spécialement, il leur a demandé de prendre les précautions nécessaires, afin d’éviter toute grossesse, ce qui pourrait nuire à leur formation. « Les questions de grossesse sont difficiles à gérer sur la terre tunisienne (...) Faites vos bébés à la fin de votre formation. Celui qui fait un bébé là-bas va gérer. Il faut vous protéger. Ce n’est interdit de vous aimer. Aimez-vous, mais venez faire vos bébés ici », a martelé le ministre. Il ajoute : « On a préféré être francs et sincères, c’est de tout faire pour d’abord finir leurs études et à leur retour, ils auront le loisir d’entreprendre tous les projets qu’ils souhaitent ».
Des propos qui ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd. En effet, le délégué des élèves-professeurs, Aimé Yaméogo, a, au nom de ses camarades, tenu à rassurer le ministre Ouaro sur leur volonté à travailler dur pour revenir servir le Burkina Faso. « Nous avons écouté les conseils du ministre, nous prenons acte de tout ce qu’il a dit. Nous travaillerons de telle sorte à porter haut le flambeau de notre cher Burkina Faso (…) Nous travaillerons à relever les défis de l’enseignement technique comme le souhaite le ministre. », a promis Aimé Yaméogo.
A l’occasion de cette rencontre d’échanges, le ministre leur a remis officiellement leurs billets d’avions et leurs cartes bancaires.
Selon le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, les frais de formation, d’hébergement et de restauration des 165 élèves-professeurs pour les deux ans et demi s’élèvent à plus de 4 milliards 321 millions de F CFA. Avec une réduction de 281 millions de la part de la Tunisie, le Burkina Faso doit combler un gap de plus de 3 milliards 560 millions ; gap que le gouvernement travaille à combler.
Les partenaires techniques et financiers que sont la Coopération autrichienne et la Coopération luxembourgeoise, qui accompagnent le gouvernement dans ce projet, espèrent que ces jeunes qui seront formés reviendront accompagner le processus de développement du pays. « Que les 165 qui partent, reviennent avec les diplômes et mettent leurs compétences à contribution pour former les jeunes dans le secteur de l’enseignement technique et professionnel », a souhaité Affoussiata Sougué, chargée de programmes à la Coopération autrichienne.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 10 septembre 2018 à 17:45, par Thom’s En réponse à : Enseignement technique : 165 élèves-professeurs en Tunisie pour une spécialisation
Courage aux 165 Professeurs. Que Dieu vous accompagne tout au long de votre formation pour que vous reveniez dans deux ans servir notre chère patrie. C’est ce que le pays a besoin.
2. Le 10 septembre 2018 à 22:13, par BOLY En réponse à : Enseignement technique : 165 élèves-professeurs en Tunisie pour une spécialisation
HAMADOU 0022672951324
Le 11 septembre 2018 à 13:49, par Flibustier En réponse à : Enseignement technique : 165 élèves-professeurs en Tunisie pour une spécialisation
Boly, pourquoi tu mets ton phone ici ? C’est pour dire quoi ? J’ai déja entendu parler de toi à quelque part, et de ce que j’ai retenu de la conversation, tu as assuré l’exécution d’un projet financé par l’Autriche et tu n’as pas tout terminé dans les règles de l’art, même qu’il a fallu te poursuivre pour un rapport, je ne sais lequel (Audit ou final ?). Alors pas de vantardise ici !
3. Le 11 septembre 2018 à 05:02, par tengen-biiga En réponse à : Enseignement technique : 165 élèves-professeurs en Tunisie pour une spécialisation
Je salue cette initiative.
Ce sont des actes concrêts.
4. Le 11 septembre 2018 à 07:04, par OUATTARA En réponse à : Enseignement technique : 165 élèves-professeurs en Tunisie pour une spécialisation
Félicitation au Gouvernement pour cette Initiative de formation tant attendu . J’espère que ces échantillons motiveront d’avantage le pays dans cette lancé à travers leur patriotisme. Courage à vous mes camarades pour que brille à jamais le pays .
5. Le 11 septembre 2018 à 07:30, par Mayouré Edith ILBOUDO En réponse à : Enseignement technique : 165 élèves-professeurs en Tunisie pour une spécialisation
Bonjour !
Je souhaiterai savoir combien de filles sur les 165 élèves professeurs boursiers en Tunisie ?
Bonne initiative à féliciter.
6. Le 11 septembre 2018 à 17:18, par Coulibaly En réponse à : Enseignement technique : 165 élèves-professeurs en Tunisie pour une spécialisation
Bonne initiative... mais on pourrait faire mieux. La vision elle est là mais on pourrait optimiser le coût.
En effet, chaque année le pays envoie former des étudiants à travers des bourses dans les pays comme le Maroc , la Tunisie et autres . Ces derniers à la fin de la formation sont laissés à eux même. J’aurai preferé qu’on fasse appel à ces derniers qui ont déjà la formation et les connaissances dans ces filières techniques. Les diplômes de BTS, DUT ils en ont ; des INGENIEURS prêts à aider le pays ils n’en manque pas. Quelques mois de formation pédagogique suffirait à rendre ces diplômés opérationnels. Bref on aurait pu réduire de moitié (pour sous- estimer) le budget alloué à ce projet.